Dépenses improductives, dette publique et création monétaire

L’idée de recourir à la création monétaire pour financer les investissements nécessaires à la transition écologique se heurte à plusieurs croyances économiques. Certaines sont  relatives au rôle de la monnaie. Nous avons tenté de les décrypter dans l’article Créer de la monnaie pour surmonter la crise environnementale. D’autres, relèvent de l’idée reçue courante chez les macroéconomistes selon laquelle ces investissements ne seraient pas prioritaires car ils ne contribueraient pas à l’amélioration de la productivité, considérée comme la principale source de croissance économique. Au contraire, ils auraient même un impact négatif car ils alourdiraient la dette publique. Cet article vise à remettre en cause cette idée reçue.

1/ Croissance et productivité : le discours économique.

Selon la majorité des économistes, la croissance économique (celle du PIB par habitant) d’un pays résulte de celle de la productivité des facteurs de production[1], due aux progrès scientifiques et techniques et à ceux de l’organisation du travail. A leurs yeux, les dépenses publiques à réaliser dans un pays ne devraient être que des dépenses dites « productives », où contribuant à cette croissance de la productivité[2].

Pourquoi privilégier les dépenses « productives » ?

L’idée s’explique simplement : supposons que l’économie soit au « plein emploi » des capacités productives (toutes les personnes qui souhaitent travailler ont un emploi ; dans les usines, les machines tournent à plein régime). Le PIB ne peut pas croitre plus vite que la croissance démographique sans gain de productivité.

La notion de « croissance potentielle » est liée à ce raisonnement : si le plein emploi n’est pas atteint, il y a une « réserve » de croissance ou un « écart de croissance » entre la croissance mesurée et la croissance « potentielle », (en anglais « output gap »). Cet écart peut être comblé mais en levant les freins et les rigidités qui sont supposés, dans cette vision, s’opposer à ce plein emploi (comme par exemple un SMIC trop élevé, ou des conditions trop généreuses d’aides aux chômeurs). Quant au « plein emploi » précisons qu’il ne correspond pas à un taux de chômage nul ou à un taux d’emploi de 100%, car du fait de frictions diverses, il y a un taux de chômage minimal[3] sous lequel il n’est pas possible de passer en pratique, ne serait-ce que parce qu’il n’est pas toujours possible de passer instantanément d’un emploi à un autre.

Dans cette vision de l’économie, la croissance économique de moyen – long terme (toujours considéré comme un objectif central de la politique économique) résulte uniquement de ces gains de productivité.

Les dépenses publiques « improductives » n’auraient aucun effet sur l’activité économique

Cela veut dire a contrario que dans une économie en sous-emploi, un gouvernement qui mettrait au travail ces chômeurs[4] en mobilisant l’argent public pour des dépenses considérées par les économistes comme « improductives » (par exemple des travaux d’intérêt général) n’engendrerait qu’un feu de paille en termes de croissance : ces dépenses ne pourraient que creuser le déficit et la dette publics, se traduisant à terme par de l’inflation ; elles finiraient par alourdir les prélèvements obligatoires[5] et affaibliraient la compétitivité de l’économie. Seules des dépenses productives, relevant le niveau de la croissance potentielle, seraient bénéfiques. Notons que ce raisonnement s’applique aussi en creux au temps de travail : la baisse du temps de travail ne pourrait être bénéfique à l’économie que si elle se traduisait par des gains de productivité du travail.

Comment savoir qu’une dépense ou un investissement est productif ?

Il doit être « rentable [6]». Dans le secteur privé le calcul financier permet d’objectiver la notion. Un investissement est rentable pour une entreprise si son rendement financier est supérieur au coût pondéré du capital (WACC) ou si sa Valeur Actualisée Nette (calculée avec un taux d’actualisation égal au WACC ) est positive ou nulle[7].

