50% de nucléaire en France : un objectif réaliste ?

11 janvier 2016 - Posté par Alain Grandjean - ( 46 ) Commentaires

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Quelques calculs de coin de table[1] montrent que l’objectif (inscrit dans loi de transition énergétique adoptée en 2015) de réduction à 50% de la part du nucléaire dans le mix électrique en 2025 est inatteignable. L’absence de crédibilité de cet objectif pourrait nuire à l’ensemble de la politique énergétique de notre pays alors que les enjeux en sont majeurs tant bien sûr pour la filière nucléaire (voir ce résumé des enjeux), que pour le développement des énergies renouvelables et pour la facture des ménages. Ce serait vraiment regrettable au lendemain de la signature de l’accord de Paris.

La loi de transition énergétique s’inscrit dans le cadre des objectifs français de réduction des émissions de GES (par rapport à 1990) d’une division par 4 à horizon 2050 et d’une baisse de 40 % à horizon 2030, ce qui met la politique énergétique de la France sur une trajectoire 2°C.

Principaux objectifs de la loi de transition énergétique

Principaux objectifs de la loi de transition énergétique

Elle vise par ailleurs (par rapport à 2012) une division par deux de la consommation d’énergie finale à horizon 2050 et une baisse aussi de 30 % des énergies fossiles à 2030. Elle se donne enfin comme objectif de faire baisser la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50% en 2025. Nous allons voir que ce dernier objectif est intrinsèquement impossible à tenir et incohérent avec les précédents.

 En 2014, le nucléaire a produit 436 TWh, soit 77% d’une production électrique s’élevant à 562 TWh.

Cette production d’électricité sert une consommation électrique d’environ 440 TWh (soit environ 6700 kWh par habitant) ; le reste ce sont des pertes en ligne, l’autoconsommation (électricité consommée pour produire de l’électricité) et l’exportation (92 TWh en 2014, pour des importations de 27).

Dans la suite nous supposerons que ce différentiel reste stable en ordre de grandeur :

  • l’exportation est limitée par les capacités des lignes haute tension transfrontalières et par les consommations de nos voisins européens qui stagnent
  • les pertes et l’autoconsommation peuvent être considérées en première analyse comme globalement constante

Combien de tranches nucléaires faudrait-il arrêter ?

Illustration - nucléaire

Illutration

Pour faire passer le nucléaire à 50 % sans arrêter de tranche, il faudrait que la production passe à 872 TWh ce qui correspondrait à une consommation d’environ 750 TWh. Or la consommation électrique française stagne depuis 10 ans : corrigée des variations saisonnières elle est passée de 400 TWh en 2001 à 440 TWh en 2014 (données SOeS). Qu’est-ce qui pourrait la faire croître de 70 % (soit plus de 5% par an) dans les 10 prochaines années ? Rappelons que les scénarios les plus « optimistes » étudiés dans le cadre du Débat National sur la Transition Energétique la positionnent à cette date à 550 TWh, soit une croissance de 20% par rapport à aujourd’hui. Les autres la situent entre 400 et 500 TWh.

La croissance économique ?

Certes la croissance de la consommation électrique est proportionnelle à celle du PIB. Mais d’une part la croissance économique est très faible depuis 10 ans. Comment imaginer qu’elle reparte à un taux de 5% par an ? Sans effort d’efficacité énergétique et à usages constants la hausse de la consommation électrique suivrait celle de la démographie (soit 0 ,9% par an, 40 TWh d’ici 2025).

D’autre part, l’un des buts clairs de la transition énergétique est de découpler consommation d’énergie et PIB. Cela concerne évidemment aussi l’électricité…en tendance, et sans transfert d’usages vers l’électricité on devrait donc plutôt voir la consommation baisser de 2010 à 2025 d’environ 15% pour atteindre 375 TWh…Pour que le nucléaire représente alors 50% de la production (qui s’élèverait à 500 TWh) il faudrait que sa production soit de 250 TWh et il faudrait fermer 25 tranches[2].

Le transfert d’usages ?

On peut imaginer qu’afin de réduire la consommation de pétrole et les émissions de CO2 la France se lance (car ce n’est pas encore vraiment le cas…) dans une politique massive d’électrification d’usages aujourd’hui satisfaits grâce au pétrole : pompes à chaleur en remplacement de chaudières au fioul existantes et dans la construction neuve , développement de la voiture électrique, électrification de procédés industriels… Quelques calculs de coin de table montrent que même sous des hypothèses ambitieuses, ces transferts pourraient conduire à une hausse de la consommation électrique de l’ordre de 50 TWh d’ici 2025. Deux millions de voitures électriques ou hybrides pluggables[3] consommeraient de 2 à 4 TWh. 3 millions  de logement  chauffés par pompe à chaleur (soit par remplacement de chauffage au fioul dans l’ancien soit dans les logements neufs) consommeraient entre 20 et 40 TWh. On peut rajouter à cela des PAC dans le tertiaire et l’électrification industrielle.

La nécessité de décarboner l'économie (L'Express, vue de centrales chinoises)

La nécessité de décarboner l’économie (L’Express, vue de centrales chinoises)

A cet horizon, 50 TWh est donc déjà un beau défi ! On rajoutera dans ce scénario les 40 TWh liés à la croissance démographique. La consommation finale serait de 530 TWh ; la production totale serait de l’ordre de 650 TWh et le nucléaire en représenterait donc plus des deux-tiers. Pour qu’il n’en représente que 50%, il faudrait réduire la production nucléaire de 110 TWh et fermer une quinzaine de réacteurs nucléaires.

En conclusion de ce premier point, pour limiter la part du nucléaire à 50% en 2025, il faut fermer entre un et deux tranches nucléaires par an à partir de maintenant. C’est irréaliste du point de vue social (au vu du nombre d’emplois concernés) et économique (les centrales actuelles sont une source importante de revenus pour EDF). Il est déjà très difficile de fermer Fessenheim au plan social et financier. Par ailleurs, après fermeture, il faudra bien déconstruire les centrales. Comment imaginer un tel rythme de déconstruction, même s’il est décalé dans le temps ?

Pourrait-on remplacer la baisse du nucléaire par une hausse suffisante des énergies renouvelables électriques ?

En 2014, les renouvelables électriques ont produit 96 TWh (68 d’hydraulique, 17 d’éolien, 6 de photovoltaïque et 5 d’autres renouvelables (les thermiques, majoritairement des cogénérations), les moyens thermiques fossiles ayant produit 30 TWh (12 pour le charbon et 18 pour le gaz). Dans un scénario bas de production électrique à 2025 (500 TWh) il faudrait donc que les EnR produisent 220 TWh et près de 300 TWh dans un scénario haut (650 TWh), en supposant stable la production thermique (par un remplacement des centrales au charbon par des centrales à gaz).

Danger sur la crédibilité des objectifs de la loi de transition

Danger sur la crédibilité des objectifs de la loi de transition

L’hydraulique ne peut plus croître en France que marginalement. Toute la croissance en 10 ans portera donc essentiellement sur l’éolien et le solaire photovoltaïque qui devront donc générer en plus d’aujourd’hui entre 120 et 180 TWh. Sont installés aujourd’hui 9,1 GW d’éolien et 5,3 GW de solaire avec des facteurs de charge moyens respectifs de 21% et 12% (soit une moyenne pondérée de 18%). Il se développe aujourd’hui par an environ 1 GW d’éolien et 1 GW de solaire. A ce rythme en 10 ans, la capacité de production annuelle sera augmentée de seulement 30 TWh ; il faut donc multiplier l’effort par un facteur 4 à 7, pour disposer en 2025 des capacités suffisantes. Cela semble exclu au vu des rythmes de sortie des projets.

