J’ai publié ces livres aux fils de l’avancée de nos projets et de nos idées. Voici d’abord une liste des livres et ci-après une mise en contexte de leur publication.
Rapide présentation des livres et projets :
- L’illusion de la finance verte (2021) : La « finance verte » n’aura pas d’impact si elle n’est pas encadrée solidement et si, au-delà du seul secteur financier, l’ensemble de l’économie ne s’y met pas. Dit autrement, à ce stade la finance verte ou durable c’est une simple opération de propagande ; cela ne veut pas dire que « tout est à jeter » dans les initiatives qui émergent de tous côtés, mais simplement qu’il est nécessaire d’aller beaucoup plus loin pour véritablement financer la transition écologique. L’intérêt du livre c’est de décortiquer les mécanismes pour bien « révéler » où est le tour de passe passe. (Auteurs : Alain Grandjean Julien Lefournier, Préface de Gaël Giraud, Editions de l’Atelier – 248 pages – 21 €)
- Quelles sciences pour le monde à venir (2020) : écrit avec des membres du conseil scientifique de la FNH, il fait le point sur l’apport des sciences pour la transition écologique et aide le lecteur à faire le tri entre le bon grain et l’ivraie (la science manipulée par les lobbys en résumé). (Co-direction Alain Grandjean et Thierry Libaert, Editions Odile Jacob, 272 pages).
- Une monnaie Ecologique (2020): comprendre les mécanismes monétaires pour mieux les utiliser afin de mettre en oeuvre véritablement la transition écologique. (auteurs : Alain Grandjean et Nicolas Dufrêne, Editions Odile Jacob, 288 pages).
- Agir sans attendre – Notre plan pour le climat (2019): la mise en œuvre d’un véritable plan Marshall vert s’impose. Pour cela, il est temps de bousculer la léthargie politique des dirigeants européens et de profiter de la flexibilité que les traités de l’Union européenne autorisent afin de mobiliser les budgets publics pour la transition. (auteurs : Alain Grandjean, Marion Cohen et Kevin Puisieux, Editions Les Liens qui Libèrent, 112 pages).
- Rapport de la Mission « Pour des Prix du Carbone alignés avec l’Accord de Paris » : Rédigé pour Ségolène Royal Présidente de la COP 21, par Pascal Canfin, Alain Grandjean, Gérard Mestrallet.
- Pape François : Laudato si, édition commentée : Ma contribution à cette analyse : « La leçon d’économie du pape françois ». Voir aussi la recension par les Chroniques à l’occasion de la publication de l’encyclique.
- Financer la transition énergétique (2016): La transition est une formidable opportunité pour relancer l’économie, et elle est possible, techniquement et financièrement, à condition d’encadrer la finance et d’utiliser les leviers monétaires et fiscaux. (auteurs : Alain Grandjean, et Mireille Martini Editions de l’Atelier 224 pages).
- Rapport Canfin/Grandjean (2015) : Rédigé pour le président de la république à l’occasion de la COP21, il comprend des propositions concrètes concernant le FMI, la Banque mondiale, le Conseil de stabilité financière, le Comité de Bâle ou les banques centrales.
- Le comité des experts du DNTE : j’ai assuré la présidence du comité des experts pour le DNTE. Entre autres, cela a consisté a suggérer des experts à inviter, à organiser les débats, en étroite collaboration avec le ministère de l’écologie. Voir ce billet sur les questions de « science et société » qu’ont apporté ce débat national.
- Miser vraiment sur la transition écologique (2014) : La transition écologique : une nécessité mais aussi une vraie opportunité sur tous les plans : compétence, formation, modèles économiques, mécanismes de financement. (co-autrice : Helène Le Teno, Editions de l’Atelier).
- 20 propositions pour réformer le capitalisme (ré-édition 2012) : la financiarisation du capitalisme est à l’origine de multiples crises actuelles ; il est aussi impératif que difficile d’y arriver. 20 propositions concrètes, rédigées par des spécialistes du secteur financier.
- C’est maintenant : Comment réaliser la transformation du monde nécessitée par les contraintes « énergie-climat » et comment la financer ? (C’est de ce livre que vient la parabole de l’île de Pâques).
- Les États et le carbone : Une présentation des enjeux pour les États du changement climatique et des politiques publiques concevables pour y faire face.