Dans le cas des investissements publics cette rentabilité résulte d’un calcul socio-économique qui aboutit lui aussi à une VAN (voir la fiche sur le taux d’actualisation (partie 2) de la plateforme The Other Economy). En pratique néanmoins, le ministère des finances tient compte aussi du retour financier car un investissement public dont la VAN est positive ou nulle peut avoir un rendement financier négatif et peser sur le déficit et la dette publics. Le ministère des finances peut être encore plus restrictif (et ça va être le cas dans les prochaines années en France si la trajectoire budgétaire est respectée) et s’opposer même à des investissements rentables à moyen terme, s’ils pèsent trop à court terme sur le déficit[8]

2/ La croissance du PIB ne dépend pas que de la productivité des facteurs de production.

Comme nous allons maintenant le voir, la croissance du PIB, dont nous ne discuterons pas ici de la pertinence en tant qu’indicateur de « bien-être social »[9], n’est pas toujours due à la productivité des facteurs de production qui, inversement, peut ne pas générer de croissance.

2.1 La productivité des facteurs de production peut ne pas se traduire en croissance économique.

La mécanisation et plus généralement le progrès technique (automatisation, informatisation, robotisation) ont deux effets immédiats, toutes choses égales par ailleurs :

  • ils suppriment des emplois,
  • ils réduisent la part des salaires dans la production.

Ce n’est pas pour rien qu’ils ont toujours suscité[10] l’angoisse de la destruction d’emplois et de l’augmentation du chômage. Mais l’histoire a aussi montré que les choses ne sont pas « égales par ailleurs ».

i/ Les gains de productivité ont été en partie partagés (entre les patrons et les salariés, et grâce aux combats des salariés et de leurs représentants) et du coup ont généré une croissance du pouvoir d’achat. Mais cette répartition n’est pas une loi naturelle[11] et peut se déformer fortement en défaveur des salariés (c’est ce qu’on constate dans les vingt dernières années en Europe[12] ).

ii/ Les entreprises ont inventé des nouveaux produits et services permettant à ce pouvoir d’achat de se transformer en consommation et créant de nouveaux emplois. C’est ainsi que la part de la population active occupée dans l’agriculture s’est réduite massivement dans les pays « développés » et que nombre de « petits métiers » ont disparu, remplacé par des machines, tandis que nombre de nouveaux secteurs et métiers sont apparus. C’est ce qu’Alfred Sauvy a nommé le « déversement[13] ».

iii/ La durée effective du travail par actif a considérablement été réduite aux XIX e et XX e siècles.

Mais ces trois mécanismes ne sont pas automatiques.

Dès lors, il se peut que les gains de productivité ne se traduisent pas en « déversement » et ne s’accompagnent pas de croissance du PIB. Citons les économistes Daron Acemoglu[14] et Simon Johnson, qui ont approfondi ce sujet : « Contrairement à la croyance populaire, la croissance de la productivité ne se traduit pas nécessairement par une augmentation de la demande de main d’œuvre. (…) Au cours des quatre dernières décennies, l’automatisation a augmenté la productivité et multiplié les bénéfices des entreprises, mais elle n’a pas conduit à une prospérité partagée dans les pays industrialisés. »[15]

2.2 La croissance s’explique par d’autres facteurs que la productivité des facteurs de production.

Il n’y a en fait pas de théorie unifiée explicative de la croissance économique. Nous allons nous limiter ici à quelques faits.

-Pendant des siècles et dans de nombreux pays, il n’y a pas eu de croissance du PIB (ou assimilée dans le cas où le PIB n’était pas formellement établi par l’appareil de statistiques publiques). Elle suppose là où elle est observée, la réalisation de nombreuses conditions sur de nombreux registres : scientifique, technologique, éducatif, culturel, juridique, social, institutionnel et politique, mais aussi en termes d’infrastructures et bien sûr en termes d’accès aux ressources naturelles au premier rang desquelles l’énergie.

-Elle suppose donc de fait beaucoup de dépenses « improductives » (les dépenses publiques courantes dans l’éducation, la santé, la sécurité…) et aussi des transferts sociaux qui le sont tout autant.

-La croissance du PIB peut résulter de destructions du capital naturel ou du capital artificiel comme on l’observe dans les périodes de reconstruction après des guerres, des séismes ou autres catastrophes naturelles. Elle s’accompagne par ailleurs aujourd’hui très généralement de prélèvements détruisant le capital naturel.