Pour fixer les idées de l’effort d’investissement en termes financiers, calculons-le dans un scénario médian (production électrique de 560 TWh, nucléaire à 280 TWh et EnR à 250TWh) il faudrait donc accroître la puissance installée de l’ordre de 100 GW[4]. Supposons que le coût d’investissement au kW installé soit dans la fourchette 1000 à 1500 euros[5] (Voir ici), , l’investissement à réaliser dans les 10 ans serait de 100 à 150 milliards d’ euros.

A cela s’ajouteraient probablement les moyens complémentaires à mettre en œuvre pour les raccordements au réseau et pour gérer l’adéquation offre-demande du fait de la variabilité de l’éolien et du solaire PV (qui représenteraient alors 30 % de la production électrique, ce qui est gérable techniquement). L’investissement supplémentaire vu d’aujourd’hui n’est pas facile à estimer sans modèle détaillé. Mais la conclusion ne sera pas modifiée : cet effort est hors de portée vu d’aujourd’hui et dans le cadre des dispositifs actuels de financement, de subventions des EnR et compte tendu en plus de la faible acceptabilité sociale de la hausse de la facture d’électricité qui en découlerait[6].

La situation financière d’EDF et la facture des ménages

EDF va bientôt devoir réaliser -dans des délais courts- des investissements considérables, du fait de l’ancienneté de son parc nucléaire dont la construction s’est concentrée dans les années 1970-80 : « grand carénage » d’une partie des centrales actuelles (dont le montant est de l’ordre du milliard d’euros par réacteur), arrêt puis déconstruction de certaines d’ entre elles (en fonction notamment des audits de l’Agence de Sûreté Nucléaire voir ici), et achèvement du chantier de Flamanville… Le consommateur et/ou le contribuable devront d’une manière ou d’une autre supporter l’amortissement de ces investissements plus ceux qui sont liés au développement des énergies renouvelables. Il est donc impératif de tracer un chemin qui soit réaliste.

Conclusion

La part du nucléaire ne baissera pas qu’on le veuille ou non à 50% en 2025. C’est irréaliste du fait de la baisse du parc nucléaire qui serait à organiser et de la montée en puissance des ENR que cela suppose. Il serait beaucoup plus rationnel de se donner des objectifs ambitieux mais mieux lissés dans le temps. Il n’est pas trop tard car les travaux visant à réaliser la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) [7] ne sont pas terminés. Elle peut encore s’armer d’objectifs ambitieux ET cohérents si l’on veut réussir la transition énergétique avec un minimum d’impacts négatifs sur nos concitoyens .

Alain Grandjean

Notes :
[1] Ce post reprend et précise le raisonnement déjà fait ici voir https://alaingrandjean.fr/2014/03/06/50-de-nucleaire-en-2025-le-noeud-gordien-de-la-loi-transition-energetique/; il a bénéficié de la relecture critique d’Aurélien Schuller et de Cédric Philibert, que je remercie vivement, mais sa rédaction et ses conclusions ne les engagent en aucun cas.
[2] On pourrait citer (comme le fait Benjamin Dessus voir  ici dans une analyse très proche de la nôtre mais dont les conclusions diffèrent) la possibilité de baisser le facteur de charge des centrales. Je partage avec lui que ce serait une aberration économique. Il indique que « le coût de production nucléaire est très sensible à la durée d’utilisation des centrales. Il augmente de 40 % quand on passe de 7 000 heures à 4 900 heures de fonctionnement par an. »
[3] La voie la plus efficace pour réduire rapidement la consommation de pétrole dans les voitures n’est sans doute pas celle de la voiture électrique mais celle des voitures à 2 litres au cent et des hybrides. Dans tous les cas le transfert vers l’électricité ne générera pas une très forte croissance de la consommation électrique.
[4] Avec un facteur de charge moyen de 17% pour 1 mix égalitaire d’éolien et de solaire PV, pour produire 1 TWh il faut une puissance de 0,7 GW. Avec un facteur de charge de 20%, il en faut 0,6. Pour augmenter la production de 150 TWh il faut donc installer entre 85 et 100 GW. Le facteur de charge de l’éolien croît
[5] La CRE les constate à 1500 euros et la centrale solaire de Cestas est sortie à 360 MEuros pour 300MW.
[6] Le solaire PV et l’éolien qui s’installent aujourd’hui sortent aux environs de 80 euros le MWh et sont donc compétitifs par rapport à l’ EPR. Mais d’ici 2025 dans le scénario étudié les EnR remplaceraient essentiellement du nucléaire en place dont l’analyse de la Cour des Comptes montre que le coût de revient est de l’ordre de 50 euros le MWh. En ordre de grandeur le grand carénage estimé à 50 Milliards d’euros pour le parc augmenterait ce coût de 10 euros le MWh.
[7] Article 49 de la loi: «La programmation pluriannuelle de l’énergie, fixée par décret, établit les priorités d’action des pouvoirs publics pour la gestion de l’ensemble des formes d’énergie sur le territoire métropolitain continental, afin d’atteindre les objectifs [de la loi] ». A ce stade seul le décret relatif à la Corse a été signé.

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46 Responses to “50% de nucléaire en France : un objectif réaliste ?”

  1.   Pierre Musseau   11 janvier 2016 à 16 h 08 min

    Vu la difficulté à prendre une décision politique pour Fessenheim, il faut effectivement le concéder: l’objectif de la loi sur le nucléaire ne pourra être atteint… sauf accident industriel ou économique.
    Le système techno-nucléaire a une très faible résilience et peut vaciller que ce soit en raison d’un accident nucléaire, qui même s’il est minime mais mal géré, peut retourner l’opinion publique, ou suite à un accident économique compte tenu de la fragilisation accrue d’EDF. Il reste donc urgent de se préparer à toute éventualité et la bonne réponse doit mixer un coup d’accélérateur sur les énergies renouvelables solaires et éoliennes – aujourd’hui les plus gros gisements et les moins chères – et un soutien aux expérimentations pour développer des solutions de flexibilité « décarbonées »: stockage, effacement ou autres solutions innovantes pour mieux intégrer les productions intermittentes au cas où il faudrait fermer massivement des réacteurs nucléaires.

