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Ingénierie de la transition écologique

Ingénierie de la transition écologique

Posté par Alain Grandjean - ( 0 ) Commentaires

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Comme on l’a  vu (cf les défis des nouveaux modèles) la transition suppose des remises en cause parfois radicales sur tous les plans et dans les tous domaines. Elle suppose un  nouveau rapport à l’expertise. Pour autant, elle ne peut s’en passer car elle éclaire les choix et permet d’éviter des erreurs potentiellement lourdes de conséquences. En particulier les dogmes, l’idéologie, les préférences affectives,  les effets de mode…peuvent être mauvais conseillers et conduire à  promouvoir des solutions qui peuvent, dans certains cas, aggraver le problème posé.

Prenons quelques exemples concrets.

  • le mythe de la dématérialisation numérique

Est-il vrai que l’informatique et le numérique sont immatériels et nous feraient entrer dans une économie post-industrielle ? Malheureusement non et c’est ce qu’on constate quand on fait les quelques calculs indispensables. Il faut des usines pour produire les matériels nécessaires (ordinateurs, serveurs, téléphones, data centers..), des matériaux (béton acier etc.) pour les réseaux téléphoniques et des minerais et  beaucoup d’énergie pour tout cela. Peut-on imaginer une « société 2.0 » beaucoup moins vorace matériellement ? Beau défi d’ingénieur.

  • comment réduire nos émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) ?

Il est difficile d’agir efficacement sur ce qu’on ne connaît pas. Quand on sait évaluer les émissions de GES et leurs sources, cela devient plus facile de les réduire. Les grandes surfaces de distribution par exemple, très utilisatrices de camions pour les marchandises qu’elles transportent, émettent aussi des GES par les fuites de réfrigérants. Bien l’évaluer permet de savoir comment faire…

  • les biocarburants

Les biocarburants remplaçant le pétrole à partir de produits d’origine agricole (maïs, betteraves, cannes à sucre, etc. ) sont-ils vraiment efficaces, au plan énergétique et climatique ? Pour le savoir, il faut tenir compte de nombreux facteurs (énergie et produits utilisés pour faire pousser les plantes,  pour les sécher, déstockage éventuel de « carbone » du sol, etc.). La réponse n’est pas si simple…

  • les progrès dans le contenu énergétique du PIB

On pourrait croire que du fait des progrès techniques, le PIB est de moins en moins intense en énergie. Cela n’est malheureusement pas vrai de manière générale et dépend beaucoup des pays. On observe à l’inverse assez souvent ce qu’il est convenu d’appeler un « effet rebond » : les gains résultant d’actions d’efficacité énergétique sont réutilisés dans d’autres domaines  ou pour d’autres applications et, au total, toujours plus d’énergie est consommée. Vous achetez un réfrigérateur 4 étoiles, votre facture d’énergie baisse libère un peu de pouvoir d’achat et vous pouvez vous payer un microonde. Une meilleure isolation vous permet de bénéficier d’une température extérieure supérieure, etc.

  • quel taux d’actualisation ?

Les calculs économiques qui permettent d’évaluer l’intérêt d’un investissement (des dépenses aujourd’hui pour des gains futurs) ou pour fixer le prix de revient d’un produit ou d’un service (comme l’électricité) sont faits en utilisant un taux d’actualisation. Plus ce taux est élevé moins l’avenir compte…Comment fixer un taux pertinent ?  comment le faire dans une période de faible croissance et de quasi-déflation ?

  • quel  prix donner au carbone ?

Il y a un fort consensus pour « donner un prix au carbone » de sorte que les « pollueurs » (qui émettent du CO2) soient les « payeurs » en application de la constitution française. Faut-il un seul prix mondial? Des prix différents par régions du monde, par secteurs économiques ? La pure théorie économique ne suffit pas pour répondre à ces questions. Et le politique doit s’appuyer sur une expertise.