-Elle peut s’observer dans une économie de guerre, particulièrement improductive dans tous les sens du terme : les armes et le matériel militaire ne sont évidemment pas facturés aux ennemis contre lesquels ils sont utilisés ; et ils détruisent des humains, du capital productif et des ressources naturelles. Ces destructions de capital sont en outre autant d’opportunités d’activités en sortie de conflits.

3/ Des dépenses dites « improductives » doivent être financées, en particulier pour limiter l’ampleur et les impacts du changement climatique et de la destruction du vivant.

Nous vivons un tournant dans l’histoire économique et sommes face à une véritable bifurcation. Si nous n’investissons pas pour transformer nos économies de sorte qu’elles soient sobres, bas-carbone et résilientes au changement climatique, nous connaîtrons des catastrophes, des désordres politiques et des désastres humanitaires, des conflits sociaux et des guerres. Les causes en sont le changement climatique, la destruction des ressources naturelles dont nous dépendons pour nous nourrir et plus généralement pour toute notre vie économique, notre dépendance aux énergies carbonées et la détérioration croissante de notre balance commerciale. Tous ces effets ne laissent présager rien d’autres que la décroissance généralisée (à de nombreux pays) de notre bien-être social et…du PIB.

Il faut donc bien financer ces dépenses pour préserver la croissance potentielle, ce qui n’est pas du tout pris en considération dans le raisonnement standard exposé au §1 ci-dessus.

En effet, au plan économique, les investissements en question sont soit vu comme improductifs (comme ceux relatifs à l’adaptation au changement climatique, à la préservation de la biodiversité, au maintien en l’état de la disponibilité des ressources – comme l’eau) soit comme peu rentables (comme la rénovation énergétique des bâtiments, sauf à faire croître massivement le prix de l’énergie, au moins dans sa composante carbone).

Ainsi, ces investissements ne peuvent être financés entièrement par la voie privée puisque ni les calculs de VAN ni les calculs de rendement financier ne permettront de les justifier. La période de vaches budgétaires maigres qui s’annonce aura de plus pour effet de réduire leur financement, même partiel via des subventions, par fonds publics.

4/ Changer de boussole : privilégier la productivité des ressources naturelles (énergie, matière, terre) sur la productivité du travail.

Les dépenses dites improductives le sont à l’aune du travail. Pendant des millénaires, la préoccupation de l’humanité a été la lutte contre la famine, formulée de manière frappante, même si un peu simpliste par Thomas Malthus. La démographie augmente de façon exponentielle alors que les ressources disponibles ne croissent que de manière linéaire. La productivité du travail semble être alors la seule solution pour vaincre cette fatalité. Il faut avoir en tête les gains fabuleux de productivité, chiffrés par  l’économiste Jean Fourastié, pour saisir en profondeur ce que cela veut dire, et ne pas balayer  d’un revers de la main ses progrès considérables. Pour autant, aujourd’hui la ressource rare n’est plus la main d’œuvre, même si l’affaiblissement de la démographie dans les pays développés et certains « émergents » comme la Chine pourrait nous ramener à ce type de problème dans quelques décennies.

Nous sommes face à des tensions croissantes sur les ressources naturelles, causes actuelles de l’inflation et sources prochaines de pénurie si nous n’y prenons pas garde.  Il nous faut donc valoriser leur productivité ; l’agriculture de demain par exemple devra être écologiquement productive et intensive. Ceci veut dire que nous devons changer nos ratios : la numérateur sera toujours la production (de qualité si possible) mais les dénominateurs pertinents ne seront plus la main d’œuvre mais les surfaces au sol, l’énergie, les intrants (eau, engrais, pesticides).

Nous sommes aussi face à des excès d’émissions de gaz à effet de serre et de polluants, ce qui revient à des tensions sur une ou plusieurs limites planétaires (dont la capacité de l’atmosphère et de la biosphère à réguler le climat et dont les ressources vivantes impactées par les pollutions et l’exploitation excessive).