    • Article et sujet tout à fait riche et intéressant. Mais grande angoisse qui m’étreint quand on se rend compte qu’on final sur ce sujet l’attentisme des décideurs est total.
      La situation d’EDF n’est pas brillante et se dégrade, sans parler de son cours de Bourse (le test de cette semaine avec Cigeo est assez marrant ; imaginez la valeur d’EDF si le Grand Carénage est réévalué à 100 Md€ !). Au final c’est bien le contribuable qui va régler la note et quelle que soit la stratégie retenue elle sera couteuse. L’argument du nucléaire à l’international ne résiste pas vraiment à l’analyse, et Dieu seul sait quand les EPR européens produiront leurs premiers kWh, et à quel coût….
      Je retiens par ailleurs le fait que le débat sur ces sujets se traduit souvent par des calculs jetés d’un camp à l’autre, merci à toi Alain de prendre le temps de poser quelques chiffres qui évitent de parler dans le vide.
      Je retiens aussi qu’il semble souvent acquis que le monde de l’énergie ne va pas changer ni notre rapport à l’énergie. Projetons nous en 2100 : nucléaire et renouvelables nous aurons, et rien d’autre. Notre usage de l’énergie devra changer, nous devrons mieux adapter notre demande à l’offre disponible. Dans ce cadre il est assez clair qu’il faut laisser de la place à l’expérimentation et ne pas considérer que les scénarios qui ne répondent pas à toutes les questions sont à écarter à priori.
      Je constate sur ces sujets une césure nette entre générations et profils des discutants !
      Je complète sur d’autres points par ailleurs.

    •   Alain Grandjean   16 janvier 2016 à 11 h 31 min

      @Benoit
      la situation d’EDF est franchement inquiétante avec un prix de gros à 30 euros le MWh et la sortie des TRV. Aujourd’hui, sur les 430TWh de production nucléaire, il me semble que 150TWh sont supportés par les TRV, le reste est vendu au prix de marché (es-tu d’accord avec ces chiffres?). Avec un prix à 30€/MWh et un coût de 42€/MWh pour le nuc historique, EDF perd donc plus de 3Md€/an si cela continue (et il y a peu de raison pour que ça change beaucoup à court terme, si? ). Et le remplacement de Fessenheim par Flamanville, s’il démarre, aggrave la situation…
      C’est d’ailleurs pour cela qu’un des gros sujets c’est la hausse des prix de l’elec et la négo sur la CSPE, mais cela ne réglera pas la question.
      Si j’en crois les rumeurs, EDF commence à suggérer qu’il va étaler ou reporter (voire ne pas tout faire) le grand carénage du fait de sa situation financière (cf. les récentes annonces de cessions d’actifs y compris 50% de RTE qui vont dans ce sens) qui n’est pas améliorée par l’opération AREVA. Or, l’ASN a clairement dit, sans carénage et sans situation financière solide d’EDF, l’autorisation d’exploiter des réacteurs sera réétudiée par l’ASN…
      cdt
      alain

    •   Alain Grandjean   16 janvier 2016 à 12 h 01 min

      @pierre, en effet tu te souviens de ce qu’a dit publiquement PF CHevet, le dr gl de l’ASN; nous ne pouvons pas exclure un défaut générique et que je sois amené à demander la fermeture d’une série de réacteurs…par ailleurs, je n’arrive pas à savoir combien de réacteurs risquent de devoir être fermés; En 2025, 34 réacteurs auront atteint ou dépassé les 40 ans, me semble-t-il.
      enfin les invts en enr ne seront pas toutes supportés par le bilan du groupe edf. c’est un argument crucial je crois pour l’avenir.
      cdt.
      alain

    • @Alain
      Je n’ai pas vent de rumeurs à ce stade ; pour la vente de RTE ce serait le bouquet final :-) mais il ne faut pas oublier qu’une partie de cette société constitue l’actif nécessaire au démantèlement futur….
      Restaure des prix cohérents sur le marché passera par 1 la résorption des surcapacités (donc la fermeture de tranches charbon et nuc, ou l’augmentation de la consommation, mais EDF ne fait rien pour ça) et 2 par un signal prix plus cohérent. Je ne pense pas que l’argument de l’acceptabilité sociale du prix de l’élec soit vraiment recevable, même avec un gvt de gauche (ou soit disant)
      L’annonce de 4000 départs est déjà un début. Il est assez logique que dans l’environnement qui est celui de l’énergie, EDF soit un peu bousculée. Reste à comprendre quels actifs sont vraiment disponibles et rentables, à part l’hydro ??
      A suivre et je regarde pour les chiffres

  2. Bonjour Alain Grandjean,

    Vous écrivez ce texte en janvier 2016, j’avais anticipé tout ceci, il y a deux ans :

    http://www.energie-crise.fr/spip.php?article157
    http://www.energie-crise.fr/spip.php?article171

    2016, le bicentenaire de Verdun, une effroyable guerre civile européenne ; mais aussi la preuve d’un immense courage d’hommes qui ont voulu conserver coute que coute la terre que vous souhaitez livrer aux éoliennes allemandes et aux parcs photovoltaïques chinois.

  3.   Didier Pouvreau   12 janvier 2016 à 0 h 44 min

    Bonjour,
    Le Scénario négaWatt (http://www.negawatt.org/scenario/decouverte) estime possible un arrêt complet de la production nucléaire en 2033. On en serait encore selon vous à plus de 50% en 2017. Ces projections sont-elles compatibles entre elles ? Dans la négative, accepteriez-vous de nous dire pourquoi le plus objectivement possible ? Ou bien êtes-vous un gardien du temple nucléaire français ?

    • Bonjour,

      Le scénario négawatt n’est pas validé scientifiquement, il a été écrit par des militants antinucléaires. qui ne l’ont pas soumis à la critique de professionnels de l’énergie. Les rédacteurs de négawatt se sont refusé à chiffrer son coût économique, Yves Marignac l’a déclaré, le jour même de la présentation, or l’efficacité énergétique est limitée par l’investissement.

      On peut raconter n’importe quoi et le publier, ce n’est pas pour cela que c’est vrai. Vous trouverez une analyse objective du scénario négawatt ici :
      http://energie-crise.fr/spip.php?rubrique13

      Cordialement

  4. Je vous rejoins très largement sur l’analyse de l’évolution de la consommation électrique en France.

    Néanmoins, je trouve très cavalière l’hypothèse « capacité d’interconnexion constante », compte tenu des rapports d’évolution du réseau européen dans le TYNDP de l’entso-e (2014-2024). Ces capacités augmentant (avec l’espagne, l’angleterre, l’italie, ..), on peut s’attendre à produire quelques TWh supplémentaires.

    Ensuite, un groupe nucléaire essaie de produire aujourd’hui proche de sa capacité nominale (sa puissance max), car c’est l’énergie qui est mieux rémunérée. Face à l’arrivée d’énergies renouvelables, on peut s’attendre à une évolution de ce côté là: avec un marché de capacité européen, ou une revalorisation des services systèmes (services consistant pour les producteur à garder de la puissance sous le pied en cas de besoin du système). Cela pourrait relever la rentabilité d’exploitation des centrales actuelles même si elles ne fonctionnaient pas à Pmax.

    Je respecte beaucoup le travail des économistes de l’énergie, mais je trouve que souvent leurs analyses chiffrées, « sur un coin de table », donnent une vision biaisée. L’énergie, comme certain domaines industriels lourds, nécessite des investissement en infrastructure considérable, sur 30 à 50 ans. L’analyse coût-bénéfice trouve rapidement ses limites: Quelle actualisation? Quelle prix des matières première? Quels coûts environnementaux?

    Ce secteur énergétique a besoin d’une vision politique long terme, si possible ambitieuse, qui remporte l’adhésion des citoyens (issu d’un programme présidentiel par exemple), et assorti d’un débat national(DNTE). Un objectif est essentiel pour permettre aux investisseurs de se positionner, et finalement de créer un environnement favorable économiquement pour sa réalisation. Ce sont bien les objectifs et la politique qui doivent influencer l’économie et pas l’inverse.

