La notion de coût, au cœur du raisonnement économique (l’économie est parfois définie comme l’art d’atteindre des objectifs au moindre coût) est employée en permanence dans la vie courante. Pourtant, sa signification est beaucoup moins évidente qu’il n’y paraît. Ce d’autant que le mot coût est souvent affublé d’adjectif ou de complément d’objet : « coût direct, complet, moyen, marginal, social, économique, coût d’abattement »…et parfois des deux « coût marginal d’abattement »…Dans le même champ sémantique, la notion de valeur pose les mêmes questions.

Cette note vise à (re)préciser ces notions, ce qui est évidemment indispensable pour savoir de quoi on parle quand on vise à minimiser les coûts de la réduction des émissions de GES. Cette clarification se fera sous un postulat dit de « soutenabilité forte » selon lequel il n’y a pas continuum ni substitution entre le capital naturel et le capital artificiel : en simplifiant, nous ne saurons pas remplacer les abeilles dans la pollinisation des plantes, nous ne saurons pas reconstituer artificiellement une atmosphère compatible avec notre survie sur cette planète…

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Plan de la note

(Introduction) Qu’est-ce qu’un coût ? Application au changement climatique

1 : Quelques questions apéritives

2 : Les dépenses des uns sont les revenus des autres

3 : Un petit rappel : l’argent ne se consomme pas

4 : Le « vrai » coût pour la collectivité : prix et coût

5 : Le travail n’est pas infini

6 : Quid des « ressources » publiques ?

7 : Le taux d’actualisation

8 : Optimum social et réduction du coût pour la collectivité