Destruction de la vie sur Terre : Donald Trump prend la direction des opérations

Donald Trump mène à marche forcée au niveau fédéral américain des actions de fond pour éliminer toute contrainte (fiscalité, normes, réglementations, interdictions, et les moyens de recherche et de contrôle qui vont avec) à la libre exploitation – entendre destruction- de la nature par les entreprises. Simultanément, il réduit tout ce qu’il peut au plan de la solidarité et du social. Il cherche aussi à faire adopter cette approche dans le monde entier, notamment en soutenant dans les pays européens les partis d’extrêmes droite qui la partagent[1]. Nous allons dans la suite tenter de mieux comprendre la logique des actions de Donald Trump et en déduire les domaines où doit s’envisager la lutte contre elles.

Cette simultanéité (de l’action anti-sociale et de la destruction du vivant) ne doit rien au hasard. Elle repose sur la psychologie de Donald Trump et sa conception du monde, partagées par une poignée d’ultra-riches[2]. Tout d’abord, une avidité sans limite[3] et une totale absence d’empathie[4] qui le conduisent à ne pas vouloir partager le moindre morceau de pain avec les « déshérités » de la Terre. Ensuite, une incompréhension abyssale des mécanismes biologiques et écologiques, qui lui fait penser qu’il pourra toujours s’en sortir (lui, sa famille et ses copains) même dans un monde où la nature est mise à sac, grâce à ses moyens financiers et à son pouvoir politique. Enfin, un sentiment de toute puissance tel qu’il pense pouvoir imposer cette « conception » au monde entier.

Quelques exemples des mesures prises par Donald Trump
Il nous est impossible ici d’être exhaustif tant l’activité de Trump est compulsive et intense. Limitons-nous à quelques exemples significatifs.
Côté « instruments de mesure », des centaines de professionnels ont été licenciés de la célèbre agence NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) de la NASA qui vient en outre de se voir imposer de ne plus mettre à jour sa base de données sur les catastrophes climatiques. On peut considérer aussi que les coupes dans les sciences sociales – sous la bannière d’une critique du « wokisme » pour le moins confusante- visent à limiter la connaissance des faits qui le dérangerait.
Côté santé, il a procédé à la suppression de plus de 12 milliards de dollars de subventions fédérales, au démantèlement des agences sanitaires, au retrait brutal de l’OMS et à l’arrêt des programmes USAID.
Côté régulation environnementale, dans la logique de son slogan de campagne « We will drill, baby, drill », il a signé un décret pour « libérer le potentiel extraordinaire des ressources de l’Alaska » (son pétrole), qui condamne le refuge faunique national de l’Arctique[5]. Il vient d’en signer un autre pour accélérer l’exploration et l’exploitation des minerais contenus dans les fonds marins[6], y compris dans les eaux internationales, en violation du droit international.Il a ordonné le maintien en activité de deux vieilles centrales à charbon des années 1960 qui allaient fermer[7]. Il a réduit, dans le budget qui vient d’être approuvé par la Chambre des représentants[8], les aides à la décarbonation mises à place par l’administration Biden[9].
Il a également décidé de mettre à zéro le cout social du carbone[10], utilisé par l’administration dans les études coûts-bénéfices pour intégrer à l’évaluation d’un investissement ou d’une politique publics les impacts que le réchauffement climatique provoqué par les émissions de gaz à effet de serre de cet investissement ou politique causeraient à l’économie. Mettre à zéro ce coût c’est considérer que le changement climatique n’a pas de conséquences économiques négatives[11]. C’est ôter un frein de plus à la non-prise en compte du climat.
Cette mesure s’ajoute au refus de subvention de recherches portant sur le climat (entre autres) et à la réduction drastique des effectifs de l’agence américaine de l’environnement (l’EPA)[12].
Sur le plan international, Trump est aussi actif ; il exerce une forte pression pour que la Banque mondiale et le FMI ne s’occupent plus du climat. Il cherche à affaiblir le pouvoir d’un groupe de travail de haut niveau créé en 2020 pour examiner les risques liés au changement climatique[13].

