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Tag : austérité
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La France championne des dépenses publiques : comment fausser un débat ?
De : Marion Cohen, Alain Grandjean

5 Mar 2019

Les éléments de cadrage sur la fiscalité et les dépenses publiques mis en ligne sur le site du Grand Débat présentent de nombreux biais qui induisent les citoyens en erreur. Loin de tirer le constat du mécontentement social pour remettre en question les priorités de sa politique économique, le gouvernement les pose comme un contexte inébranlable : la France, championne des dépenses publiques, vit au-dessus de ses moyens et les Français ne veulent plus payer d’impôt. Il faut donc réduire les uns et les autres. On demande alors seulement aux citoyens quels impôts supprimer et quelles dépenses couper. Nous souhaitons ici dénoncer quelques idées reçues et rétablir quelques vérités. Loin d'être une charge pour la société, les dépenses publiques constituent autant de revenus pour les entreprises et les...

De graves erreurs économiques à l’origine de la déroute social-démocrate
De : Alain Grandjean

18 Avr 2017

A quelques heures du premier tour des présidentielles et de l’explosion fatale du PS, il est important de comprendre les raisons d’une déroute qui est quasi-générale en Europe comme le montre Olivier Passet, directeur des synthèses économiques chez Xerfi. Il met en évidence plusieurs causes : effondrement des régimes communistes, stratégie adaptative, piège européen, échec des stratégies incrémentales, délitement du socle électoral, impréparation idéologique. Je voudrais insister ici sur ce qui me semble être la cause principale, qui fait partie de la catégorie « impréparation idéologique ». L’échec de la social-démocratie et du social-libéralisme (nous parlerons dans la suite de socialisme pour faire plus court) qui en est le frère jumeau provient principalement de profondes erreurs économiques. Que ce soit par...

Redonner un sens à l’EURO(PE)
De : Alain Grandjean

14 Nov 2013

Nous traversons une quadruple crise, économique, sociale, écologique et…anthropologique. Le sens de notre destinée collective et individuelle nous échappe de plus en plus alors que nos moyens scientifiques et technologiques (et ce qu’on en attendait notre capacité de contrôle sur notre vie) n’ont jamais été aussi puissants. C’est le propre de cette nouvelle période géologique appelée Anthropocène (voir le livre "L'événement Anthropocène").
Les périodes de pertes de sens sont dangereuses car elles peuvent engendrer des comportements anti-sociaux et des dérives violentes. Ce sont aussi des moments de recomposition et de restructuration possibles. Là où croît le péril… croît aussi ce qui sauve, comme l’a écrit le poète...

L’austérité, c’est bon pour la Planète ?
De : Alain Grandjean

3 Oct 2012

Le vote relatif à  l’adoption du TSCG[1] divise les écologistes et Europe Ecologie Les Verts. Si bien des questions se posent, je me limiterai à une seule. L’austérité, que fabriquent la politique européenne actuelle, et ce traité en particulier,  c’est apparemment bon pour la planète. Les émissions  de Gaz à effet de serre et plus généralement la pression anthropique sur la biosphère sont en gros proportionnelles au PIB. Ces émissions ont baissé pendant la crise financière de 2009, comme elles avaient baissé pendant la crise de 1929 et pendant la deuxième guerre mondiale.

Investir pour devenir sobres

On pourrait se dire, en dehors de toute considération sociale, que c’est pendant les crises économiques...

A la recherche de la croissance perdue
De : Alain Grandjean

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25 Mai 2012

On peut  se féliciter que François Hollande ait osé se démarquer des remèdes de nos bons Diafoirus et Purgon, qui administrent lavements et saignées aux économies européennes et l’affaiblissent pour la guérir.

Pour autant  il faut bien ouvrir les yeux aux réalités  que montre ce beau graphique : la tendance historique de la croissance du PIB français  par habitant  est à …la décroissance.

« Couvrez ce sein que je ne saurais voir » aurait dit Tartuffe ; il y a quelque chose de dérangeant dans cette réalité toute nue. Et pour continuer les références littéraires,  il y a donc du Pangloss dans l’invocation de la croissance…

Comment se sortir de cette contradiction ? Les docteurs de l’austérité ont raison de nous avertir que nous...