    •   Alain Grandjean   16 janvier 2016 à 11 h 58 min

      @gdenis, merci pour votre commentaire,
      je suis d’accord avec le fait qu’on a besoin d’une politique de long terme ambitieuse, qui n’est pas remplacée par des calculs de coin de table ; et c’est aussi pour cela que j’ ai accepté de « mouiller la chemise  » dans le DNTE dont j’ai présidé le comité des experts. Mais :
      -mon post traite une question limitée et redevable à mon avis de ces petits calculs
      -on ne peut pas se passer d’un peu d’économie; dans le débat sur les énergies la priorité de nos concitoyens c’est
      le montant de la facture et la qualité de service, je ne les crois pas très passionné par ce qui se passe en amont
      -la vision de long terme doit être transformée en programmes et en étapes pour vérifier qu’on ne rêve pas et qu’on est sur la bonne trajectoire, or, c’est précisément ce que j’essaie de montrer : on n’est pas sur la bonne trajectoire/ politique qui a été affichée:
      -je suis convaincu qu’on n’a pas pris les moyens d’une politique de long terme affichée et qui a fait l’objet d’un débat, les objectifs de la loi de transition ont été discutés, votés, et sont ambitieux/ de long terme,
      mais on ne rénove pas assez vite les logements et les batiments et les enr ne sont pas développés assez vite
      -on souffre très fortement de la contradiction entre une vision de long terme et la libéralisation du secteur de l’énergie au niveau européen

      dernière remarque pour ce qui concerne l’interconnexion des réseaux je suis preneur d’infos documentées : une ligne THT c’est 10 ans au moins de délai, entre décision et mise en marche et ca peut être bien plus long; avez vous des infos qui permettent de montrer qu’on pourra exporter plus de 100THWh d’ici 2025? si oui merci d’avance;
      bien à vous
      ag

  5.   Jacques Talbot   12 janvier 2016 à 15 h 16 min

    Comme le souligne P.Hansen, on sait depuis son annonce que cet objectif ne tient pas debout. Merci à A.Grandjean de le rappeler. On peut créditer dans ces conditions tous les partis politiques de le savoir aussi, du PS aux Républicains et EELV. Or, personne ne s’empare de cette incohérence pour attaquer la majorité. Force est donc de se rallier à la thèse de la puissance d’un lobby de technocrates qui souhaite avoir son agenda énergie propre, sans interférences de la société civile. Ce lobby pense bien faire sans doute. L’avenir qu’ils envisagent est donc de prolonger les tranches actuelles à 50 et parfois 60 ans, de remplacer les tranches fermées par des EPRs MW pour MW et de rester « tranquillement » autour 75% de nucléaire, avec assez d’éolien et de PV pour faire illusion auprès des gogos; c’est d’ailleurs un choix compréhensible si on accepte le risque d’accident majeur avec des conséquences de type Fukushima en terme de zone interdite.
    En tant que tel, un mix à 50% n’a d’ailleurs pas de sens, sauf en tant qu’étape pour descendre autour de 25%. Car à 25%, comme le montrent les exemples japonais et allemands, on peut arrêter toutes les centrales en cas d’accident générique majeur, ce qui rassurerait alors la population (à supposer qu’on ait assez de centrales fossiles sous cocon pour compenser). 50% ne réduit que peu le risque d’accident majeur en induisant des couts importants en renouvelables compensées pour leur intermittence (stockage et centrales fossiles).

    •   Alain Grandjean   16 janvier 2016 à 11 h 47 min

      @jacques talbot, je crois que la décision de maintenir cet objectif est purement politique;EDF est a priori plutôt en faveur du prolongement de tous les réacteurs (et du grand carénage) sous deux réserves : qu’il ne soit pas trop coûteux ce qui dépend au premier ordre de l’ ASN et qu’il puisse le financer… vous avez bien raison : l’ojectif d’étape n’a pas de sens s’il ne se situe pas dans une politique énergétique globale, et pour ce qui concerne le nucléaire elle est stratégique aussi pour des questions de compétence de formation et de motivation : les jeunes XMines sont sans doute plus motivés aujourd’hui pas une carrière dans le digital…cdt
      ag

  6.   Pierre Arthuis   12 janvier 2016 à 17 h 10 min

    Bonjour Alain et merci à vous pour l’étude que vous publiez ici. Je voulais juste faire deux ou trois remarques. D’après votre étude, l’objectif de produire 250 TWH d’électricité d’origine éolienne + PV (en 2025 ? ) nécessiterait une installation en France d’environ 100 GW de puissance électrique supplémentaire (en PV et éolien) par rapport à aujourd’hui. Mais avec une puissance actuelle de 14.3 GW en 2014 (respectivement 5 GW et 9 GW) on obtient aujourd’hui une production de 23 TWH (respectivement 5.9 TWH et 17.2 TWH). Pour obtenir 250 TWH, donc en gros 225 TWH supplémentaire, il faudrait normalement plutôt environ 140 GW (ou +120 GW avec de l’éolien seul ou + 200 GW avec du solaire seul). Ca ne change pas beaucoup l’ordre de grandeur mais dès qu’on en arrive aux Euros, ça va quand même faire bondir de plusieurs dizaines de milliards d’Euros. Par ailleurs je me pose cette autre question : Souvent on entend dire que les progrès technologiques d’une part, et la courbe d’expérience d’autre part, conduisent tous deux à voir diminuer les coûts unitaires des installations (PV ou éoliennes). A-t-on quand même en tête qu’il puisse y avoir des situations où cela pourrait être l’inverse : par exemple, à mesure que l’espace occupé par des éoliennes et PV augmentent, les espaces libres pour de nouvelles unités seront de moins en moins faciles à trouver ? Où même qu’il puisse y avoir des goulots d’étranglement sur certains métaux essentiels pour ces machines le jour où l’on en trouvera par centaines de milliers dans le monde ? Par ailleurs il y a quand même derrière ces scénarios un voile pudique sur la question de l’intermittence. Compte-t-on que cette question se résoudra d’elle-même d’ici 10 ans. ça reste quand même un gros gros détail. Le solaire à concentration devrait pouvoir améliorer significativement les choses mais est-il adapté à des pays à ensoleillement moyen tels la France ?