Si les valeurs monétaires de ces ressources et « régulations » résultant du marché sont inadaptées, ces ratios ne seront pas de bonnes boussoles. Il faut donc une intervention publique pour ce faire. Et dans un premier temps cela peut passer par leur financement public, étant entendu qu’il est possible de faire des calculs de valeur économique, non marchand, pour aider le public à faire des arbitrages, sans pour autant que cela se traduise financièrement. Pour prendre l’exemple du carbone, l’État et les collectivités territoriales peuvent utiliser dans leur calcul socio-économique une valeur du carbone telle que calculée par des commissions ad hoc. Cela ne se traduira pas financièrement mais aidera les acteurs publics à orienter leurs dépenses.

5/ Ces dépenses ne peuvent être financées que par création monétaire publique.

Dans cette conjoncture, que Jézabel Couppey-Soubeyran et ses coauteurs appellent le « triangle infernal des finances publiques »[16], la seule solution pour que ces dépenses soient financées, c’est le recours à la création monétaire publique (sans dette à rembourser en contrepartie). C’est le seul moyen qui permette de financer des dépenses sans besoin de remboursement. Le bilan de la banque centrale pourrait être en théorie équilibré (avec à l’actif une dette perpétuelle ou quasi, comme l’ont proposé entre autres Daniel Cohen et Nicolas Théry dans une tribune au Monde[17]). S’il ne l’était pas (en supposant par exemple qu’il faille absolument amortir cette dette) peu importe fondamentalement[18] car une Banque centrale peut fonctionner avec des fonds propres négatifs, précisément parce qu’elle a le pouvoir de création monétaire, auquel les principales banques occidentales ont fait appel dans les opérations de Quantitative Easing[19] . Il y faut seulement bien sûr des limites et un cadre bien défini, du doigté et une bonne communication pour éviter tout risque de spéculation sur la valeur de l’euro en expliquant au marché que les opérations financées sont précisément faites pour rendre la zone Euro plus résiliente et, dans le langage économique habituel, de nature à combler l’output gap qui se creuserait sans ces dépenses.

Nous ne rentrerons pas ici dans la question des modalités qui permettraient de réaliser ce financement tout en restant dans le cadre des traités européens[20].

6/ Bien choisies et dimensionnées, ces dépenses ne sont pas nécessairement inflationnistes et peuvent s’accompagner d’une non-décroissance du PIB voire de sa croissance.

L’idée que la création de monnaie centrale (ou publique) par opposition à la monnaie scripturale créée par les banques commerciales est nécessairement inflationniste, n’est rien de plus qu’un dogme sans fondement dans sa généralité[21].

En un mot, elle repose d’une part sur l’opinion que la création de monnaie serait neutre : elle n’aurait donc aucun autre effet sur les quantités produites et ne se traduirait que par une hausse des prix. Elle repose d’autre part sur l’idée que les citoyens, connaissant et acceptant la validité de l’opinion précédente, anticiperaient donc cette hausse des prix attendue en épargnant annulant ainsi les effets de relance induits par un financement monétaire.

Dans les faits, ces deux assertions sont fausses : tant que les capacités de production ne sont pas saturées une commande publique crée de l’emploi et distribue des revenus qui seront eux-mêmes en partie redépensés (en investissements ou en consommation)[22]. Par ailleurs, dans la pratique, les citoyens n’anticipent pas ces supposés effets futurs.

Un raisonnement plus sophistiqué est parfois mis en avant : des anticipations inflationnistes auraient lieu sur les marchés financiers ce qui ferait croître les taux d’intérêt de long terme[23]. Dès lors, ce financement monétaire se traduirait in fine par une hausse du service de la dette publique, réduisant les marges de manœuvre supposées libérées par le financement monétaire. Là à nouveau l’argument n’est pas convaincant : l’appétit des marchés financiers pour la dette publique repose avant tout sur sa soutenabilité qui serait bien plus assurée par la réalisation des investissements publics envisagés que par l’attentisme et une soi-disant rigueur budgétaire aboutissant au chaos.

Dès lors on peut bien s’attendre à ce que des dépenses dites improductives ainsi financées soit source de croissance du PIB et dans tous les cas susceptibles d’en limiter la baisse, comme on l’a expliqué au paragraphe 3.