Nos raisonnements économiques sont aberrants : sommes-nous victimes d’un délire d’inversion ?
De : Alain Grandjean

13 Mar 2012

Pourquoi les politiques d’austérité en œuvre en Europe semblent quand même en partie acceptées par l’opinion ? Deux arguments liés l’un à l’autre font mouche en général :

  • un Etat ne peut pas durablement dépenser plus qu’il ne gagne ; nous ne pouvons pas  « vivre au-dessus de nos moyens »
  • il va bien falloir payer maintenant pour les excès passés et « purger nos montagnes de dettes »

Ce « bon sens » apparent est difficile à contrer frontalement, même si les conséquences prévisibles des politiques fondées sur un tel raisonnement sont dévastatrices au plan économique, social et bien sûr écologiques parce que l’environnement attendra ! En effet le  même « bon sens » nous fait dire aussi : « Etes-vous si sûr de ce qui se passera au plan économique? Le redressement des comptes publics...

La BCE finance directement l’industrie automobile
De : Alain Grandjean

21 Fév 2012

La mesure que nous proposons "le financement par la Banque Centrale de la transition écologique" est parfois considérée comme très hétérodoxe, voire franchement délirante (Voir les réponses aux questions fréquentes relatives à la proposition).

La technique la plus précise consiste en l'émission d'obligations de projet (project bonds en eurolang) susceptible d'être accepté en "collatéral "(en jargon financier) par la BCE en contrepartie d'euros.

La BCE ne voudra jamais, nous dit-on. Voire. La BCE n'a pas les scrupules ou les pudeurs qu'on lui prête.

Le 29 février, elle procédera à une nouvelle opération de prêts à 3 ans pour soutenir le système financier européen. Le Comité...

Comment éviter que le Dogme engendre une tragédie européenne ?
De : Alain Grandjean

17 Déc 2011

Il est vraiment difficile de se faire une image de ce qui se passe et peut se passer dans les prochaines semaines en Europe.Les perspectives économiques sont clairement très dégradées : la spirale déflationniste s’installe. Les acteurs privés ou publics « serrent » tous les boulons. Les dépenses des uns étant les recettes des autres, les revenus de tous baissent.

Les banques confrontées à de très fortes exigences de  régulation réduisent leurs en-cours, car elles ne peuvent pas se recapitaliser : qui serait prêt aujourd’hui à entrer à leur capital ? Du coup le volume des  prêts baissent et freinent les projets d’investissement. Les agences de notation dégradent les acteurs privés et publics (à la fois parce que la conjoncture est mauvaise et parce que la note des Etats européens baisse).

Les déclarations et décisions de la Banque...

Le Dogme terrassé par l’effet boule de neige ?
De : Alain Grandjean

9 Nov 2011

Les taux d’intérêt auxquels l’Italie peut emprunter pour  se financer sont en ce moment supérieurs à  6%. Avec une dette de 120% du PIB cela pourrait poser quelques menus problèmes. S’il était appliqué à toute la dette (ce qui n’est pas le cas car une partie est financée à des taux plus bas) la charge d’intérêt alourdirait mécaniquement le déficit public italien de 7,2% du PIB…

Rappelons que les ratios Maastrichtiens (déficit public inférieur à 3% du PIB et dette inférieure à 60% du PIB) ne tiennent sur la durée que si le taux de croissance est supérieur au taux réel de la dette. Dans le cas inverse, on observe  un effet boule de neige, qui se formalise simplement.

L’effet boule de neige 

Une petite démonstration vaut mieux qu’un long discours.

D = dette réelle (i.e., déflatée du niveau...

Le Dogme contre la démocratie, et …l’Europe. La Grèce rejoint l’Islande ?
De : Alain Grandjean

1 Nov 2011

Il y a quelque chose de surréaliste dans l’annonce par Georges Papandréou d’un référendum en Grèce, postérieure au sommet de Bruxelles. Comment est-il possible qu’elle n’ait pas été faite en même temps ? On comprend que les marchés dévissent. Ce pourrait être l’allumette qui met le feu aux poudres et nous conduit au « big one »,  le grand krash annoncé. Bref, un beau cygne noir, qui nous rappelle à la modestie : qui l’avait vu venir ?

L’interprétation la plus immédiate est évidemment de dénoncer l’incurie grecque et d’en faire de commodes  boucs émissaires : incapables de gérer leur Etat, fraudeurs, mendiants d’une aide qui nous aurait  coûté un bras,  ils vont en plus planter l’Euro et l’Europe avec.

Je me permets de proposer une autre lecture de cet événement extraordinaire : les européens, le peuple Grec...

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