Carbone 4 : ingénierie et stratégie carbone pour les organisations

C’est pour répondre à ce genre de questions que  nous avons fondé le cabinet de conseil indépendant « Carbone 4 » spécialiste de la transition énergétique, qui met son expertise au service d’acteurs économiques publics ou privés.  Convaincus que l’anticipation de la contrainte du changement climatique est la meilleure option possible, nous accompagnons nos clients pour les aider à transformer cette contrainte en un formidable accélérateur d’innovation, un facteur de différenciation commerciale et un élément de motivation pour les équipes. Transformer la contrainte en défi, telle est notre ambition.header-carbone4

Carbone 4 compte une vingtaine de collaborateurs et a déjà :

  • réalisé des centaines de missions pour des clients de toute taille (dont 40% des entreprises du CAC40)
  • développé des dizaines d’outils dédiés, été sollicité par des acteurs publics de toute taille pour des projets variés (l’étude des 4 trajectoires du DNTE, le plan énergies renouvelables de  la Polynésie française, la mise au point de l’outil d’évaluation de l’impact carbone des projets financés par l’Agence Française de Développement, le guide méthodologique des émissions de GES du secteur financier)
  • Coordonné un consortium de R&D sur lequel repose la méthodologie de Riskergy, une nouvelle agence de notation financière dédiée au risque souverain
  • donné naissance à 2 normes ISO (Bilan Carbone et AFD)
  • participé à la prise de conscience du grand public en développant Eco2Climat, indicateur mensuel de la consommation des français, sur TF1.
  • Pour en savoir plus sur les projets en cours, le recrutement ou les publications de Carbone 4, voir le site. Pour suivre la veille sectorielle de Carbone, suivre  le compte Twitter

Nous sommes également fiers que deux de  nos collaborateurs aient créé 2 startup dédiées à des problématiques plus spécifiques de ses métiers  (Deepki et Beyond Ratings).

Think Tank The Shift Project : Redesign Economy to Achieve Carbon Transition

Basé à Paris, The Shift Project (le Shift) est un think-tank à dimension européenne qui oeuvre pour une économie libérée de la contrainte carbone et des énergies fossiles. Associant expertise scientifique de haut niveau et acteurs du monde économique, le Shift vise à contribuer aux débats nationaux et européens par le biais de propositions pragmatiques, innovantes, chiffrées et économiquement réalistes.

Logo du Shift Project

Logo du Shift Project

Fondé en 2010 par Jean-Marc Jancovici, le Shift est devenu en quelques années un acteur reconnu de la transition énergétique – et plus largement de la transition « carbone ».

La valeur ajoutée du Shift : des propositions d’intérêt général et des outils à la hauteur du défi à relever, construits sur des faits scientifiques, compatibles avec des priorités micro-économiques et entrepreneuriales et laissant place à l’optimisme. 

Dans le cadre de son action, le Shift constitue des groupes de travail sur les sujets liés à la transition, organise de nombreux événements favorisant le débat entre parties prenantes et engage des actions d’influence en direction des décideurs institutionnels.

Le Shift a développé une quinzaine de projets depuis sa création, parmi lesquels : 

  • Efficacité énergétique des bâtiments : Un groupe de travail lancé par le Shift a publié des recommandations concrètes dans le cadre d’un plan national cohérent visant à rendre les bâtiments plus efficaces énergétiquement. Par ailleurs TSP développe un passeport efficacité énergétique qui est testé en région.
  • Portail de données énergie-climat : le Shift a développé un portail de données révolutionnaire qui fournit un accès immédiat et gratuit à une grande quantité de statistiques relatives à l’énergie et au climat.
  • Mobilité : le Shift rassemble experts et professionnels dans le cadre d’un groupe de travail pour traiter des mobilités du quotidien dans les zones périurbaines et les banlieues.
  • Commande publique et innovation : le Shift a lancé un groupe de travail pour étudier le besoin de faire évoluer les mécanismes d’appels d’offres liés aux marchés publics
  • Signal prix du carbone : le Shift mène un travail qui s’intègre dans le cadre de l’agenda de réforme structurelle du système des quotas d’émissions de CO2 (EU ETS) et propose un prix de réserve sur les quotas mis aux enchères.
  • Flexibilité du système électrique : le Shift étudie les conditions techniques, économiques, politiques et sociales qui permettent de faire en sorte que la demande électrique s’adapte à l’offre en France continentale. 

 

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