    •   Alain Grandjean   16 janvier 2016 à 11 h 44 min

      @Pierre arthuis, j’ai tenu compte dans mon calcul de l’hydro qui est une enr en place et des thermiques et du coup je considère qu’on part avec une base de 100TWH d’enr, je rajoute 150 TWH pour arriver à 250. (j’ai les tableurs pour toutes les simulations si vous voulez). concernant les surcouts liés à l’intermittence, au réseau et au stockage je les mentionne sans les chiffrer (impossible sans modèle détaillé pour le coup les calculs de coin de table sont impossibles) et ca ne change pas la conclusion de ce post. pour les autres goulots d’étranglement, je pense qu’il faut en discuter, sur le solaire PV je n’en voie pas vraiment, liser jusqu’au bout l’étude de Nicolas Ott que je cite et qui me semble très prudentehttp://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050
      sur l’éolien je partage votre avis, c’est pas si facile que cela de le faire monter en puissance, mais idem, cela ne change pas la réponse à la question posée, cdt. AG

  7. Mais je croyais avant tout que l’objectif est de réduire les émissions de CO2????
    En quoi remplacer du nucléaire par: éolien + PV + gaz fait-il baisser les émissions?
    Qui a dit que le nucléaire était un problème? Les anti-nucléaires.
    Pour le GIEC et la COP, le problème est le CO2.
    Halte à la récupération d’un problème global par quelaues uns qui veulent faire passer leur agenda!
    Le problème est trop grave

    Concernant le scénario negawatt, je vous conseille plutot celui-ci, rédigé par des professionnels de l’énergie et des scientifiques. Beaucoup plus nuancé et précis sur l’objectif:
    http://erpuk.org/wp-content/uploads/2015/08/ERP-Flex-Man-Full-Report.pdf

    •   Alain Grandjean   16 janvier 2016 à 11 h 35 min

      @cafuccio; ce que j’essaie de dire c’est qu’il faut une transition qui tienne compte des ojectifs (baisse de la conso d’énergie,, baisse des fossiles, et baisse du CO2) mais qu’il n’y a pas de solution magique, il faut bien intégrer d’autres paramètres; en particulier industriel et économique et aussi la situation nationale (on ne raisonne pas en france comme en allemagne sur le nuc et c’est ainsi, les anglais sont encore différents. merci pour la référence, bien à vous. AG

  8. C’est bien gentil, mais que ce soit 40, 50 ou 60 ans, l’âge des réacteurs est le seul vrai arbitre de cette transition; et quand la limite sera atteinte, il ne sera plus temps de calculer x % par ci ou y TWh par là; il faudra les fermer et les démanteler, au rythme de 1 par an minimum; et la facture sera salée qui qu’il arrive (car il peut encore arriver le Pire d’ici là).
    Donc avant d’être dans l’urgence et la panique, fermons ces horreurs au plus vite.

    •   Alain Grandjean   16 janvier 2016 à 11 h 32 min

      @Poulif; je crois en effet qu’il ne faut pas céder à la panique, et bien planifier les choses en évitant d’agiter des mantras (le 50% 2025) ; il va falloir aussi bien écouter ce que dit l’ASN, qui est un organisme de très haute tenue.
      CDT ag

  9. « Le consommateur et/ou le contribuable devront d’une manière ou d’une autre supporter l’amortissement de ces investissements plus ceux qui sont liés au développement des énergies renouvelables. »
    Mais les investissements de l’entretien des centrales et de leur démantèlement n’est-il pas censé être compris dans le cout unitaire de l’électricité ? Où est-ce que celui ci à mal été évalué, en faisant croire que les nucléaire générait de l’électricité pour pas cher, et finalement on paie l’addition salée à la fin ? Cela ne m’étonnerai pas, mais dans ce cas il faut clarifier la fin du mythe !

    « A ce rythme en 10 ans, la capacité de production annuelle sera augmentée de seulement 30 TWh ; il faut donc multiplier l’effort par un facteur 4 à 7, pour disposer en 2025 des capacités suffisantes. Cela semble exclu au vu des rythmes de sortie des projets. » « Cet effort est hors de portée vu d’aujourd’hui et dans le cadre des dispositifs actuels de financement, de subventions des EnR et compte tendu en plus de la faible acceptabilité sociale de la hausse de la facture d’électricité qui en découlerait. »
    Vous résonnez en disant « si rien ne change, l’objectif est inatteignable ». On peut en dire de même pour beaucoup d’objectifs que l’on se donne! Un objectif n’est-il pas au contraire fixé pour être moteur de changement ? Pour accélérer le rythme de sortie des projets et améliorer les dispositifs actuels de financement ?

  10. […] son blog Chroniques de l’anthropocène, le polytechnicien et fondateur de l’institut Carbone 4 Alain Grandjean, affirme douter des […]

  11. […] – Ou bien le niveau de la production nucléaire est maintenu à son niveau actuel, 436 TWh sur un total de 562 TWh en 2014, en prolongeant la durée de vie de centrales. Et, dans ce cas, il est impossible de faire en sorte que le nucléaire représente 50 % du mix électrique en 2025. En effet, cela supposerait un accroissement de la production électrique de 562 TWh à 872 TWh, ce qui n’a aucune chance de se réaliser. Au contraire, comme l’a rappelé Benjamin Dessus dans nos colonnes, la tendance est à un repli de la demande (dont il faut regretter qu’il ne soit pas plus rapide). En outre, mettre 5 millions de véhicules électriques sur les routes sur les dix prochaines années – une gageure – ne représenterait qu’une quinzaine de TWh de consommation supplémentaire. Par ailleurs, sans diminution de la production nucléaire, les capacités renouvelables qu’il faudrait déployer pour respecter la règle des 50 % sont totalement hors d’atteinte, aussi bien sur un plan financier qu’industriel, ce qu’un autre expert, Alain Grandjean, a clairement démontré. […]

  12. J’ai du mal à comprendre ce décalage entre le début de l’article avec des calculs (qui me semblent tenir la route) et soudain des arguments purement politiques – puisque non chiffrés car non chiffrables – concernant la possibilité de fermer des centrales. Je cite :  » C’est irréaliste du point de vue social (au vu du nombre d’emplois concernés) et économique (les centrales actuelles sont une source importante de revenus pour EDF). Il est déjà très difficile de fermer Fessenheim au plan social et financier. Par ailleurs, après fermeture, il faudra bien déconstruire les centrales. Comment imaginer un tel rythme de déconstruction, même s’il est décalé dans le temps ? »

    Pourquoi n’avez vous pas chiffré le point de vue économique ? Pourquoi n’avez-vous pas chiffré la difficulté sociale (un emploi ca se remplace) ? C’est donc juste une question de volonté politique. Il suffit de regarder l’Allemagne qui sort du nucléaire et donc va fermer un nombre aussi conséquent de centrales qu’en France. Coût économique et social lorsque l’on a fermé les charbonnages de France ? Est-ce tellement plus facile socialement et économiquement de construire un aéroport à NDDL ou une LGV Lyon-Turin.

    Tant que l’on défendra le mode de pensée suivant : toujours plus de production (électrique entre autres)/transports/ => plus de croissance et moins de chômage, alors « socialement » et « économiquement », toute réduction, fermeture, d’unité de production sera difficile pour les politiques devant rendre des comptes au terme de leur mandat, incompatible avec le terme des enjeux de la transition énergétique.
    Il est également bizarre que l’on n’évoque pas le même argument lorsque des entreprises (privées) décident de délocaliser leur production et ferment des unités de production en France. La vraie raison est la volonté politique de réaliser, ou pas, la transition énergétique qui nécessite de remettre en cause le dogme du nucléaire pas cher et sûr (sauf accident, sauf carénage, sauf démantèlement, sauf gestion des déchets, sauf R&D). Pas facile à reconnaître 40 ans d’erreur à cause d’un dogme.
    Avez-vous fait sur votre blog un calcul de coin de table selon différents scénarios (accident majeur ou pas par exemple) et hypothèses sur le VRAI coût du nucléaire, c’est à dire celui que paieront un jour ou l’autre les contribuables (y compris ceux qui se fourniront chez Enercoop, 100% non nucléaire, par exemple) ?
    Les allemands paient leur électricité deux fois plus cher que les français mais la précarité énergétique y est moindre et leur facture annuelle identique pour les mêmes usages. Etrange, non ?

