Voici quelques précisions sur le calendrier du début du mois d’octobre concernant la sortie du livre exceptionnel de Steve Keen :
Sortie du livre : le 9 octobre.
– Mercredi 8 octobre : soirée de lancement du livre à 19h30 au Centre Sèvres (facultés jésuites de Paris), 35 bis rue de Sèvres 75006 (métro Sèvres-Babylone). Débat Keen-Giraud. titre de la soirée : « L’imposture économique ».
– Vendredi 10 octobre : conférence (en anglais) de Steve K. de 19h à 21h30 à la Maison des Sciences Economiques, 106 bd de l’Hôpital 75013 (métro Campo-Formio). [Aurélien va nous préciser la salle.] titre de la soirée : « DebunkingEconomics ».
– Samedi 11 Octobre à 18h : Table ronde « Les rebelles de la théorie économique » avec Steve Keen, G. Giraud, JM Daniel et X. Ragot (à confirmer). Débat organisé par Le Monde – L’économie aux Rendez-vous de l’histoire à Blois (Maison de la magie) avec Adrien de Tricornot.
Venez nombreux, et n’hésitez pas à inviter largement autour de vous,
PS , l’article du Monde, rédigé par Adrien de Tricornot, sur le livre de Keen.
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(1) L’Imposture économique, Ed. de l’Atelier. Trad. Aurélien Goutsmedt sous la supervision de Gaël Giraud.
33 réponses à “La venue de Steve Keen à Paris à l’occasion de la sortie de son livre : l’imposture économique(1)”
C’est fini.
Ils n’y croient plus.
Les européistes commencent à comprendre que l’Union Européenne n’est pas viable.
Les européistes commencent à comprendre que l’Union Européenne va bientôt mourir.
Les deux derniers exemples :
Mercredi 24 septembre, un européiste de gauche, l’économiste Bernard Maris, écrivait dans Charlie Hebdo qu’il fallait maintenant sortir de l’euro. Bernard Maris est professeur des universités à l’Institut d’études européennes de l’université Paris-VIII. Il est membre du conseil général de la Banque de France.
Vendredi 26 septembre, un européiste de droite, l’économiste Eric Le Boucher, écrit dans Les Echos que l’Europe est en train de mourir.
A gauche et aussi à droite, le vent tourne.
Les européistes commencent à comprendre que la construction européenne est une expérience qui a complètement foiré.
Le seul résultat politique de la construction européenne, c’est le retour des nationalismes d’extrême-droite partout en Europe, et la montée des forces centrifuges.
Les égoïsmes nationaux, les fureurs populaires et les passions nationalistes vont faire mourir l’Europe.
L’agonie de l’Europe a commencé.
Lisez cet article :
L’Europe est en train de mourir, surtout ne faites rien.
http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0203805835795-leurope-est-en-train-de-mourir-surtout-ne-faites-rien-1046818.php
« un ouvrage fondateur » ? « …ce que disent aujourd’hui ces néo-libéraux, les économistes académiques eux-mêmes l’ont réfuté dans les années trente. Ils ont montré qu’il ne peut pas y avoir d’équilibre dans les sociétés capitalistes. Ces économistes n’étaient pas des révolutionnaires, ni des marxistes ! Ils ont montré que tout ce que racontent les libéraux sur les vertus du marché qui garantirait une allocation, la meilleure allocation possible, qui garantirait des ressources, la distribution des revenus la plus équitable possible, c’est des foutaises ! Tout ça, ça a été démontré, ça n’a jamais été réfuté. « http://www.costis.org/x/castoriadis/montee.htm
Mardi 30 septembre 2014 :
La dette publique de la France dépasse pour la première fois la barre symbolique des 2.000 milliards.
Selon les chiffres publiés ce mercredi par l’Insee, elle s’est établie à 2.023,7 milliards d’euros à la fin du deuxième trimestre, contre 1.985,9 milliards fin mars, soit une hausse de 28,7 milliards d’euros.
