Les climatologues nous alertent sur le fait que les actions menées au niveau mondial (et en France également) sont incontestablement insuffisantes pour respecter les engagements pris à Paris. Pour autant sont-elles vaines ? On pourrait le croire en pensant aux événements extrêmes qui se sont produits cet été, aux records de température battus une fois de plus, à la relance du charbon en Chine et de l’exploration pétrolière partout dans le monde, aux atermoiements des dirigeants politiques.
Nous allons voir que c’est faux : les efforts passés et présents infléchissent nos émissions de CO2 – par rapport à l’absence d’efforts – même s’il est nécessaire de les amplifier drastiquement pour contenir la dérive climatique. Prétendre l’inverse en confondant insuffisance d’efforts avec absence d’efforts est non seulement faux, mais très dangereux. Prétendre que le changement climatique est soit un faux-problème, soit un problème que la technique va résoudre spontanément, soit un problème insoluble conduit dans les trois cas à ne rien faire.