- Environnement et entreprises : Un livre précurseur sur les pratiques présentes et à venir des entreprises dans le domaine de l’environnement et du développement durable, écrit par un philosophe, un professeur de communication et un consultant.
- Le plein s’il vous plait : Un des livres de référence sur la problématique « énergie-climat ».
- La monnaie dévoilée : Les mécanismes monétaires révélés, des mythes démontés et des analyses approfondies de périodes de l’histoire où la monnaie a joué un rôle décisif.
Participations à des ouvrages collectifs :
- Science, conscience et environnement. Penser le monde complexe, coordonné par Gérald Hess et Dominique Bourg où j’ai écrit le chapitre 8, titré : « Les crise actuelles signes de la fin de l’humanité ou d’une métamorphose ? » Présentation du chapitre : « Envisageant la situation actuelle de l’humanité sous l‘angle de la crise écologique, Alain Grandjean propose de résinscrire l’histoire humaine dans le récit plus vaste de la complexité croissante du vivant. il reprend l’idée d’une émergence au sens fort et invite ses lecteurs à envisager les crises civilisationnelles comme des étapes à travers lesquelles l’humanité devient une véritable entité collective capable d’opérer l’indispensable transition vers un modèle plus sobre.«
- Crise écologique, crise des valeurs : L’origine des menaces écologiques actuelles repose pour une grande part sur les conceptions spirituelles et culturelles que l’Occident nourrit à l’égard de la nature. Un grand angle sur cette question centrale avec 22 contributions de philosophes d’anthropologues mais aussi d’hommes d’entreprise.
- Vers une société sobre et désirable : Peut-on concevoir une société sobre ? quels leviers actionner pour y arriver ? Cet ouvrage traite de l’avenir de notre vivre-ensemble dans un horizon de limitation des ressources naturelles et énergétiques. 24 contributions de grande profondeur.
- Pour un pacte écologique : « Lancé en novembre 2006, le Pacte écologique a été une campagne d’interpellation des décideurs politiques et des citoyens, visant à placer l’écologie au coeur de l’action publique. Il a reposé sur des propositions concrètes et structurantes issues de la réflexion de Nicolas Hulot et des experts du Comité de Veille Écologique pour répondre aux défis environnementaux. »
Vue d’ensemble des projets de l’auteur :
Après des études à l’école Polytechnique et l’Ensae j’ai travaillé 4 ans au laboratoire d’économétrie de l’Ecole Polytechnique notamment avec Claude Henry (actuellement président du conseil scientifique de l’IDDRI et professeur d’économie à Columbia). Après une carrière dans l’industrie j’ai repris mes sujets de passion : l’économie et l’écologie. Sur ces deux plans il m ‘a toujours semblé qu’un travail d’information et de « déconstruction » immense était à faire : faire connaître les vrais enjeux, s’appuyer en la matière sur les données scientifiques disponibles mais aussi remettre en cause les dogmes (dont l’économie est férue) et les idées reçues.
C’est ainsi que j’ai participé à la création de l’association Chômage et monnaie en 1992 visant à montrer que la monnaie n’est pas neutre et qu’elle peut contribuer au chômage ou à sa résorption. En 1997 nous avons rédigé avec Gabriel Galand le livre La Monnaie dévoilée, centré principalement sur la création monétaire et son lien avec l’endettement des agents économiques privés ou publics.
En 2006 nous avons publié avec Jean-Marc Jancovici Le plein s’il vous plait qui expose les grands enjeux énergie-climat et fait un plaidoyer pour la taxe carbone.