Au ministère des Finances, on souligne que la dette a doublé entre 2002 et 2012, passant de 930 milliards à 1.860 milliards d’euros, dont 600 milliards entre 2007 et 2012.
http://www.leparisien.fr/economie/dette-publique-la-france-a-franchi-le-seuil-des-2-000-milliards-d-euros-30-09-2014-4175987.php
Dans l’Union Européenne, neuf pays sont en faillite.
La Grèce, l’Italie, le Portugal, l’Irlande, Chypre, la Belgique, l’Espagne, la France, et le Royaume-Uni sont en faillite.
1- Médaille d’or : Grèce. Dette publique de 314,801 milliards d’euros, soit 174,1% du PIB.
2- Médaille d’argent : Italie. Dette publique de 2120,143 milliards d’euros, soit 135,6 % du PIB.
3- Médaille de bronze : Portugal. Dette publique de 220,696 milliards d’euros, soit 132,9 % du PIB.
4- Irlande : dette publique de 202,920 milliards d’euros, soit 123,7 % du PIB.
5- Chypre : dette publique de 18,206 milliards d’euros, soit 112,2 % du PIB.
6- Belgique : dette publique de 404,248 milliards d’euros, soit 105,1 % du PIB.
7- Espagne : dette publique de 989,925 milliards d’euros, soit 96,8 % du PIB.
8- France : dette publique de 2023,7 milliards d’euros, soit 95,1 % du PIB.
9- Royaume-Uni : dette publique de 1486,878 milliards de livres sterling, soit 91,1 % du PIB.
La question est :
“QUAND ces neuf pays vont-ils se déclarer en défaut de paiement ?”
– Les Echos : En 2007, vous évoquiez un « Etat en faillite ». Et aujourd’hui ?
– François Fillon : Je crains que la France ne soit à la veille d’un accident financier grave qui pourrait faire éclater la zone euro. Pour l’heure, notre pays ne tient que parce que les taux d’emprunt sont bas. Mais cette bulle n’est pas durable : pas de croissance, un chômage qui progresse, une dette qui explose et dépasse les 2.000 milliards, des déficits qui ne se résorbent pas et l’impossibilité de ramener le déficit sous les 3 %, même en 2017… la crise ne fait que s’aggraver.
http://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/0203820061512-francois-fillon-la-france-est-a-la-veille-dun-accident-financier-grave-1048317.php
François Fillon « craint que la France ne soit à la veille d’un accident financier grave qui pourrait faire éclater la zone euro. »
Mais il n’y a pas que la France !
Il va y avoir huit accidents financiers graves en zone euro.
La zone euro est bâtie sur des gigantesques bulles de dettes publiques.
Mais les bulles ne peuvent pas gonfler jusqu’au ciel.
Nous savons comment finissent les bulles.
Plop !
Ces gigantesques bulles de dettes publiques vont bientôt éclater.
Mercredi 8 octobre 2014 :
Allemagne : les instituts plus pessimistes sur la croissance : + 1,3 % en 2014, et + 1,2 % en 2015.
Les quatre grands instituts de conjoncture allemands révisent nettement à la baisse leurs prévisions de croissance pour la première économie européenne en 2014 et 2015, dans un rapport à paraître jeudi, selon le quotidien économique « Handelsblatt ».
Dans leur traditionnelle publication d’automne, qui inspire les prévisions du gouvernement allemand dévoilées mardi prochain, les experts n’attendent plus que 1,3% de croissance du Produit intérieur brut (PIB) cette année, contre 1,9% dans leur dernière publication en avril.
La révision est plus marquée encore pour l’an prochain, avec 1,2% de hausse prévue du PIB en 2015, contre 2% prévue au printemps dernier par les quatre instituts allemands – Ifo (Munich), le DIW (Berlin), RWI (Essen) et IWH (Halle) – .
En avril, le gouvernement avait dévoilé des prévisions très proches de celles des experts, tablant sur 1,8% de croissance cette année et 2% l’an prochain, soit une accélération après deux années poussives (+0,4% en 2012 et +0,1% en 2013).
Les nuages s’amoncellent depuis la rentrée au-dessus de l’économie allemande. Traditionnellement tirée par son industrie, elle souffre d’un passage à vide de ce secteur qui alimente les craintes d’une récession technique.
