Les banques et le financement de l’économie française.
- Frédéric Oudéa, l'actuel pdg de Société Générale, a reconnu mercredi 30 janvier, à l'Assemblée Nationale, devant les députés médusés...

[Voir aussi La séparation bancaire (5)] De l'ensemble des objections formulées par le secteur bancaire contre une scission stricte (du type GSA), trois arguments, seulement, retiennent l'attention. Le premier est faux, et les deux suivants sont exacts.
Mais l'exactitude du second, au lieu de plaider contre la séparation, fournit au contraire, une raison supplémentaire pour mettre en oeuvre le GSA. De sorte qu'in fine, seule la troisième objection prête à réflexion et invite à un véritable débat politique entre les différentes manières de scinder les banques évoquées dans la section II plus haut. Nous proposons une façon simple de résoudre cet arbitrage en maintenant la scission stricte du GSA (renforcé).
Qu'adviendrait-il si l'on faisait un vrai GSA ? Trois scénarios du pire...
[Voir aussi : La séparation bancaire (4)] Venons-en au projet de loi français.
Le projet de loi actuel demande à chaque banque mixte de cantonner dans une filiale un certain nombre d'activités (sur lesquelles nous allons revenir derechef). Il se rapproche par conséquent de l'option Vickers en ceci qu'il tolère que deux banques de nature différente (l'une commerciale, l'autre, de marché) soient réunis dans une entité juridique unique. Pour les mêmes raisons qu'à propos de la réforme Vickers, la filialisation échoue donc à régler les problèmes 2) à 5) que nous avons mis en évidence dans un
[Voir aussi : La séparation bancaire (3)] A notre connaissance, il existe à ce jour 4 grandes options pour scinder les banques. Seule la dernière permet véritablement de répondre aux quatre dangers énoncés dans le post précédent.
La Règle Volcker (défendue par l’ancien secrétaire au Trésor américain Paul Volcker) est en voie d’adoption aux Etats-Unis. Elle interdit aux banques de spéculer pour compte propre (proprietary trading) tout en les autorisant à utiliser les dépôts pour prêter à ceux qui spéculent (hedge funds...). Elle place donc la "cloison" entre les opérations de proprietary trading et les autres. Sa force est de reposer sur une interdiction pure et simple. Sa faiblesse est qu'en pratique l'identification des opérations pour compte propre est extrêmement malaisée et sujette à...
[Voir aussi : La séparation bancaire (2) ]
Nous allons maintenant montrer pour quelles raisons économiques et financières il faut scinder les banques. Ce texte comme les suivants est issu d’un dossier complet sur le projet de séparation bancaire, réalisé par Gaël Giraud.
Il existe deux types d’activités bancaires de nature différente :
• l’une consiste à réaliser des prêts et à collecter des dépôts : dans ce rôle, les banques ne sont pas des intermédiaires mais les créateurs de la monnaie qui permet à l’économie de fonctionner (d’où l’adage « les...
[Voir aussi : La séparation bancaire (1)] Du point de vue du développement durable, et spécifiquement de l’écologie la séparation bancaire est un dossier majeur.
La transition écologique suppose qu’on puisse financer des investissements dont la rentabilité strictement financière est souvent faible. Scinder les banques permettrait de faire un vrai pas dans cette direction et ce pour au moins trois raisons.
Une « vraie » séparation consiste non seulement à scinder les activités en deux :
Le conseil des ministres a examiné le 19 décembre un projet de séparation des activités bancaires qui fait suite aux engagements de François Hollande pendant sa campagne.
Comme nous allons le voir dans les posts suivants ce projet est insuffisant. Il est plus faible[1] que le projet que Michel Barnier est en train de préparer au niveau européen, plus faible que ce que proposent les rapports Volcker aux Usa, Vickers en Grande-Bretagne et Liikanen au niveau européen. Et bien sûr que le Glass-Steagall Act qui a été imposé par Roosevelt en 1933 pendant la crise de 1929.
Mais il est encore possible de le faire évoluer. De leur coté, la BNP-P et la Société Générale considèrent que c'est la mère des batailles. Pourquoi ? Parce que nous...
Transition économique :
Critique de la raison productiviste - CERAS
Contribution Climat Energie (CCE) & fiscalité écologique
Revue "Prospective stratégique" : Green Economy et nouvelles régulations, l'économie verte et le développement durable peuvent-ils être les ressorts d'une nouvelle croissance ? Comment organiser cette bascule ? par Jacques Weber, économiste, directeur de recherche au CIRAD. Télécharger le pdf.
Synthèse de l'étude du C.I.R.E.D. sur la fiscalité carbone en France, soutenue par l'ADEME et la CFDT-IRES
...Achetez et lisez ce petit livre (5 euros, 123 pages, chez l’éditeur « les petits matins »). Vous ne le regrettez pas.
Très clair sur un sujet complexe (les réglementations à imposer aux financiers). Vivant et parfois captivant car parlant d’une expérience de député européen[1] qui se bat sur ce terrain. Qui a réussi à créer l’ONG FinanceWatch pour contrebalancer le lobby des acteurs financiers à Bruxelles. Jamais inutilement polémique sans être langue de bois. Synthétique (il propose dix réformes), il ne se perd pas dans les détails inutiles.
Une très bonne introduction pour pénétrer...
…livre inévitable. Saluons la qualité du travail et le courage des 3 journalistes Franck Dedieu, Benjamin Masse-Stamberger et Adrien de Tricornot (resp. à L’Expansion, à l’Express et au Monde Economie) pour cet essai paru dans la très solide collection Le débat de Gallimard.
Du courage il en faut pour :