Thierry Libaert, professeur de communication à l’Université de Louvain et Francois Allard-Huver Doctorant, CELSA, Université Paris-Sorbonne, nous livrent ici un article passionnant sur les dernières techniques de « communication » utilisées par les grandes entreprises dans le domaine des sujets « sensibles » (comme les OGM et les pesticides, qui sont pris dans l’article comme sources principales d’exemples).

Très instructif et, au fond, un peu consternant : des trésors d’intelligence mobilisés pour défendre des intérêts privés discutables et les faire prendre pour l’intérêt général, ou pour masquer les conséquences désastreuses des produits vendus.

Bonne lecture quand même!

Résumé :

Au sein des pratiques de communication et de relations publiques, la communication sensible tient une place particulière à la fois pour ses acteurs mais également pour les chercheurs qui s’en emparent comme objet de recherche. Au prisme des sciences de l’information et de la communication et d’un questionnement éthique plus large, ce travail centré sur la communication se rapportant à des sujets sensibles, c’est-à-dire porteurs de contestation, cherche à définir la communication sensible tout en donnant les bases d’une analyse de cette pratique particulière. Trois enjeux guident alors cette étude de la communication sensible : l’enjeu d’une définition ; l’intérêt de cet objet en tant que miroir des mutations de la sphère publique et enfin une tentative de typologie des différents principes et thèmes de la communication sensible en ce qu’ils impactent l’éthique de la communication en général.