1. Pénurie physique réelle ou imaginaire ?

Les risques de pénurie physique liées aux limites planétaires pourraient donner un semblant de rationalité à cette « conception ». Comme écrit dans un post[14] de ce blog : « Dans une situation de pénurie, pour que la population ne disparaisse pas entièrement, une minorité doit avoir accès à plus que ses besoins vitaux[15] quand une partie de la population ne peut que manquer du nécessaire. Dans cette situation, l’histoire a montré qu’une caste de dominants (une oligarchie) accapare des ressources en excès, exploite à son profit la peur de manquer de l’immense majorité de la population et use des méthodes les plus brutales pour conserver ses privilèges. »

Arnaud Orain, dans son essai sur le capitalisme de finitude[16] compare la montée de l’impérialisme contemporain (de Xi Ping à Trump en passant par Poutine, Erdogan et autres « apprentis empereurs ») avec des formes passées[17] du capitalisme protectionniste[18], en insistant sur l’idée que dans les deux cas, et contrairement à l’idéologie libre-échangiste, l’économie est vue comme un jeu à somme nulle. Ce qui est pris par l’un ne l’est pas par l’autre alors que l’idéal du libre-échange est la croissance du gâteau.

Citons un extrait de la quatrième page de couverture de son livre: « L’utopie néolibérale d’une croissance globale et continue des richesses est désormais derrière nous. Mais le capitalisme n’est pas mort pour autant. Sa forme actuelle n’est ni réellement nouvelle ni totalement inconnue, car elle est propre à tous les âges où domine le sentiment angoissant d’un monde « fini », borné et limité, qu’il faut s’accaparer dans la précipitation. Ce capitalisme se caractérise par la privatisation et la militarisation des mers, un « commerce » monopolistique et rentier qui s’exerce au sein d’empires territoriaux, l’appropriation des espaces physiques et cybers par de gigantesques compagnies privées aux prérogatives souveraines, qui dictent leurs rythmes. »

Arnaud Orain ne se prononce pas vraiment sur la réalité des tensions matérielles. Or la situation, sur ce plan, est devenue radicalement différente, ce qui fragilise l’analyse d’Orain (sans l’invalider), tant sur le plan des représentations que sur celui des réalités physiques. Jusqu’à la fin de la deuxième moitié du XX° siècle, la Nature était vue comme infinie. Et simultanément, le refus des limites voire la valorisation des transgressions se sont imposés comme valeurs en Occident[19], à l’opposé complet de la morale traditionnelle et de l’idéal chrétien de pauvreté, rappelé obstinément par le pape François et réitéré par Benoit XIV. Ce refus des limites est devenu une des causes de la destruction de la nature, et il est évidemment partagé par Donald Trump et les ultra-riches.

Mais ce refus ne doit pas être confondu avec un aveuglement total : ces ultra-riches n’excluent pas une crise majeure -à laquelle ils contribuent[20]– et sont effectivement obsédés par le risque de manquer[21]. Ils en veulent toujours plus, en particulier pour se préparer à cette éventualité. A raison- de leur point de vue-car les limites sont bien là, objectives ; le monde est bien fini et les raisonnements économiques (comme par exemple celui qui fonde la règle de Hotelling[22]) sont tout simplement faux.

Donald Trump pourrait donc se dire que, pour qu’il dispose, lui, de plus de moyens physiques, il serait de bonne politique de réduire la pression anthropique globale sur la Nature, qui réduit la taille du gâteau[23]. Mais ce n’est pas du tout le cas, ce qui révèle une part de son psychisme. Il préfère détruire les instruments permettant de mesurer cette pression et la répartition sociale de ces effets (ce que peuvent faire les sciences sociales, cf encadré ci-avant), et supprimer les outils de régulation dans plusieurs buts :

  • ne pas limiter les gains des milliardaires et des « winners » futurs milliardaires ;
  • réduire la part du gâteau des « losers », les pauvres et déshérités qui sont aux premières loges du changement climatique et de la destruction du vivant ; « tout pour moi, rien pour les autres», c’est assez simple à comprendre.
  • faire cesser la production d’ informations qui seraient contraires à sa pensée et ses intérêts.

Citons sur ce point une récente tribune de Johanna Siméant-Germanos « La démocratie suppose de pouvoir collectivement délibérer d’une situation à partir de faits. Comme le disait Hannah Arendt, « la liberté d’opinion est une farce si l’information sur les faits n’est pas garantie ». Si les faits ne sont pas connaissables, le débat est une fiction. Celui qui contrôle les récits contrôle en partie l’issue de la délibération. »

Les politiques fiscales et budgétaires qu’il veut mener sont limpides sur ce plan (réduire autant que possible les dépenses sociales et la fiscalité sur les plus riches). Les Etats-Unis se sont retirés de l’accord sur la taxation des multinationales et menacent de représailles les pays taxant les groupes américains[24]. Donald Trump veut faire voter un budget limpide : ce sont les classes sociales des déciles supérieurs qui vont en bénéficier au détriment des classes inférieurs comme le montre un rapport de l’office budgétaire du congrès[25]. Sans rentrer dans les détails, il comporte de très fortes réductions d’impôts et des réductions fortes des dépenses sociales et environnementales.