    •   Alain Grandjean   12 mars 2016 à 15 h 22 min

      @ Christophe
      je pense en effet qu’il serait utile de chiffrer le cout d’une fermeture de réacteur, mais je n’ai pas de chiffres assez précis pour le faire.
      pour le reste il y a plusieurs posts sur les questions de coût dans mon blog; je n’ai pas le temps d’y revenir en ce moment. bien à vous.
      ag

  13. Pour compléter mon message précédent : l’Allemagne aura fermé 17 réacteurs entre 2011 et 2022, soit 11 ans. Le rapport de la cour de compte chiffre la fermeture de 17 à 20 réacteurs d’ici 2025, soit 9 ans ! Les 8 qu’il reste à fermer ont été raccordés au réseau entre 1987 et 1989 et sont d’une puissance 1300-1400 MWe (brut). En France 19 réacteurs de 900 MWe encore en fonctionnement on été mis en service avant 1981 (1 en 1983). Donc plus vieux et moins puissants.
    On est donc tout à fait dans le même ordre de grandeur.
    Pourquoi ce qui est réalisable en Allemagne serait irréalisable en France d’un point de vue social et économique ?

    •   Alain Grandjean   12 mars 2016 à 15 h 20 min

      bonjour Christophe
      je pense que c’est irréaliste, et que cela ne se fera pas, car la France n’est pas l’Allemagne, où le consensus antinucléaire est fort et ancien d’une part et où la situation économique est moins tendue qu’en France. mais je reconnais que ce n’est pas de la physique… bien à vous. AG

    • Alain, j’avais bien compris que vous pensiez que c’était « politiquement » irréaliste. Mais lorsque l’on voit les errements de nos gouvernants dont le cap semble plus être déterminé par une girouette que par un gouvernail, tout est possible. En tout cas, ce n’est pas en expliquant à vos lecteurs que c’est irréaliste qu’ils vont se motiver pour convaincre leur congénère et faire pression sur les décideurs. Comme disait Victor Hugo, l’utopie d’aujourd’hui est la réalité de demain.
      Combien de décision ne semblaient-elles pas irréalistes avant qu’elles ne soient décidées ? Assez anciennement : le droit des femmes, la légalisation de l’IVG. PLus récememnt et dans le domaine de l’énergie : le tarif exorbitant de rachat des ER décidés par DDV en 2007 ?
      A moins que la fermeture de 20 réacteurs ne soit pas (non plus) votre souhait !

    • je voulais écrire : le droit DE VOET des femmes

  14.   Bernard Durand   25 mars 2016 à 18 h 14 min

    Dans toute cette discussion, je ne vois pas trace d’une réflexion sur l’utilité réelle de remplacer en France du nucléaire par de l’éolien et du solaire PV .
    – Pour d’atteindre les objectifs de la COP 21 pour la France? Certainement pas, puisque les émissions de CO2 de la production électrique française sont les plus basses de celles des 10 principaux producteurs d’électricité mondiaux. Bien au contraire, cela les fera augmenter, puisqu’il faudra alors des centrales à combustibles fossiles pour compenser l’intermittence, comme on le voit en Allemagne, mais aussi au Danemark. Avec en prime la très dangereuse pollution atmosphérique qui va avec! Si l’on veut faire baisser les émissions françaises, il vaudrait mieux investir me semble-t-il nos faibles moyens dans la réduction des émissions des principaux émetteurs, habitat et déplacement, plutôt que de les gaspiller dans de l’éolien et du solaire PV.
    – Pour faire baisser les prix de l’électricité pour les ménages? Certainement pas. Bien au contraire, cela les fera augmenter, comme le montre ici aussi l’exemple de l’Allemagne, où le prix de l’électricité pour les ménages a augmenté de 6,5 % par % d’augmentation de la proportion de l’éolien et du solaire dans le mix électrique. La corrélation est magnifique.
    – Parce que nous allons manquer d’uranium? Cela pourrait être une bonne raison, mais il est plus probable que nous manquerons de pétrole, de gaz et de charbon avant de manquer d’uranium. La production de charbon en Chine est déjà en déclin, depuis 2013. Sans gaz et sans charbon, pas non plus d’éolien et de solaire PV, à moins que d’ici là un miraculeux stockage de masse de l’électricité soit découvert. D’autre part si les surgénérateurs se développent, nous avons pour 3000 ans d’approvisionnement en électricité en France rien qu’avec notre stock d’uranium 238 actuel. Les Chinois ont compris tout çà, qui investissent à grande échelle dans le nucléaire, et commencent à tester des surgénérateurs. Pendant ce temps, nous cherchons avec application à détruire nos acquis !
    -Parce que les éoliennes sont belles ? Comme on dit de plus en plus: une éolienne çà va, mais trois éoliennes, bonjour les dégâts. Le fameux rapport de l’ADEME, c’est 50 000 éoliennes géantes en France , et plus probablement 100 000 étant donné le systématisme de ses auteurs à tirer les chiffres dans le sens favorable à leurs thèses. 50 000 éoliennes réparties sur le territoire français, hors villes et zones inconstructibles, c’est une éolienne géante installée par maille de 3 km de côté. Mais en fait bien plus dans les zones de vent favorable. Cela veut dire que les ruraux se verront cernés par des éoliennes géantes qu’ils verront jour et nuit de quelque côté qu’ils se tournent. Mais les concepteurs de ces projets ne semblent même pas avoir conscience du désastre que cela représenterait.
    – Parce que sortir du nucléaire est une ardente obligation ?
    Alors quoi? Quelqu’un peut-il m’expliquer?

    •   Jacques Talbot   25 mars 2016 à 19 h 07 min

      C’est pourtant bien simple, et vous faites semblant de ne pas le savoir …
      La seule bonne raison de sortir du nucléaire est qu’un accident majeur, possible, entraine la « disparition » pendant des dizaines d’années d’un grand cercle de 50 km de diamètre, et que la France n’est pas assez grande pour accepter cette amputation. Les conséquences sanitaires, graves, sont moins dramatiques à ce qu’on peut lire. Mais on peut parier sur la chance et espérer ne pas avoir d’accident avant que la technologie fasse tourner la roue et qu’on sorte du nucléaire à fission « naturellement » dans 50 ans. Mais il faut savoir qu’on joue aux dés. Donc, cet argument est recevable et on ne peut pas le balayer du revers de la main. Il est rationnel d’être pour une sortie du nucléaire.
      Par contre, les autres arguments brandis par les anti nucléaires, déchets, démantèlement, prix de l’électricité sont faibles à mon avis.

    • Jacques Talbot, votre réponse est inacceptable, elle est le fruit de quelqu’un qui n’a jamais réfléchi à la sécurité des réacteurs et qui se contente de répéter les arguments des antinucléaires. Elle fait fi du travail de centaines de spécialistes de la sécurité, qui l’ont faite constamment progresser, comme le spécifie le cadre légal.

      Elle fait fi aussi de l’expérience historique et de la diversité des réacteurs. Le seul accident qui peut concerner un de nos réacteurs est accident du type TMI. Ceci n’a rien à voir avec Fukushima où il y a eu des explosions d’hydrogène puisa aucune filtration.