J’ai alors participé à la commission fiscalité écologique, présidée par Jean-Pierre Landau avant l’élection présidentielle de 2007. Dès ce moment-là, l’intérêt d’une taxe carbone, d’une taxe sur les poids-lourds, de péage urbain était bien établi au niveau de l’administration française. Ensuite j’ai été invité au comité de veille écologique (devenu le conseil scientifique de la Fondation Nicolas Hulot). Avec Jean-Marc Jancovici nous avons contribué à la rédaction du Pacte Ecologique de Nicolas Hulot. Nous créons Carbone4 en 2007, avec une ambition simple : faire monter dans les étages hiérarchiques des entreprises la problématique climat-énergie. Nous étions alors convaincus que les entreprises ne peuvent traiter un problème qu’elles ne savent mesurer ou a minima évaluer, ce qui est l’un des intérêts du bilan carbone, outil créé par Jean-Marc Jancovici. J’ai ensuite participé au Grenelle de l’Environnement. J’ai fait partie de la commission sur la valeur tutélaire du carbone présidée par Alain Quinet (voir le rapport ici). C’est là que les montants à envisager pour la France (32 euros la tonne de CO2 au démarrage, croissant à 100 euros la tonne en 2030) ont été décidés. J’ai ensuite participé aux travaux de la commission Rocard sur la taxe carbone qui a proposé le dispositif voté par l’Assemblée nationale fin 2009 et censuré par le Conseil Constitutionnel en janvier 2010. J’ai également fait partie de la commission grand emprunt présidée par Alain Juppé et Michel Rocard fin 2009) dont est née le commissariat général à l’Investissement. Il a alors été décidé de « sanctuariser » 35 milliards d’euros soit en capital soit en financements nouveaux pour une série d’investissements dont une partie (environ 5 milliards) « fléchée » développement durable. Je me suis alors rendu compte du poids de l’orthodoxie financière : l’administration du Trésor a imposé un financement très classique par émission de dette publique et la commission n’a pas été consultée sur des dispositifs alternatifs.
Nous avons écrit avec Dominique Bourg (tous les deux membres du Conseil scientifique de la FNH, Dominique Bourg en étant le Vice-Président) le livre Entreprises et environnement, qui visait à faire le point sur les actions possibles des entreprises dans le domaine de l’environnement. Avec Patrick Criqui et Benoit Faraco nous avons rédigé le livre Les États et le carbone qui fait le tour des politiques possibles en matière de changement climatique.
En 2009 nous écrivons avec Jean-Marc Jancovici le livre C’est maintenant. Un plaidoyer pour un plan Marshall financé par les moyens « hétérodoxes » qu’on ne se permet d’utiliser qu’ en période de guerre et de reconstruction. Le livre comporte un chapitre d’économie très pédagogique qui utilise la métaphore de l’île de Pâques pour montrer que l’argent ne se mange pas. Avec Marion Cohen à la FNH nous avons alors lancé en 2010 une initiative « Financer l’avenir sans creuser la dette ». Le but était de montrer qu’il était possible de concevoir des dispositifs adaptés de financement de la transition énergétique et écologique en respectant le traité européen, au moins sur la forme. La même année Jean-Marc Jancovici crée le think tank The Shift Project, visant à convaincre les grandes entreprises et les décideurs politiques français et européens de lancer le grand projet de la décarbonation de l’économie européenne. En 2012 Gael Giraud me demande de rédiger deux chapitres de la nouvelle édition de 20 propositions pour réformer le capitalisme. Ce livre fait le tour des différentes mesures à prendre pour mettre la finance au service de l’économie, et l’économie au service de l’homme. L’optique est délibérément réformiste : l’alternative qui consisterait à vouloir « sortir du capitalisme » semblant aussi utopique que vaine aujourd’hui.
En 2013, j’accepte la présidence du comité des experts du Débat national de la transition énergétique. A l’issue du débat, nous créons avec Gaël Giraud et Michel Lepetit l’association AFTER visant à étudier un mécanisme proposé dans le cadre du débat par Gaël Giraud, la Société de Financement de la Transition Energétique. Le projet Riskergy est lancé par Rodolphe Bocquet (collaborateur de Carbone4) et Michel Lepetit en 2013. Il conduira en 2014 à la création de la société Beyond Ratings dirigée par Rodolphe Bocquet
En 2014 la Chaire Energie et prospérité , présidée par Gael Giraud est lancée. Nous écrivons avec Hélène Le Teno le livre « Miser vraiment sur la transition écologique » qui cherche à rendre compte des multiples initiatives qui contribuent à cette transition et à montrer que la transition ne concerne pas que l’énergie : nous pourrions nous tromper de solution si nous méconnaissons les impacts de ces solutions sur la biosphère.
Fin 2014, la proposition SFTE est retenue dans la « copie française » pour le plan de relance Juncker.