C’est ainsi qu’on peut également interpréter les mesures hallucinantes prises dans le domaine de la santé (voir encadré ci-avant), au moment même où les mutations de virus grippaux (H5N1[26] et H7N9[27]) alertent la communauté scientifique mondiale sur un nouveau risque pandémique. La conséquence en est inéluctablement des millions de morts, voire beaucoup plus.

2. Les ultra riches s’en sortiront-ils ?

Il peut sembler étonnant que Trump se sente personnellement protégé, tout comme sa famille et la caste des ultra-riches, des conséquences du changement climatique et de la destruction de la nature. C’est là qu’intervient son incompréhension des mécanismes du vivant, que Dieu même ne pourra pas modifier ! Il est assez évident que l’humanité ne peut faire face à des pandémies que par une action concertée au niveau mondial et par l’acquisition d’une immunité collective. Un virus virulent, pas autant qu’Ébola qui tue trop vite les porteurs, mais très contagieux pourrait frapper, sans possibilité de s’emmurer contre lui, la grande majorité des habitants de cette planète. Pour s’en protéger, la richesse ne sera pas une barrière absolue. Quant aux dégâts du changement climatique, il faudra disposer de moyens extraordinaires (dont des moyens de prévisions météos efficaces à tous les horizons de temps pour se réinstaller ailleurs, ce qui suppose de poursuivre les efforts scientifiques dans ce domaine !!!) pour éviter à coup sûr d’en être la victime. Plus globalement, il n’y aura pas la place pour une poignée d’humains même très riches dans une planète dévastée. Mais tout ceci ne pénètre pas dans le cerveau de Trump ni de celui des technophiles Trans humanistes qui l’influencent.

3. Combattre Trump : comment ?

Donald Trump et les ploutocrates qui le soutiennent, mettent bien dans le même sac la destruction de la vie non-humaine et celle des humains qu’ils soient issus des classes moyennes supérieures, moyennes et pauvres.

L’Europe a sa carte à jouer pour limiter la casse. Nous n’aborderons pas ici les mesures à prendre au plan écologique (voir par exemple notre dernier livre) mais nous nous limiterons à celles qui conditionnent leur implémentation.

Ce que nous venons de voir montre bien que l’opposition à Trump doit se faire sur les deux fronts simultanés : limiter sa violence contre la majorité des humains et contre la Nature. C’est aussi à l’évidence stratégiquement bien plus efficace : la Nature, si on s’autorise à la personnaliser, se révolte et nous fait sentir ses « désaccords » avec les préjudices qu’elle subit. Gaia rugit et même beaucoup plus…nous sentons et sentirons toujours plus notre douleur. Mais il est à craindre que cela ne soit guère efficace face à des « Trumps » aveugles et sourds, qui veulent en outre détruire tout instrument de mesure caractérisant l’ampleur de cette réaction. La Nature enfin ne vote pas ; les hommes si, dans les pays démocratiques et, espérons-le, encore pour quelque temps.

4. La séparation des pouvoirs.

Trump nous révèle tout d’abord à quel point il est important de sauvegarder l’essence de nos institutions qui visent à garantir la séparation des pouvoirs. Précisons.

A. La séparation du religieux et du temporel.

A cet égard le media le Grand continent a raison de nous alerter sur le risque de « l’option carolingienne ». Le pouvoir spirituel doit être séparé du pouvoir temporel. Ce n’est pas le cas dans de nombreux pays mais cela l’était aux États-Unis et c’est le cas en France. Or Trump est tenté de prendre le pouvoir sur la nomination des évêques[28] et ainsi de contrôler l’Église catholique aux États-Unis, comme Vladimir Poutine contrôle l’Église orthodoxe en Russie. Cela pourrait sembler anecdotique mais ça ne l’est pas. L’Église catholique bénéficie encore (malgré les scandales sexuels et sa posture moralement rigide) d’une écoute auprès de plus d’1,4 milliard de fidèles (sur 2,4 milliards de chrétiens) notamment dans les pays pauvres et en développement. Or les religions dans leur grande majorité promeuvent des modes de vie sobres.

B. La séparation du politique et de l’économique.

Trump est la caricature de ce qu’il faut éviter. Un businessman qui veut gérer un pays comme une affaire et qui patauge dans les conflits d’intérêt. Pire encore, il ne défend évidemment pas l’intérêt général de son pays, mais l’intérêt du monde des affaires et de ces proches et affidés. Le système politique américain qui a déplafonné les montants des financements de campagne est évidemment une des sources premières de cette situation[29]. Au-delà, l’idée, souvent promue par les milieux d’affaire, qui consiste à faire croire que l’État doit être géré comme une entreprise et que les entrepreneurs sont les mieux placés pour se faire, est fausse et doit être dénoncée.

