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Tag : Changer d’indicateurs
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Changer d’indicateurs

La croissance est elle nécessaire pour financer la dette publique et la protection sociale ?
De : Alain Grandjean

1 Juin 2023

L’un des donateurs[1] de l’association The Other Economy, que nous avons créée fin 2022, a soulevé deux questionnements intéressants à l’interface entre enjeux écologiques, économiques et sociaux. Les voici en synthèse : 
1/ On entend souvent dans le débat public que la croissance serait nécessaire à la réduction des inégalités et à la justice sociale, ou que, en l’absence de croissance, les comptes publics d’un Etat providence serait « par nature » déséquilibrés. Ces affirmations sont-elles fondées ?
2/ Quelles devraient être les bonnes règles de gestion budgétaire d’une nation qui se retrouverait dans un « état stable », sans croissance ni décroissance ? Quel impact sur les dettes et déficits publics ? Si on maintient un déficit permanent dans...

La sobriété comme alternative politique
De : Billet invité

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27 Oct 2022

Benjamin Brice nous livre dans ce post les principales conclusions de son livre La sobriété gagnante. Pouvoir d’achat, écologie, déficits : Comment sortir de l’impasse ? L’originalité de sa démarche est qu’il relie directement la question de la sobriété aux enjeux économiques et sociaux de la France. Dans sa perspective, la révision de notre consommation ne serait pas seulement bénéfique pour diminuer l’empreinte écologique du pays et renforcer sa résilience ; elle permettrait également de rééquilibrer la balance commerciale, de relocaliser des activités industrielles et de dégager des marges de manœuvre financières pour investir dans l’avenir. Voilà qui pourrait permettre d’envisager la sobriété d’une manière beaucoup plus...

Des règles budgétaires européennes « fit pour 55 » : la dimension qualité
De : Billet invité

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4 Fév 2022

La réforme en cours des règles budgétaires européennes ne pourra pas seulement être la énième tentative de tirer les leçons du passé et d’adapter les règles à un contexte macroéconomique en évolution. Elle devra mettre au centre de la nouvelle gouvernance l’impératif d’une transition juste vers une économie décarbonée et respectueuse des limites des ressources planétaires. Exempter certaines « dépenses vertes » de la règle commune fait partie des propositions récurrentes à cet effet. Définir ces dépenses nécessite de répondre à quatre questions : quel objectif spécifique leur associer ? quels critères pour les identifier ? faut-il les évaluer de façon isolée ou dans leur contribution à une politique publique ? quelle gouvernance, c’est à dire qui programme, qui met en œuvre, qui valide ? 

Dans cet article, Ollivier Bodin,...

Du Pacte de stabilité et de croissance au pacte de résilience et de solidarité. Quelles pistes de réforme ?
De : Alain Grandjean

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15 Déc 2021

La Commission européenne a lancé le 19 octobre 2021 une consultation relative à la réforme des règles budgétaires européennes. Avec plusieurs économistes et personnalités, nous avions lancé en septembre dernier un appel proposant de transformer le Pacte de Stabilité et de Croissance[1] en Pacte de Résilience et de Solidarité. Ce court article vise à proposer des pistes de réforme.

Les attendus d’une réforme souhaitable des règles budgétaires européennes

  • Il est irréaliste de viser une réforme des traités et souhaitable de viser une réforme législative et des guides d’interprétation utilisés par la Commission européenne.
  • Les investissements publics et privés de la transition sont massifs et croissants dans le temps

Programme d’action climat pour les présidentielles 2022
De : Alain Grandjean

3 Sep 2021

Nous proposons ici, avec Farah Hariri, un programme d’action pour le climat, en vue des présidentielles. Nous remercions Alternatives économiques de l’avoir publié intégralement ici. Il est destiné à tous les candidats, en se basant sur les faits, rapports et avis scientifiques disponibles. En ce sens, il n’est pas partisan. L’urgence climatique est malheureusement toujours là. Les effets de la dérive climatique – à terme dévastateurs dans de nombreux pays- se font sentir de plus en plus durement, en France, par des sécheresses, de fortes chaleurs, des inondations et autres perturbations qui réduisent les productions agricoles, font dépérir nos forêts et menacent l’activité économique. Tout faire...

