Sans fléchage, la BCE finance le réchauffement climatique

Devant l’émoi d’une partie de la société civile européenne du fait de la révélation d’un financement massif de l’industrie fossile via les programmes de création monétaire de la BCE, certains candidats prennent la parole mais la Banque de France se tait.

Nous persistons et signons : la neutralité sectorielle chère à la BCE, synonyme de Business as usual, est un frein à l’implémentation de l’accord de Paris : un portefeuille d’actions qui reflèteraient la composition du Stoxx 600 serait clairement aligné sur une trajectoire 4°C. Nous ne le rappelons jamais assez, la crise climatique qui a déjà déplacé des millions de personnes et qui menace durant les prochaines décennies des milliards d’humain et la prospérité du monde moderne est évitable. Mais pas si les flux financiers ne sont pas réorientés vers l’économie bas-carbone. Les politiques monétaires qui peuvent être une partie de la solution sont encore une partie du problème.

La communauté internationale s’est engagée à Paris en 2015 : l’UE est la plus ambitieuse en matière climatique, la France a imposé à son secteur financier entier de comptabiliser son impact carbone (Article 173 de la loi sur la transition énergétique), les industriels et financiers eux-mêmes prennent de multiples initiatives qui vont dans le bon sens…Alors pourquoi la BCE serait la seule à ne pas jouer le jeu ?

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