Selon deux indicateurs décevants publiés lundi et mardi, les commandes à l’industrie ont chuté de 5,7% en août sur un mois, leur plus gros plongeon depuis janvier 2009, et la production industrielle a accusé un recul de 4% ce même mois.
http://www.romandie.com/news/Allemagne-les-instituts-plus-pessimistes-sur-la-croissance-en-2014/525257.rom
Ah zut, loupé ça (je lavais noté puis oublier …)
Une video e la conférence est disponible quelque part ?
Lundi 13 octobre 2014 :
Depuis les référendums en France et aux Pays-Bas (ces deux référendums avaient vu la victoire du « non » en 2005), les européistes savent qu’ils NE peuvent PAS organiser de référendum.
Si les européistes organisent un référendum concernant la construction européenne, les peuples voteront « non ».
Conséquence : les européistes n’organisent plus de référendum.
Depuis 2005, il n’y a plus de référendum.
… mais en Italie, ça pourrait arriver.
Ca se passe en Europe : un référendum pour la sortie de l’euro.
A l’issue de la grande kermesse du «peuple des Grillini» qui s’est tenue à Rome, Beppe Grillo a promis de recueillir un million de signatures en faveur de la sortie de l’euro.
« Il faut sortir de l’euro le plus tôt possible. Nous ne sommes pas encore en situation de défaut, mais les capitaux sont en train de fuir de l’Italie depuis septembre ». Après plusieurs mois de silence radio, le leader du Mouvement Cinque Stelle (M5S), Beppe Grillo, est sorti de sa réserve à l’occasion d’une grande kermesse du «peuple des Grillini» qui a réuni quelque 150.000 personnes selon les services de police (500.000 selon les organisateurs) au Cirque Massimo, à Rome. Un «Woodstock» de trois jours, en plein cœur de la cité éternelle, où il a harangué la foule des militants en promettant de lancer sa campagne visant à recueillir un million de signatures pour son référendum sur la sortie de l’euro. Malgré les objections des constitutionnalistes rappelant que la Constitution interdit d’organiser un référendum en vue d’abroger un traité international, il a promis le dépôt d’une «première loi d’initiative populaire » pour mai 2015.
Qu’il s’agisse de Mario Draghi, le «banquier qui n’a aucun titre pour nous donner des ordres», de Matteo Renzi ou d’Angela Merkel… , le gourou du M5S n’a pas ménagé ses adversaires : les «singes au c… rouge pelé» et les «maçons qui gèrent le pays»… «Nous sommes menacés de défaut de paiement : Matteo, je t’en prie, dépêches toi de faire exploser ce pays pour que nous puissions réaliser ton effet dévastateur. Si vous avez des bons du Trésor, vendez-les au plus vite», a conclu le leader du mouvement populiste. «Regardez-moi : ou nous changeons de cap maintenant ou je me jette par-dessus bord», a même menacé l’ancien comique génois, du haut d’une grue de vingt mètres. Histoire de prendre de la hauteur… Selon les derniers sondages, cinq mois après les élections européennes de mai dernier, le M5S se maintient comme la deuxième force politique du pays derrière le parti démocrate, avec 21% des intentions de vote contre 38,4% pour le parti de Matteo Renzi.
http://www.lesechos.fr/monde/europe/0203852038823-ca-se-passe-en-europe-un-referendum-pour-la-sortie-de-leuro-1052925.php
Lundi 13 octobre 2014 :
Sur son blog, Jacques Attali écrit :
« Quelque chose va se passer.
Il faut vraiment se voiler la face, comme le font trop de dirigeants politiques, pour ne pas voir que quelque chose de majeur va se passer en Europe, dans les mois qui viennent : l’une ou l’autre des multiples épées de Damoclès suspendues au ciel de l’Histoire tombera sur nos têtes.
Plus directement, la situation globale de l’Europe, qui s’enfonce dans la déflation, rend probable une faillite d’un des Etats européens, et non des moindres, devenu incapable de rembourser sa dette.
Et la colère des Allemands, devant la dérive des autres, pourrait conduire ce pays à sortir, le premier, de la zone euro.
Par ailleurs, la décision attendue de la cour européenne de justice, sur les mécanismes audacieux de solidarité monétaire créés par Mario Draghi, provoquerait, si elle les déclarait contraires aux traités européens, la démission du président de la BCE et un effondrement de l’euro.
