La mesure que nous proposons « le financement par la Banque Centrale de la transition écologique » est parfois considérée comme très hétérodoxe, voire franchement délirante (Voir les réponses aux questions fréquentes relatives à la proposition).
La technique la plus précise consiste en l’émission d’obligations de projet (project bonds en eurolang) susceptible d’être accepté en « collatéral « (en jargon financier) par la BCE en contrepartie d’euros.
La BCE ne voudra jamais, nous dit-on. Voire. La BCE n’a pas les scrupules ou les pudeurs qu’on lui prête.
Le 29 février, elle procédera à une nouvelle opération de prêts à 3 ans pour soutenir le système financier européen. Le Comité Français des Constructeurs Automobiles nous apprend que « Cette aide s’adresse en priorité aux banques, mais les branches financières des constructeurs d’automobiles sont aussi éligibles au guichet de la BCE, bien moins onéreux que les marchés obligataires; »
Le lobby automobile sera-t-il plus puissant que le lobby écolo? Ou simplement plus imaginatif? ou les deux?
Quoi qu’il en soit cette décision me semble un pas de plus en faveur de cette idée et doit nous donner un sérieux espoir. Quel gouvernement peut résister à l’idée de financer des investissements, créateurs d’emplois et porteurs d’avenir? Sans doute la seule solution concrète pour nous sortir de la seringue suicidaire des politiques d’austérité.
Alain Grandjean
Laisser un commentaire