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Tag : Anthropocène
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Anthropocène

Faut-il sortir du capitalisme pour sauver la planète?
De : Alain Grandjean

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25 Juil 2023

La capacité de destruction des écosystèmes et de déstabilisation des régulations naturelles par l’humanité est née avec la révolution thermo-industrielle et s’est accrue dans un monde largement capitaliste. Si l’Union internationale des sciences géologiques statue sur la création d’une nouvelle époque géologique, l’anthropocène, sa date de démarrage se situera probablement autour de 1950, date du début de la « grande accélération »[1]. Andréas Malm propose de nommer cette période capitalocène et non anthropocène pour bien marquer l’idée que ce ne serait pas notre espèce biologique qui serait en cause, mais un système socio-économique spécifique : le capitalisme. Coïncidence temporelle n’est pas causalité et le débat...

La surabondance va-t-elle conduire au retour de la pénurie ?
De : Alain Grandjean

penurie-fossile-climat
10 Fév 2023

Les hommes ont été hantés par la peur de la famine pendant des millénaires[1]. L’histoire des deux derniers millénaires est marquée par de multiples famines et disettes. On doit aux révolutions scientifique et thermo-industrielle la sortie, pour une partie de l’humanité, de cette tragédie. Les deux dernières famines occidentales datent de 1851 en Irlande et de 1866 en Finlande. Depuis, nous les Occidentaux, et les plus riches des autres pays, n’avons plus peur de la faim. Certes, la pauvreté n’a pas été éradiquée mais la faim si. Et une partie d’entre nous souffrons au contraire de maladies liées à des excès alimentaires.

Cette courte période -à l’échelle de l’histoire humaine- de surabondance alimentaire et plus généralement...

Détruire la nature : est-ce le prix du progrès ?
De : Alain Grandjean

Les Schtroumpfs Lombard
Tome 21
25 Mai 2018

« Non ce n’était pas mieux avant », « Le monde va beaucoup mieux que vous ne le croyez » ces deux livres récents[1] mettent en évidence, statistiques convaincantes à l’appui, que la condition humaine (il s’agit bien d’une vision mondiale) a fait des progrès gigantesques, notamment dans les derniers siècles. L’économiste Jean Gadrey, quant à lui, vient d’écrire dans deux billets successifs que le monde va mieux selon certains critères, et bien mal selon d’autres. Le constat des progrès est en général posé avec le but louable de contrer le pessimisme ambiant (dont on peut penser qu’il coupe les ailes à un engagement plus que jamais nécessaire[2]) et de redonner de l’optimisme ou de l’espoir

Réforme de l’entreprise : partir de la firme ou partir du terrain ?
De : Billet invité

Couverture du Rapport Sénard-Notat "L'entreprise objet d'intérêt collectif"
26 Mar 2018

Dans leur rapport « L’entreprise, objet d’intérêt collectif » remis aux ministres de l’écologie et du travail début mars, Jean-Dominique Sénard et Nicole Notat proposent des transformations diverses de la définition et de la gouvernance de l’entreprise. Il s’agit de reconnaitre « l’intérêt propre » de la société, au-delà des intérêts particuliers de ses membres et de rendre les Conseils d’Administration des entreprises responsables de la formulation de la « raison d’être »  de la société ; dès lors, il s’agit d’ajouter à la définition juridique actuelle de toute société (le fameux article 1833 du code civil) le fait que celle-ci doit être gérée « dans son intérêt propre, en considérant les enjeux sociaux et environnementaux ».  Le rapport propose également...

Crise écologique : notre cerveau n’est pas programmé pour se la représenter !
De : Billet invité

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13 Oct 2017

La petite histoire suivante montre à quel point le cerveau humain peine à entrevoir la spécificité de la croissance exponentielle. Le Grand Vizir Sissa ben Dahir, inventeur supposé du jeu d’échec, aurait répondu au roi indien Shirham qui lui demandait quelle récompense il souhaitait, : « Majesté, je serais heureux si vous m'offriez un grain de blé que je placerais sur la première case de l'échiquier, deux grains sur la deuxième case, quatre grains sur la troisième, huit grains sur la quatrième, et autant de grains de blé qu’il serait possible de poser en couvrant  ainsi de suite les soixante-quatre cases ».  Le roi a du sûrement penser :  « 1, 2, 4, 8, 16, 32… » , imaginant dans sa tête les 6 premières cases… Il répondit à son vizir inventeur «  Pas de problème ! Et c'est tout ce que tu souhaites Sissa, espèce d'idiot ? ».
Le roi...