Alain Grandjean

Notes

[1] La productivité d’un facteur de production (capital ou travail par exemple) est le rapport entre la production réalisée et le facteur utilisé pour cette production. En pratique, la productivité du travail est plus facile à cerner : c’est le rapport des heures travaillées sur le PIB.
[2] Dans les modèles les plus courants de type « Cobb-Douglas » et à la suite de Robert Solow, les économistes estiment un coefficient dit « productivité globale des facteurs » (PGF). Cette variable n’a pas de réalité concrète et n’est pas observable, contrairement à sa dénomination. Ce n’est en particulier ni un ratio de productivité, ni une moyenne… C’est ce qui a été appelé un « résidu » c’est-à-dire un coefficient nécessaire pour faire coller une fonction de production de type Cobb-douglas avec les données empiriques ; c’est ni plus ni moins un artefact pour masquer notre ignorance, l’équivalent des épicycles dans la théorie géocentrique qui s’imposait avant la révolution copernicienne… La PGF est pourtant couramment utilisée par les économistes comme dans cet article:  https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2022/10/05/chacun-cherche-sa-croissance-potentielle.
[3] Nous ne rentrerons pas ici dans les débats de fond sur l’existence d’un taux de chômage naturel ou d’un taux de chômage ne générant pas d’inflation (le NAIRU) qui sont des concepts abstraits et inobservables pourtant utilisés dans la conception des politiques budgétaires.
[4] Ou ferait passer les travailleurs à temps partiel à temps plein.
[5] Du fait de l’équivalence ricardienne entre endettement public et impôt.
[6] Que rentable soit synonyme de productif se discute évidemment mais nous éluderons ici ce débat pour rester plus global.
[7] Pour comprendre ce qu’est le WACC et la VAN voir la fiche sur le taux d’actualisation sur la plateforme The Other Economy.
[8] Dans le calcul duquel, rappelons-le, les investissements sont comptabilisés comme des dépenses courantes et pas amortis.
[9] Pour en savoir plus sur ce sujet consultez l’article Le PIB n’est pas un bon indicateur de santé économique et sociale sur la plateforme The Other Economy.
[10] Voir cet extrait d’un article de Gilbert Cette et Eric Chaney paru dans Telos : « Dans un célèbre article publié en 2015, Joel Mokyr, Chris Vickers et Nicolas L. Ziebarth ont montré que cette crainte a été récurrente depuis les premières révolutions industrielles. On en trouve par exemple l’expression dès la fin du XVIIIe siècle au Royaume-Uni sous la plume de Thomas Mortimer (1772). Cette crainte a pu d’ailleurs prendre dans le passé des formes assez violentes. La lutte contre les machines qui détruirait des emplois est parfois nommée le « luddisme » ou « néoluddisme », en référence au conflit des années 1811-1812 ayant violemment opposé au Royaume-Uni, dans le secteur du textile, des artisans à des employeurs qui recourraient de plus en plus à des machines économisant des travailleurs. »
[11] L’idée reçue selon laquelle le salaire devrait être égal à la productivité marginale du travail et la rémunération du capital à celle du capital est fausse dans sa généralité. Sa « démonstration » repose sur une représentation simplifiée et fausse de l’économie. Voir par exemple cet article de Philippe Askhenazy, Productivité marginale du travail : entre théories, outils et idéologies. Regards croisés sur l’économie 2020/2 (n° 27), pages 88 à 96
[12] Voir par exemple L’article Le partage global de la valeur ajoutée entre salaires et profit, Lafinancepourtous.com
[13] Dans son ouvrage La machine et le chômage publié en 1980. Il donne parmi bien d’autres l’exemple des porteurs d’eau, très nombreux à Paris au tout début du XXe siècle (il évoque le chiffre de 20 000), dont les emplois ont été détruits par l’installation de réservoirs et canalisations.
[14]  Professeur d’économie au Massachusetts Institute of Technology, co-auteur avec Simon Johnson, de  Power and Progress: Our Thousand-Year Struggle Over Technology and Prosperity, Basic Books, 2023.
[15] Extrait de l’article « Rééquilibrer l’intelligence artificielle », publié dans la revue du FMI Finances & Développement, 2023.
[16] A savoir : la concurrence fiscale européenne qui empêche la hausse des prélèvements les règles budgétaires qui limitent le déficit donc les dépenses publiques, et le ratio d’endettement qui plafonnent le recours à un financement  « externe » privé ou autre. Voir Le pouvoir de la monnaie, transformons la monnaie pour transformer la société. LLL. 2024. Pages 253 et suivantes.
[17] Voir Il faut financer la crise et les investissements climatiques avec une dette de très longue durée à 50 ou 100 ans, voire perpétuelle, Tribune de Daniel Cohen, Le Monde, 200
[18] Voir  l’article « Créer de la monnaie pour surmonter la crise environnementale » paru dans Variances et sa bibliographie. Voir également article de Jézabel Couppey-Soubeyran, Faut-il s’inquiéter des pertes des banques centrales ?, The Conversation (2022)
[19] Voir la fiche Comprendre le quantitative easing  sur la plateforme The Other Economy.
[20] Voir l’article paru dans Variances et sa bibliographie. https://variances.eu/?p=8032
[21] Voir la fiche Inflation et monnaie sur la plateforme The Other Economy.
[22] Pour en savoir plus voir la fiche sur le multiplicateur de dépenses publiques sur la plateforme The Other Economy
[23] Qui ne sont pas fixés par la Banque centrale comme les taux d’intérêt directeurs à court terme mais bien sur les marchés