      Sur nos réacteurs la radioactivité est suffisamment confinée

      http://www.energie-crise.fr/spip.php?article149

      http://www.energie-crise.fr/spip.php?article150

      http://www.energie-crise.fr/spip.php?article168

    • Jacques Talbot, votre réponse est inacceptable, elle est le fruit de quelqu’un qui n’a jamais réfléchi à la sécurité des réacteurs et qui se contente de répéter les arguments des antinucléaires. Elle fait fi du travail de centaines de spécialistes de la sécurité, qui l’ont faite constamment progresser, comme le spécifie le cadre légal.

      Elle fait fi aussi de l’expérience historique et de la diversité des réacteurs. Le seul accident qui peut concerner un de nos réacteurs est accident du type TMI. Ceci n’a rien à voir avec Fukushima où il y a eu des explosions d’hydrogène puis à aucune filtration.

      Sur nos réacteurs la radioactivité est suffisamment confinée et ne peut pas interdire la surface que vous prétendez ; en revanche les éoliennes du Grenelle redent inconstructible une surface plus importante que la zone d’exclusion de Fukushima

    • Merdci PH de rappler que des « centaines de spécialistes de la sécurité, qui l’ont faite constamment progresser, comme le spécifie le cadre légal ». Me voici rassuré !
      Mais ils l’a font progresser, c’est qu’elle n’a jamais été sûre ?
      En tout cas faudrait que vous écriviez à l’ancien directeur de la NRC (l’ASN US) qui a déclaré que le nucléaire est inacceptable où que ce soit dans le monde.
      Notre très pronucléaire et prix nobel Charpak ne disait pas autre chose en écrivant dans son ouvrage « De Tchernobyl en Tchernobyls » en conditionnant le nucléaire à une supranationalité d’une production publique (pas aux mains d’actionnaires) et d’un contrôle également supranational. Autrement dit JAMAIS acceptable .
      ON peut lire ici les récentes déclarations de M. Jascko, directeur démissionnaire de la NRC en 2012 (entre autres déclarations de personnes incultes qui n’ont pas réfléchi) : http://www.global-chance.org/Paroles-de-responsables-du-nucleaire-Chroniques-de-l-atome-masque-4

      On peut voir la video d’une déclaration de M. Jascko ici en video : https://www.youtube.com/watch?v=kh7h7BahqEo

    • Christophe Vieren, je n’ai pas besoin comme vous, de l’opinion de quelqu’un d’autre pour considérer le risque nucléaire. J’ai continuellement publié sur ce sujet en mars 2011 et je suis probablement le seul a avoir donné alors le bilan sanitaire correct des radiations.

      La nommination de Gregory Jackso était politique. Il s’agit d’ un physicien des particules, étrangement ce n’est pas dans ce milieu qu’on retrouve les gens compétents, mais les antinucléaires. Sa déclaration ressemble beaucoup à celle de Raymond Sené en 1996, Raymond Sené que la presse qualifia alors de professeur au Collège de France, bien qu’il ne fut que chargé de recherches au CNRS. Le mouvement antinucléaire adore donner des titres aux incompétents.

      Je vois que vous êtes partie prenante de Sortir du nucléaire, une organisation qui n’hésite pas à mettre en cause à la fois l’académie de médecine et l’académie des sciences. Donc vous ne manquez pas d’aplomb.

    • Si je comprends bien, il faut plutôt croire l’illustre inconnu PH sous prétexte qu’il aurait selon ses propres déclarations réfléchi sérieusement à la question et jeter aux oubliettes les arguments de tous les autres (Sené, Laponche, Polytechnicien, Jascko, directeur de la NRC (USA), Wolfgang Renneberg, Directeur général chargé de la sûreté nucléaire au ministère de l’environnement de l’Allemagne (1998-2009), Willy de Roovere, Directeur de l’AFCN (Belgique, 2006-2012, Jacques Repussard,
      Directeur général de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN, France), Pierre-Franck Chevet,
      Président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN, France) depuis novembre 2012. Toutes des nominations politiques ? Sans valeurs puisque critiques à l’égard du nucléaire ?

      Sur lleurs déclarations, voir l’article de Global Chance proposé dans mon précédent commentaire.

      Le propre du scientifique est le doute, voire la remise en question.

      Après vous avoir lu faut-il dire Amen ou Ite missa est ?
      Sinon pas de problème pour trouver un chapeau à votre taille ?

      Pour conclure : personnellement, il me parait inconcevable, non seulement de prendre le risque de condamner toute une région (pas pour des raisons économiques) et les générations futures (si les romains avait exploité la fission nucléaire tous leurs réacteurs seraient fermés depuis très longtemps en revanche la gestin de leurs déchets seraient à notre charge pour longtemps, longtemps, longtemps.
      Et ce genre d’aspects n’a rien à voir avec la science dont vous seriez doté abondamment mais avec la morale, l’éthique, la solidarité, …

    • L’illustre inconnu PH s’appuie sur les modèles les plus aboutis de l’IRSN. Il fréquente quelques associations de spécialistes munies de conseils scientifiques. Il a quelques papiers validés par ces dernières comme les déconstructions de Jean-Louis Basdevant ou de Benjamin Sovacool, quelques concepts acceptés par des gens qui ont travaillé 37,5 ans dans le domaine de l’énergie. Il ne cherche à faire croire, mais à faire comprendre.

      Vous vous n’avez que Sené et Laponche à la bouche , l’illustre PH a répondu à l’un et a été opposé à l’autre dans une revue d’idées. Vous ne voyez pas qu’ils se moquent de vous, je vous l’expliquerai en détail plus tard. Ce qui fait la notoriété de Sené et Laponche, c’est l’adoration que les antinucléaires leurs portent, les photos en quadrichromie dans Télérama, pas la validation par les pairs.

      Pour les autres, vous avez trouvé quelques retraités qui ont manqué de sang froid, pour chacun de ceux-ci, vous en trouverez mille dans les associations de retraités du nucléaire qui vous diront le contraire.

      Que voulez vous je vous dise, vous n’avez aucun esprit critique. Arrêter alors de me parler du doute scientifique. Vous êtes allez chercher ce qui peut sortir d’un réacteur français ? Vous, non ; moi, si. Il faudrait déjà être dans une posture de recherche de la connaissance pour exercer le doute et non pas gober des vidéos de Sortir du Nucléaire.

      Et bien oui ! la morale, la solidarité, l’éthique ont quelque chose à voir avec la compréhension du monde. Qu’est-ce que votre vision des déchets ? Quelques périodes radioactives que l’on vous a balancées et qui vous ont fait peur. La gestion des déchets, savez vous de quoi vous parlez, laisser circuler de l’air autour de futs métalliques, ça vous fait peur ?

      Enfin pour Repussard, ça m’étonnerait qu’il me contredise, d’abord comme mentionné plus haut, car j’ai fait référence à un modèle IRSN d’ensemble, ensuite par ce qu’il vient de confirmer ce que j’avais écrit en mars 2011, c’est à dire qu’il n’y avait pas de victimes des radiations et même qu’on aurait dû moins évacuer, enfin , parce qu’en cherchant ce que vous pouviez bien lui faire dire , j’ai trouvé sa déclaration de 2012, à la question du journaliste : Parviendra-t-on malgré tout à réduire le risque de manière assez significative pour le rendre tolérable ? Il a répondu
      « J’en suis persuadé ». Depuis, on a encore fait progresser la sécurité, lorsque Jackzo dit que des réacteurs lui font peur, ce ne sont pas les nôtres.