La représentation de la question climatique par la Commission européenne. Un biais contre-productif ?
De : Billet invité

@ Jos Browning - Freeimages.com
8 Oct 2020

La Commission européenne a adopté le 9 septembre 2020 un Rapport de prospective stratégique qui est censé fournir le cadre stratégique sur lequel seront fondées les initiatives politiques de court terme notamment pour affronter les vulnérabilités climatiques. Ollivier Bodin, contributeur régulier au Chroniques de l'Anthropocène, explique dans ce post combien les chiffres du rapport concernant l’estimation du coût potentiel d’un réchauffement climatique de 3°C par rapport au niveau préindustriel souffrent d’un double biais. D’une part, ils ne prennent en compte qu’une toute petite partie des effets attendus des dérèglements sur les activités humaines. D’autre part, ils ignorent complètement l’incertitude radicale qui entoure de telles estimations en raison du caractère inédit du réchauffement. De...

Changer la comptabilité pour réussir la transition écologique
De : Alain Grandjean

WWF
11 Juil 2018

La critique de la comptabilité, vue sous l’angle du développement durable, a conduit Jacques Richard et Alexandre Rambaud à proposer une comptabilité en triple capital (le capital humain, le capital matériel ou financier, et le capital naturel) (voir encadré ci-après), qui est par exemple utilisée au sein du groupe SOS[1]. Soulignons une des conséquences majeures de cette façon de compter le capital : la notion de coût est, dès lors, elle même au moins triple. La rationalité économique ne peut plus se résumer à une simple optimisation d’un coût monétaire. C’est pourtant ce qui est fait dans tous les modèles et raisonnements actuels[2]. Il faut donc les remettre en cause à la racine et proposer une nouvelle analyse économique. Une révolution majeure en...

Détruire la nature, c’est bon pour le PIB ?
De : Alain Grandjean

VertigoLab
27 Juin 2018

La croissance du PIB s’accompagne de la hausse d’émissions de gaz à effet de serre (GES), et plus généralement de celle de la pression sur les ressources et sur les pollutions[1]. Qu’en est-il du lien inverse ? Le PIB est-il stimulé par la destruction de la nature ? Une réponse globalement positive nous permettrait de conclure que la croissance du PIB est le meilleur indicateur de la vitesse de l’effondrement vers lequel nous allons : si nous voulons du PIB, dans le cadre du mode de production et de consommation actuel, nous détruisons la nature et si nous la détruisons nous accroissons le PIB –jusqu’à l’effondrement. Belle boucle de rétroaction et beau cercle vicieux…dont nous discuterons pour conclure sur la manière d’en sortir. Pour appréhender cette question nous allons prendre quelques exemples parfois un peu...

Pour accélérer la transition écologique il faut changer de logiciel et de boussole
De : Alain Grandjean

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17 Mai 2018

« La perfection des moyens et la confusion des buts semblent caractériser notre époque. On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l'ont engendré. » Albert Einstein. Même si l’on peut constater des progrès dans la perception de l’ampleur de la crise écologique et notamment du changement climatique, notamment grâce à l’accord de Paris, force est de constater que nous sommes loin du compte. Face à la « grande accélération » de cette crise dont les indicateurs principaux montrent les phénomènes exponentiels sous-jacents, il nous faudrait accélérer puissamment nos réponses et nous ne le faisons pas. Pourquoi ? Parce que le « logiciel » dominant n’intègre pas cette notion en son cœur, et parce que notre boussole (la croissance du PIB pour l’Etat et le profit tel que calculé aujourd’hui par et pour les entreprises) nous fait aller...

Pourquoi la BCE serait la seule à ne pas appliquer l’article 173 ? Plaidoyer pour un green QE
De : Alain Grandjean

Green QE : la politique monétaire au service de l'avenir
19 Avr 2017

[Edit 20/04/17 Une interview sur AEF (désormais en accès libre) fait suite à et complète ce plaidoyer. Voir aussi notre page dédié au Green QE

La BCE a lancé en mars 2015 un important programment dit d’assouplissement quantitatif, consistant à acheter des obligations pour un montant mensuel de 80 milliards abaissé à 60 entre avril et décembre 2017. Ce programme est supposé durer jusqu’à la fin de l’année (et plus si nécessaire, la décision d’arrêt n’est pas prise). Il avait pour objectif annoncé de faire croître l’inflation et de participer à la relance de l’activité (par un coût du crédit extrêmement bas, les taux directeurs de la BCE étant eux-mêmes voisins de zéro).

En Juin 2016, la BCE a élargi la liste des actifs éligibles au QE pour inclure les...

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