C. La séparation du judiciaire, du législatif et de l’exécutif.

Cette séparation est bien connue depuis Montesquieu. Elle est menacée aux États-Unis par Donald Trump qui se considère à titre personnel comme au-dessus des lois et a pris plusieurs décisions pour s’inféoder la justice et tout particulièrement la Cour suprême.

D. Le scientifique et le politique.

Les attaques répétées de Trump contre la science[30] vise au premier chef le climat. Mais elles concernent aussi de fait le domaine de la santé et celui des sciences sociales. Il y a fort à parier que, tout comme Staline (avec l’affaire Lyssenko mais pas uniquement), Trump et ses amis milliardaires souhaitent le développement de la science quand elle va dans le sens de leurs intérêts et idéalement privatiser la science.

Cette confusion est éminemment dangereuse. Concernant la santé (et en particulier les vaccinations et actions collectives contre les pandémies), il est évident qu’il s’agit d’un commun mondial et que les actions de Trump vont augmenter drastiquement les risques pour la majorité de la population mondiale. Concernant les sciences du climat et de l’écologie, il est inutile d’argumenter longuement sur le fait que leurs apports sont d’autant plus décisifs qu’il s’agit de domaines où, les impacts étant pour l’instant peu accessibles aux sens, les évaluations des conséquences des dérives climatiques et de l’effondrement de la biodiversité reposent principalement sur les travaux des scientifiques.

5. La synergie entre enjeux démocratiques, sociaux et écologiques.

La clef pour cantonner l’action de Trump se trouve bien chez les classes moyennes supérieures, moyennes et pauvres[31] qui sont les plus exposées à son action. La démocratie reste le seul rempart contre la ploutocratie… Mais nos concitoyens sont trompés par les promesses de ces ploutocrates aux États-Unis comme partout.

Il n’y pas de doute que la bataille contre la « décérébration » d’une grande partie de l’humanité[32] par les industriels du numérique et la bataille pour une science[33] autonome, font donc cause commune avec celle contre la destruction de la nature. C’est l’absence de discernement et la croyance aussi aveugle que stupide dans des leaders charismatiques mégalomanes qui les fait accéder au pouvoir dans les démocraties. La régulation du numérique, des médias, de la publicité, la bataille pour l’autonomie financière de l’activité scientifique… doivent faire partie de tout programme mettant l’écologie en son cœur.

Politiquement donc, on est obligé de conclure, et ce sans aucun apriori idéologique, à la synergie entre une économie plus humaine et une économie plus écologique. C’est le sens de l’Encyclique Laudato Si’ et de la notion d’écologie intégrale qu’elle promeut. L’habitabilité de notre planète est à sauvegarder pour un ensemble de raisons qui en font une nécessité incontournable.

C’est aussi, et avec toute la modestie qui s’impose à nous, le sens de l’association The Other Economy qui a pour mission d’éclairer l’économie pour rendre possible une reconstruction écologique et socialement juste.

Alain Grandjean


Notes

[1] Voir notamment Par un canal officiel, les États-Unis de Donald Trump lancent un appel au changement de régime en Europe, traduction par Le Grand Continent du texte publié le 27/05/25 sur le compte officiel du Département d’État américain.

[2] Voir le post Le scenario NOE 2.0 sur le blog.

[3] A titre d’exemple les affaires du clan Trump et de ses amis sont l’une de priorités de Donald Trump. Comme l’écrit le New York Times les conflits d’intérêt sont sans précédent. Voir par exemple cet article de Mediapart. Son voyage récent au Moyen-Orient est sur ce plan spectaculaire.

[4] Cf ce propos d’Elon Musk le 28 février 2025, dans le podcast The Joe Rogan Experience : “The fundamental weakness of Western civilization is empathy »…

[5] https://www.ledevoir.com/environnement/834913/trump-reve-exploiter-plus-petrole-alaska-industrie-aussi

[6] https://www.humanite.fr/environnement/exploration-miniere/environnement-trump-veut-lancer-le-forage-au-fond-des-oceans-meme-dans-les-eaux-internationales

[7] Coal and Gas Plants Were Closing. Then Trump Ordered Them to Keep Running. New York Times, 6/06/2025

[8] À la date de publication de cet article le budget n’a pas encore été approuvé par le Sénat.