    • Arrrrr la théorie !!! Moi je préfère la pratique.
      On nous a ressassé – et on continue – que :

      « «l’accident grave» avec fusion du cœur du réacteur, dont la probabilité serait de moins de un pour 100.000 «années-réacteur» (un réacteur fonctionnant pendant un an) et «l’accident majeur», accident grave non maîtrisé et conduisant à d’importants relâchements de radioactivité, dont la probabilité serait de moins de un pour un million d’années-réacteur.

      Or, le parc actuel de réacteurs des centrales nucléaires cumule 14 000 années-réacteur, ce qui correspond à environ 450 réacteurs fonctionnant durant trente et un ans. La probabilité théorique conduit à un résultat de 0,014 accident majeur pour l’ensemble du parc et pour cette durée de fonctionnement. Une probabilité très faible : l’accident majeur serait donc extrêmement improbable, voire impossible. Mais, sur ce parc, cinq réacteurs ont connu un accident grave (un à Three Mile Island, un à Tchernobyl et trois à Fukushima), dont quatre sont des accidents majeurs (Tchernobyl et Fukushima) : l’occurrence réelle d’un accident majeur est donc environ 300 fois supérieure à l’occurrence théorique calculée. »

      (source : http://www.liberation.fr/france/2011/06/03/accident-nucleaire-une-certitude-statistique_740208)

      Alors si vos calculs sur la radioactivité susceptible d’être relachée souffre également de la même erreur entre la théorie et la pratique, permettez moi d’éviter d’avoir à être confronté un jour à cette partique.

    • D’abord, je ne manipule pas des probabilités dans le vide comme vous, en plus sur des réacteurs différents avec des normes de sécurité différentes.

      Si vous n’arrivez pas à comprendre la différence entre une 2 CV et une voiture qui a réussi au crash test ou la différence entre un choc avec ou sans ceinture de sécurité, je ne peux rien faire pour vous.

      Un REP, un REB et un RBMK ce n’est pas la même chose

      Ce qui sort d’un REP ne sont pas mes calculs, mais l’aboutissement de tous les programmes de recherche sur le sujet, puis en effet la vérification personnelle que je m’impose par des ordres de grandeurs, puis la consultation d’un spécialiste.

      Si vous écoutiez un peu ce qui se dit sur le sujet, vous auriez qu’on ne manipule les probabilités d’accidents comme des données absolues, mais plutôt comme un outil pour comparer la sécurité des différents réacteurs.

  15.   Alain Grandjean   26 mars 2016 à 18 h 56 min

    Désolé aux personnes que ça a concerné, certains commentaires ont été bloqués pendant un certain temps. C’est simplement parce qu’il y a beaucoup de liens à l’intérieur et que l’anti-spam les a mis de côté. Je change la configuration de l’anti-spam pour que ça ne se reproduise pas.
    Cordialement,
    Le webmaster

    • Quelques remarques pour compléter cet article très bien documenté.
      L’Allemagne a décidé la sortie du nucléaire, en 2022, … en 2004 (soit 18 ans avant) et a négocié, avec les exploitants, que la durée moyenne d’exploitation serait de 32 ans.
      Cette durée minimise les coûts si on choisit de ne pas changer les grands composants (G.V., condenseurs, pompes, stator, transformateur) dont la durée de vie est d’environ 30 ans.

      En 2003, la France s’est engagée dans l’opération inverse : EDF et l’Etat ont choisi (pour faciliter l’ouverture du capital d’EDF) de changer la durée d’amortissement dans le nucléaire : l’ancienne durée était de 30 ans
      la nouvelle de 40 ans ; EDF a également choisi une méthode de comptabilisation par composant…
      En effet il n’était pas possible de prendre une durée de 40 ans pour des composants qui doivent être changés au bout de 30 ans.
      EDF et l’ASN travaillent sur l’allongement (générique) de la durée d’exploitation de 40 ans à 60 ans
      En bref, en 2003, on s’est engagé dans le processus de ce qui allait être le « grand carénage » c’est à dire un réinvestissement d’environ 1G€ valeur 2010, par tranche nucléaire qui permet une exploitation sur une durée de 2 fois 30 ans.
      On peut bien sur infléchir ce processus ; l’activité nucléaire nécessite des anticipations assez importante ; si on extrapole les négociations allemandes de 2004 à notre situation 2016, on peut agir sur la composition du parc à l’horizon 2030-2035

  16. […] d’euros) dans un délai aussi court pour parvenir à la production requise est totalement hors de portée «  dans le cadre des dispositifs actuels de financement, de subventions des EnR et compte tendu en […]

  17. Même si les renouvelables étaient capables de produire toute la différence en 2050, l’éolien et le solaire ne produiraient rien les soirs sans vent. Quasiment aucune centrale nucléaire ne pourrait donc fermer, à moins d’accepter des coupures, ou de développer parallèlement des infrastructures de stockage qui ne sont pour l’instant nullement prévues.
    Les centrales seraient donc moins utilisées mais pas fermées pour autant. Un surcout financier et écologique.

    • C’est déjà partir du principe qu’il n’y a que le solaire et l’éolien en renouvelables… càd, soit une méconnaissance du sujet, soit de la mauvaise foi ! Je vous invite à consulter cet article pour vous renseigner sur ce préjugé: http://decrypterlenergie.org/les-energies-renouvelables-sont-elles-intermittentes-2

    • Bonsoir

      Bertrand Cassoret connaît mieux le sujet en effet, l’éolien et le PV sont prédominants L’énergie est un problème quantitatif tout ce qu’il y a à côté de ces deux sources est limité, la preuve en est que les plans sans nucléaire (nigaudwatt et le vrai faux scénario ADEME) se limitent autour de 400 TWh électriques et encore avec du thermique. On peut illustrer ce problème quantitatif par la variabilité, on peut perdre 60% de la puissance installé en une heure, si on imagine 200 GW éolien , on aurait des variations de 120 GW en une heure difficile gérable avec de l’hydraulique modulable autour de 15 GW et des productions thermiques de biomasse qui fonctionnent en base por amortir le coût du capital de petites installations (il faut décentraliser qu’ils disaient…). Bref le nucléaire français , c’est génial !

  18. […] au cours du précédent mandat présidentiel, des experts jugeaient  irréaliste l’objectif de 2025. Le temps passant, il le devient de plus en plus. Sans parler des problèmes […]

  19. […] sur les fermetures anticipées de réacteurs nucléaires est proposée par Alain Grandjean : https://alaingrandjean.fr/2016/01/11/50-de-nucleaire-en-france-un-objectif-realiste [8]Earnings before interest, taxes, depreciation, and amortization (soit en français résultat […]

  20. […] sur les fermetures anticipées de réacteurs nucléaires est proposée par Alain Grandjean :https://alaingrandjean.fr/2016/01/11/50-de-nucleaire-en-france-un-objectif-realiste%5B8%5DEarnings before interest, taxes, depreciation, and amortization (soit en français résultat […]

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