Le capitalisme est-il responsable… de la destruction de la biosphère et de l’explosion des inégalités ?
De : Alain Grandjean

Crédit : Plantu
14 Sep 2017

L’anthropocène (1) est le nom proposé par des scientifiques à la suite du prix Nobel Paul Crutzen pour désigner la nouvelle époque géologique dans laquelle nous sommes entrés. Elle se caractérise par l’impact de plus en plus déterminant des activités humaines sur les grands équilibres de la biosphère et une pression considérable sur les ressources naturelles.
Si le diagnostic (de pression anthropique sur la planète) est l’objet d’un large consensus scientifique comme nous allons le voir, le terme « anthropocène » fait débat car il pourrait cautionner l’idée que cette pression est liée exclusivement à la nature humaine ; certains chercheurs préfèrent d'autres appellations plus ciblées telles que « Occidentalocène », « Capitalocène », ou « Industrialocène ».
Nous allons ici tenter de montrer que le...

L’anthropocène ne serait-il pas plutôt un poubellocène ?
De : Marion Cohen

Couverture du livre Homo Detritus
7 Juin 2017

Je vous recommande vivement la lecture du livre "Homo detritus" écrit par le jeune chercheur Baptiste Monsaigeon.
Parti à la recherche du nouveau  continent de déchets, il prend conscience du fait que notre planète est devenue une gigantesque poubelle.
Ce n’est sans doute pas sans raison que les marqueurs stratigraphiques permettant de prouver que nous sommes entrés dans une nouvelle ère géologique et d’en dater le commencement sont des déchets… Notons également que le changement climatique est également dû à nos déchets.
Passionnant et très bien documenté. A lire pour sortir du déni, issu de notre tentation d’éloigner de notre vue ces déchets que nous ne saurions voir.
Pour ne pas s’illusionner : la solution passe par des...

Guerres de l’anthropocene : l’armée américaine s’adapte à la « longue urgence »
De : Billet invité

Creative commons
29 Mar 2016

 

Nous avons le grand plaisir d’accueillir un billet de Jean-Michel Valantin, docteur et chercheur en géostratégie, spécialiste notamment des liens entre sécurité et environnement dont les analyses très documentées nous font comprendre que l’anthropocène change fondamentalement la donne en matière de stratégie militaire.  

Alain Grandjean

     Aux Etats-Unis, l’Etat-major interarmées et les plus hauts responsables de l’US Army, de l’US Navy, des marines, de l’Air Force identifient le changement climatique comme un « threat multiplyer », un « multiplicateur » et un « amplificateur » de menaces.

Les casernes de l’US Army entrent massivement en démarche de développement durable, en se couvrant de panneaux photovoltaïques, en...

Histoire et enjeux des changements climatiques
De : Billet invité

Couverture du livre
2 Mar 2016

"Voici un livre que je recommande vivement à  celles  et ceux qui ont envie de comprendre le climat ; de la très bonne science expliquée simplement avec de nombreuses images ; tout ceci rédigé avec un soin extrême par deux excellentes scientifiques qui vérifient plutôt deux fois qu’une chacune de leurs affirmations. Une valeur sûre !      Alain Grandjean

"Un livre pour comprendre comment et pourquoi le climat évolue sans cesse". Il permet de mettre en perspective le changement envisagé au cours du 21ème siècle au regard du passé, et de comprendre le message délivré par l’ensemble de la communauté scientifique.
L’ouvrage a pour ambition de présenter une vision synthétique de l’évolution climatique au cours du temps et de pouvoir ainsi répondre aux questions d’actualité, fort légitimes, qui émergent régulièrement :...

Anthropocène : peut-on concilier lucidité et optimisme ?
De : Alain Grandjean

we-are-destroying-earth
8 Déc 2015

L’ampleur et l’étendue des  impacts sociaux et environnementaux présents et à venir de l’activité humaine sont écrasants pour le moral. La dépression ou le fatalisme peuvent saisir d’entrée de jeu celui ou celle qui ouvre les yeux.  Du coup certains préfèrent s’installer dans le déni sous une forme une autre : le diagnostic est mal fondé (climato-scepticisme), la technologie va nous sauver (techno-optimisme), pensons à autre chose (politique de l’autruche). Pour d’autres, la question ne se pose pas : c’est Dieu (ou toute autre manière de désigner un être supérieur et créateur) qui est à la manœuvre et soit nous condamne à  l’apocalypse soit va nous sauver. D’autres enfin se...

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