Les résultats d’une étude commandée par l’Union européenne et soutenue par le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) sont sans appel : l’érosion de la biodiversité représente un coût évalué entre 1.350 et 3.100 milliards d’euros par an.
C’est une étude essentielle. Pavan Sukhdev (voir vidéo ci-dessous) est responsable du TEEB (The Economics of Ecosystems & Biodiversity). Il exprime l’impératif économique de la préservation de la nature.
Investir quelque 45 milliards de dollars par an dans le développement des zones protégées sur terre et en mer permettrait d’assurer des bénéfices de l’ordre de 4 à 5.000 milliards de dollars par an après quelques dizaines d’années. Et dépenser des milliards pour protéger la diversité de la vie animale et végétale permettrait un retour sur investissement cent fois supérieur sur le long terme.
Le rapport final exprime des solutions simples :
- créer des mesures précises de la valeur des services de la biodiversité et des écosystèmes, ainsi que des conditions qui les permettent. (C’est à dire fournir aux décideurs des informations pertinentes relatives au capital naturel)
- intégrer ces données dans les comptes macro-économiques et sociétaux des états. Cela revient aux initiatives visant à améliorer ou compléter le PIB. (Par exemple les travaux de la Commission Stiglitz –voir ici– ou l’initiative internationale Beyond GDP)
- investir dans le capital naturel (Changement climatique, infrastructures écologiques, zones protégées, écosystèmes dégradés)
- améliorer la distribution des coûts et des bénéfices de la protection du capital naturel (C’est le sujet clef. Voir p 31 du rapport ci-après).
Malheureusement, le rapport n’est disponible qu’en anglais.
- Pour un survol du sujet, lirela note AFP.
- Télécharger le rapport final de l’étude pour les décideurs politiques (paru vendredi 13 novembre 2009)
- Voir le site de la TEEB