L’encyclique Laudato si’ franchit une étape mais l’appel du Pape se heurte encore à l’indifférence. Malgré les effets déjà ressentis de la crise écologique, les remises en cause nécessaires ne sont en effet pas acceptées. Entre la connaissance des experts, la compréhension de la majorité, la prise de conscience de la responsabilité et l’engagement écologique, l’écart est significatif. D’où l’intérêt de faire l’état des lieux de la crise écologique – changement climatique, effondrement des écosystèmes naturels de la biodiversité, question des déchets, des pollutions, de la toxicité et de la pression exercée sur les ressources minérales – et de mettre en regard les représentations que l’on a de cette crise : ça n’existe pas et ce sont des problèmes secondaires, la science et la technique nous sauveront, l’effondrement est inéluctable, il faut s’y préparer et, enfin, l’appel à l’écologie intégrale. C’est sur ce dernier point qu’insiste le Pape, une conversion intégrale.