En 2015 au vu du contexte politique de plus en plus inquiétant et à l’inverse de l’opportunité que présente la conférence climat de Paris, nous décidons avec Gaël Giraud de tenter l’aventure de la construction d’un « cours d’économie » pour (jeunes) décideurs. Ce projet a depuis fait son chemin sous d’autres formes…
En mars 2015, j’accepte de coprésider avec Pascal Canfin une mission de conseil auprès du président de la République sur les financements innovants pour le climat dans le cadre de la préparation de la COP21. Diffusé en amont de la COP21, le rapport « Mobiliser les financements pour le climat », est utilisé par les différentes parties dans les négociations. Le succès de la COP21 (conjointement à la loi de transition qui équipe notamment la France dans son article 173 d’une obligation pour les entreprises et les investisseurs de publier le bilan carbone de leurs actifs et des actions pour réduire les émissions de leurs portefeuilles) génère une grande activité gouvernementale et privée autour de la transition.
En mars 2016, face à l’échec répété des politiques monétaires de la BCE, nous rejoignons l’initiative QE for People, mené par l’ONG britannique Positive Money et lançons l’appel green QE. Aujourd’hui on peut constater l’évolution de la doctrine de la BCE qui s’intéresse plus au sujet et commence à reconnaître la pertinence de l’enjeu climatique (voir par exemple le discours de benoit Coeuré, membre du Bureau exécutilf de la BCE).
En 2016, j’accepte de co-présider une mission sur la tarification carbone avec Gérard Mestrallet, président d’ Engie et Pascal Canfin (voir le rapport ici), remise à la présidente de la COP21. Parmi ses recommandations, celle d’un prix plancher du carbone dans le marché ETS sera développée dans un rapport de Terra Nova que j’ai co-rédigé, puis reprise par le gouvernement dans ses échanges avec l’Allemagne en 2017. Une autre recommandation débouche sur la création d’une commission internationale de Haut niveau sur les Prix du Carbone. Présidée par Nicholas Stern et Joseph Stiglitz, elle publiera un rapport majeur sur les politiques publiques devant accompagner un prix au carbone.
En 2017, après la nomination de Nicolas Hulot, comme ministre d’Etat à la transition écologique et solidaire, j’accepte de participer au comité AcTE (accélérateur de la transition écologique) auprès de lui. Fin 2018, j’accepte de participer au Haut Conseil pour le Climat, chargé d’évaluer le respect par la France de ses objectifs climat, et de formuler des recommandations. Je suis membre du HCC de juin 2019 à juin 2024.
En janvier 2019, je suis élu par le conseil d’administration de la FNH dont je deviens Président et Président du conseil scientifique. J’ai depuis publié les livres suivants. Agir sans attendre – Notre plan pour le climat avec Marion Cohen et Kevin Puisieux présente le plan d’investissement nécessaire à la transition écologique et comment mobiliser l’argent public en rénovant les règles de gestion budgétaires européennes. Une monnaie Ecologique avec Nicolas Dufrêne décrypte les mécanismes monétaires et la façon de les mobiliser pour financer la transition écologique. Quelles sciences pour le monde à venir (codirigé avec Thierry Libaert) : écrit avec des membres du conseil scientifique de la FNH, il fait le point sur l’apport des sciences pour la transition écologique et aide le lecteur à faire le tri entre le bon grain et l’ivraie (la science manipulée par les lobbys en résumé).
En mars 2021, je démissionne de la présidence du conseil scientifique de la FNH qui est confiée par le conseil d’administration à la constitutionnaliste Marie-Anne Cohendet. Je lance le think tank de la Fondation avec Amandine Lebreton et Kevin Puisieux. Faire évoluer le cadre budgétaire et la politique monétaire européenne pour financer les investissements de la transition, réfléchir à ce devrait être « l‘entreprise du XXIe siècle », tenter de faire en sorte que le débat présidentiel en 2021 soit utile « pour la planète » restent mes priorités. En mai 2023, je quitte la présidence de la FNH, reprise par Gildas Bonnel.
En parallèle de ces activités, je me lance en 2021, avec Marion Cohen, dans le projet The Other Economy, une plateforme d’information pédagogique et engagée, qui veut éclairer l’économie pour rendre possible une reconstruction écologique et socialement juste. En 2022, le projet se structure en association, dont je deviens le président.