[9] https://www.wsj.com/politics/policy/what-is-in-republican-tax-bill-39809182

[10] La valeur de l’action pour le climat (concept proche du coût social du carbone) a été réévaluée en France par une commission présidée par Alain Quinet (voir La valeur de l’action pour le climat, Rapport de la commission Quinet, 2019). Elle est fixée à en 2030 à 256 euros.

[11] Le New York Times a titré le 10/05/25 “What’s the Cost to Society of Pollution? Trump Says Zero.” (Voir l’article en accès libre sur la plateforme DNYUZ).

[12] Donald Trump veut réduire massivement les effectifs de l’Agence de protection de l’environnement américaine, Le Monde, 26/02/25

[13] Voir cet article du Finantial Times, US pushes financial regulators to backtrack on climate risk project, 9/05/25

[14] Voir sur ce blog La surabondance va-t-elle conduire au retour de la pénurie ?, 10/02/23

[15] C’est dur à accepter mais évident mathématiquement. Si toute la population a moins que le minimum vital alors elle meurt en entier. Mais pour que ce ne soit pas le cas il faut bien que la distribution des ressources soient inégalitaire, certains auront plus que le minimum vital et d’autres moins. Dans les faits, les dominants ont toujours exploité la peur de la famine et se sont accaparés bien plus que le minimum vital.

[16] Le monde confisqué, Essai sur le capitalisme de la finitude (XVIᵉ – XXIᵉ siècle). Flammarion. 2025.

[17]Au XVIᵉ – XVIIIᵉ siècle et de 1880 à 1945.

[18] C’est ainsi qu’il est en général caractérisé dans l’histoire économique.

[19] Voir sur ce blog le post Pourquoi détruisons-nous la vie sur Terre ? 26/07/22.

[20] Voir Trump face au dérèglement climatique : du climatoscepticisme au radicalisme Dark MAGA, The Conversation, 15/05/25

[21] La peur du manque peut être incoercible; tout milliardaire qu’il soit Trump comme les autres a encore peur de manquer.

[22] Voir sur ce blog le post A quand la fin du pétrole ? 14/04/23 et la Fiche La règle de Hotelling, sur la plateforme The Other Economy.

[23] Voir le livre Les Orphelins de la planète de Alain Grandjean, Claude Henry et Jean Jouzel, Grasset, 2025.

[24] Pour en savoir plus sur les mesures de la communauté internationale visant à imposer une taxe minmale aux multinationales voir la fiche Évasion et paradis fiscaux (partie 3.3) sur la plateforme The Other Economy.

[25] Voir Preliminary Analysis of the Distributional Effects of the One Big Beautiful Bill Act, Congressional Budget Office, 20/05/25 et

[26] Voir Pourquoi les scientifiques se préparent à ce que la grippe aviaire devienne la prochaine pandémie, BBC World Service, 25/05/25.

[27] Grippe aviaire : qu’est-ce que la souche H7N9, transmissible à l’homme, qui vient de réapparaître aux Etats-Unis ? France info, 19/03/25

[28] Qui a été conquis de haute lutte par l’Église catholique au tournant du premier millénaire et constitue l’une des clefs de la réussite de la réforme grégorienne. Voir le livre de Gael Giraud, Composer un monde en commun.  Une théologie politique de l’anthropocène, Seuil, 2022.

[29] Notons que la collusion entre politique et monde économique est également bien présente en France malgré les limites imposées dans le domaine du financement des campagnes. C’est notamment lié au phénomène des « portes tournantes » (alternance au cours de la carrière d’une personne entre les positions de haute responsabilité dans le privé et dans la haute administration et/ou les cabinets ministériels) qui facilitent la capture du régulateur par le régulé. Voir par exemple Joël Moret Bailly, Hélène Ruiz Fabri et Laurence Scialom Les conflits d’intérêts, nouvelle frontière de la démocratie, Terra Nova, 2017,

[30] Voir L’anti-science version Trump arrive en France, AOC, 12/05/25.

[31] Même si, comme au moment de la Révolution française, les leaders potentiels de cette révolution ne sont pas issus de ces classes sociales.

[32] Voir entre autres le livre de Gérald Bronner. L’apocalypse cognitive, PUF, 2021

[33] L’anti-science version Trump arrive en France, David Chavalarias, 2025. Il ne s’agit pas ici d’idéaliser l’activité scientifique, qui est, qu’on le veuille ou non, à l’origine des grandes découvertes qui ont permis à l’humanité de dominer puis détruire la nature. Mais l’attaque de Trump ne vise pas à détruire la science, elle vise à la contrôler et à la mettre au service de ses intérêts (ou perçus comme tels plus précisément).

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