Plus spécifiquement, la France, dont le déficit budgétaire est désormais hors de contrôle et où les réformes tardent à venir, pourrait se trouver attaquée par les marchés et devenir à son tour insolvable.
L’une au moins de ces menaces a de fortes chances de se matérialiser dans les dix-huit prochains mois.
http://blogs.lexpress.fr/attali/2014/10/13/quelque-chose-va-se-passer/
La zone euro est bâtie sur des gigantesques bulles de dettes publiques.
Ces gigantesques bulles de dettes publiques vont bientôt éclater.
1- Médaille d’or : Grèce. Dette publique de 314,801 milliards d’euros, soit 174,1% du PIB.
2- Médaille d’argent : Italie. Dette publique de 2120,143 milliards d’euros, soit 135,6 % du PIB.
3- Médaille de bronze : Portugal. Dette publique de 220,696 milliards d’euros, soit 132,9 % du PIB.
4- Irlande : dette publique de 202,920 milliards d’euros, soit 123,7 % du PIB.
5- Chypre : dette publique de 18,206 milliards d’euros, soit 112,2 % du PIB.
6- Belgique : dette publique de 404,248 milliards d’euros, soit 105,1 % du PIB.
7- Espagne : dette publique de 989,925 milliards d’euros, soit 96,8 % du PIB.
8- France : dette publique de 2023,7 milliards d’euros, soit 95,1 % du PIB.
Quand on arrive à ce niveau de dette publique, on n’a plus que cinq solutions :
1- La guerre : par exemple, on attaque des pays qui ont du pétrole et du gaz naturel pour leur voler. Malheureusement, ces pays sont surarmés, et ils seraient capables de nous vaincre, ces cons.
2- L’inflation : malheureusement, les pays développés vieillissent. Les vieux sont de plus en plus nombreux, et donc les politiques suivies ont comme priorité la lutte contre l’inflation.
Quant aux pays émergents, chez eux-aussi, l’inflation baisse.
Chine : l’inflation ralentit à 1,6% en septembre.
L’inflation en Chine a de nouveau nettement ralenti en septembre, à 1,6% sur un an, à son plus bas niveau depuis près de cinq ans, selon des chiffres officiels publiés mercredi 15 octobre, de nature à renforcer les craintes de tensions déflationnistes.
3- L’Etat vole l’argent des épargnants. Exemple : Chypre. Malheureusement, ça ne résoud pas le problème. La dette publique de Chypre continue à exploser : elle atteint 112,2 % du PIB.
4- La prière. On prie pour que Dieu vienne nous sauver. Malheureusement, il n’existe aucun dieu.
5- Le défaut de paiement. Malheureusement, le défaut de paiement ruine les prêteurs, le défaut de paiement ruine les épargnants, le défaut de paiement ruine les actionnaires.
Pronostic : on va avoir le 5.
Dans les années qui viennent, de nombreux Etats vont se déclarer en défaut de paiement.
Tant pis pour les prêteurs. Tant pis pour les épargnants. Tant pis pour les actionnaires.
https://www.youtube.com/watch?v=8LaRGDYM_-M
Le krach arrive en zone euro.
Accrochez vos ceintures.
Jeudi 16 octobre 2014 :
ALERTE – Emission obligataire : l’Espagne place moins qu’espéré sur 10 et 15 ans.
http://www.romandie.com/news/ALERTE–Emission-obligataire-lEspagne-place-moins-quespere-sur/527917.rom
Italie : en 2007, les banques privées italiennes détenaient 12 % du PIB en obligations de l’Etat italien. Fin 2013, les banques italiennes détenaient 28 % du PIB en obligations de l’Etat italien !
Espagne : en 2007, les banques privées espagnoles détenaient 7 % du PIB en obligations de l’Etat espagnol. Fin 2013, les banques espagnoles détenaient 30 % du PIB en obligations de l’Etat espagnol !
Regardez bien les graphiques 3a et 3b :
http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=74349
Ces graphiques montrent une accélération des achats d’obligations d’Etat à partir de décembre 2011, c’est-à-dire à partir du moment où la BCE a prêté 1019 milliards d’euros aux banques européennes.