12 réponses à “Dépenses improductives, dette publique et création monétaire”

  1. Avatar de affordable coffee gift baskets

    Reading your essay was a true pleasure for me. Even the more difficult subjects are easily understandable because of how you present them. Thank you for taking the time to provide such comprehensive details. For anyone interested in this topic, this is an excellent resource.

  2. Avatar de coffee accessories for home brewing

    What a great post! It is a delight to read because of your extensive research and straightforward explanations. This article taught me a lot, and I will be using it again and again. Your willingness to share your knowledge with us is greatly appreciated.

  3. Avatar de sitemap

    If some one wants to be updated with newedt technologiees afterward hee must be pay a quick
    visit this web page and be uup to dat all the time.

  4. Avatar de macbook skjermbytte

    Å lese ditt essay var en sann glede for meg. Du var svært vellykket i å klargjøre emnet, og din skrivestil er både interessant og lett å forstå. Prinsippene var mye lettere å forstå etter å ha lest eksemplene du ga. Din ekspertise er sterkt verdsatt.

  5. Avatar de sitemap.xml

    I’m not suire why but this webkog iis loading extremely sliw for me.
    Is anyonje else havig this problem or is iit a issue on my
    end? I’ll check back later on and seee if the problem stll exists.

  6. Avatar de 116ingoi88.shop

    Situs penyedia video orang bocil saat ini bokep jepang

  7. Avatar de ESL Worksheeets

    Excellent piece! Your thorough summary is much appreciated. I now see the issue from a different angle thanks to your insightful comments. You made your points quite clearly with the examples you included. You have my gratitude for penning this.

  8. Avatar de versicherungsvergleich

    Thank you for sharing this insightful post! Your writing is clear, informative, and engaging. I appreciate how you’ve broken down complex concepts into easily digestible parts. It’s evident that you have a deep understanding of the topic, and your tips are practical and actionable. I particularly liked the way you addressed [specific point from the article], as it resonated with my own experiences. This kind of content is invaluable for readers looking to expand their knowledge and apply new strategies effectively. Looking forward to reading more from you. Keep up the excellent work!

  9. Avatar de recipe site

    What an outstanding work! Anyone interested in the topic will find it a must-read due to your interesting writing style and excellent research. Your inclusion of examples and practical ideas is really appreciated. I appreciate you taking the time to share your wise words.

  10. Avatar de vegetarian recipes

    What an excellent piece of writing! The data was really helpful and applicable to my situation. You have an interesting way with words that simplifies difficult ideas. Your thorough explanations and the effort you put into putting this together are greatly appreciated. Anyone curious about this topic will benefit much from reading it.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *