Le débat national lancé ce mercredi 17 avril est l’occasion de reprendre à la base la problématique de la gestion des déchets nucléaires. La stratégie française actuelle nous conduit en effet à une véritable «économie du plutonium » dont les inconvénients sont majeurs. Mais il est encore temps de chercher des solutions nouvelles pour fermer le cycle du combustible d’une façon acceptable pour la société et pour réduire l’emprise du stockage géologique profond. Pour ce faire, il est impératif de revenir sur les 3 axes de recherche de la loi Bataille de 1991 et d’explorer toutes les voies alternatives au choix français de transmutation par réacteurs rapides de GEN4. Dans un article publié avec Farah Hariri dans la lettre d’Enerpresse Le Quotidien de l’Energie (n°12305, 16/04/19), nous discutons des innovations permettant d’accélérer le processus naturel de transmutation afin de réduire plus rapidement l’activité des déchets radioactifs de vie longue. Enfin nous venons avec une proposition et une direction politique à prendre. La quête d’une solution durable aux déchets nucléaires doit être désormais le vecteur directeur stratégique de l’industrie nucléaire.
Par Alain Grandjean, docteur en économie de l’environnement, et Farah Hariri, docteur en physique nucléaire
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