Signal-prix carbone : où en est-on ? – Futuribles

En décembre 2015, les principaux pays du monde ont signé à Paris un accord les engageant à entreprendre des actions en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre et limiter ainsi l’ampleur du réchauffement climatique en cours. Pour ce faire, il faut agir à la fois dans le sens d’une amélioration de l’efficience énergétique, mais aussi engager une réelle « décarbonation » de nos systèmes de production. Or, comme le soulignent très justement ici Alain Grandjean et Mireille Martini, cette transition vers une économie décarbonée a fort peu de chances de se concrétiser tant qu’émettre des gaz à effet de serre ne coûte rien à ceux qui les produisent. D’où l’importance de mettre en place un « signal-prix » du carbone les incitant à revoir leur modèle économique.
Après avoir rappelé les différents dispositifs envisageables pour taxer le carbone et la façon dont on pourrait en fixer le prix, les auteurs présentent le cas particulier de la France en la matière, puis celui de l’Europe et du marché européen de quotas d’émission. Ils montrent ainsi le fonctionnement encore imparfait de ce marché et soulignent la nécessité de dispositifs complémentaires. Enfin, ils examinent la problématique du signal-prix carbone à l’échelle internationale, où ce type de dispositif ne peut être envisagé que de manière différenciée.