Décarboner le bâtiment, sans oublier ses émissions indirectes

J’ai publié dans le numéro d’avril de la Série Responsabilité & Environnement des Annales des mines un article consacré à la décarbonation du batiment avec Julie Daunay et Roman Ledoux dont voici le résumé. Pour lutter contre le dérèglement climatique, la France s’est engagée, il y a plus de dix ans, à diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre (GES), d’ici à 2050 (par rapport à 1990). Cet objectif a été réaffirmé dans la loi de Transition énergétique pour la croissance verte (LTECV), et décliné en sous-objectifs de réduction des consommations d’énergie, en particulier fossiles, et de hausse de la part des énergies renouvelables dans la consommation nale d’énergie. Il est facile de démontrer que, globalement, la lutte contre le changement climatique repose sur deux leviers clés : la décarbonation des sources d’énergie et la baisse de la consommation d’énergie. Pour autant, dans le bâtiment, la poursuite des objectifs d’efficacité énergétique n’est pas automatiquement alignée sur celle des objectifs de la performance carbone.

Les Annales des mines publient trimestriellement dans la série Responsabilité & Environnement des dossiers thématiques sur des sujets concernant les risques, le développement durable ainsi que l’énergie et les matières premières. 

Derniers numéros : Sols en danger : réduire l’artificialisation (n°91 – Juillet 2018) ; ZEN 2050 : vers une Europe à Zéro Émission Nette en 2050 ? (n°89 – Janvier 2018) ; Quel financement efficace des Objectifs de développement durable (ODD) ? (n°88 – Octobre 2017) ; Transition numérique et transition écologique (n° 87 Juillet 2017). Tous les articles sont accès libre.

Alain Grandjean

2 réponses à “Décarboner le bâtiment, sans oublier ses émissions indirectes”

  1. Avatar de desbief
    desbief

    bonjour
    pour information, un nouveau ciment en développement propose une diminution par 4 des émissions à effet de serre.
    https://www.hgct-europe.fr/

    cordialement

  2. Avatar de philippe waldteufel
    philippe waldteufel

    Cher camarade,
    Permets-moi une remarque. Lorsque tu prends « pour hypothèse que les surfaces des logements n’évolueront pas d’ici à 2050 », je ne crois pas que cela soit correct. La population française augmente d’environ 0,5% par an, et on peut penser que la surface habitable va croître au moins au même rythme. D’ici 2050 cela fait environ 15%, de sorte que le niveau à atteindre est 3,0 kgCO2e/m2/an plutôt que 3,5 kgCO2e/m2/an. Ca ne change pas les ordres de grandeur mais à mon sens ce n’est pas non plus dans l’épaisseur du trait.
    Plur généralement, si l’objectif est de réduire les rejets anthropogéniques de GHG dans l’atmosphère, il me semble incontestable que le moyen le sûr et le plus imparable, même si cela prend du temps, est d’enclencher une réduction de la population mondiale. Pourtant personne ou presque ne parle de cela. Que faire pour que la démographie mondiale devienne explicitement un sujet à traiter au regard du réchauffement climatique ?
    Une référence à l’appui de ma remarque : Wynes et Nicholas, Environ. Res. Lett. 12 (2017) 074024
    Bien cordialement, Philippe Waldteufel (X60)