En clair : les banques italiennes ont utilisé les prêts de la BCE pour acheter des obligations de l’Etat italien. Elles en sont gavées.
Les banques espagnoles ont utilisé les prêts de la BCE pour acheter des obligations de l’Etat espagnol. Elles en sont gavées.
Normal : plus personne au monde ne veut acheter ces obligations d’Etat pourries.
MAIS MAINTENANT ?
Maintenant, les banques espagnoles sont dramatiquement sous-capitalisées. Maintenant, les banques espagnoles n’ont plus d’argent. Jeudi 16 octobre, elles ont été incapables d’acheter toutes les obligations émises par l’Etat espagnol.
L’Espagne rate un emprunt obligataire.
lefigaro.fr/flash-eco/2014/10/16/97002-20141016FILWWW00137-l-espagne-rate-un-emprunt-obligataire.php
Directement ou indirectement, il ne reste plus que la BCE pour acheter les obligations de l’Etat espagnol, les obligations de l’Etat italien, les obligations de l’Etat grec, etc.
Directement ou indirectement, il ne reste plus que la BCE pour empêcher la faillite généralisée de la zone euro.
Depuis des années, la BCE prête des centaines de milliards d’euros aux banques européennes. Avec cet argent, les banques achètent des obligations émises par leur Etat.
Les banques italiennes achètent des obligations de l’Etat italien. Les banques espagnoles achètent des obligations de l’Etat espagnol. Les banques portugaises achètent des obligations de l’Etat portugais. Etc.
Regardez bien les graphiques 3a et 3b :
cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=74349
En clair : il ne reste plus que la BCE pour empêcher l’effondrement généralisé des Etats européens.
Malheureusement, cette gigantesque bulle de dette publique continue à gonfler.
Malheureusement, cette gigantesque bulle de dette publique ne peut pas gonfler jusqu’au ciel.
Il arrive toujours un moment où une bulle finit par faire …
… plop !
La Grèce, l’Italie, le Portugal, l’Irlande, Chypre, la Belgique, l’Espagne, la France, le Royaume-Uni sont en faillite.
Jeudi 23 octobre 2014 :
La dette publique en hausse à 92,7% du PIB dans la zone euro.
1- Médaille d’or : Grèce. Dette publique de 317,499 milliards d’euros.
2- Médaille d’argent : Italie. Dette publique de 2168,855 milliards d’euros.
3- Médaille de bronze : Portugal. Dette publique de 224,129 milliards d’euros.
4- Irlande : dette publique de 209,702 milliards d’euros.
5- Chypre : dette publique de 19,365 milliards d’euros.
6- Belgique : dette publique de 433,274 milliards d’euros.
7- Espagne : dette publique de 1012,606 milliards d’euros.
8- France : dette publique de 2023,668 milliards d’euros.
9- Royaume-Uni : dette publique de 1552,344 milliards de livres sterling.
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-23102014-AP/FR/2-23102014-AP-FR.PDF
Vendredi 24 octobre 2014 :
Budget : François Hollande et Matteo Renzi refusent d’amender leurs projets.
Mercredi soir, la Commission européenne a envoyé un courrier à cinq pays – Italie, France, Autriche, Slovénie et Malte – pour leur demander des explications sur leur projet de budget 2015. Jeudi soir, les questions économiques n’étaient pas au menu du Sommet européen. C’est au programme de ce vendredi matin. Mais dès jeudi, le chef du gouvernement italien Matteo Renzi et le président français François Hollande ont réagi, tous deux sur la défensive, mais dans des styles très différents…
Le jeune et bouillant Italien a choisi d’aller au clash avec le président sortant de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et de publier les reproches de Bruxelles avec un tweet : «openeurope». Matteo Renzi s’est ensuite lancé dans une diatribe sur la nécessaire transparence, la publication des données, de toutes les données, y compris pour savoir «combien on dépense dans ces palais bruxellois, ce qui sera très drôle» !
François Hollande a, lui, évoqué une lettre «administrative», «très banale», qui ne méritait pas d’être publiée et qui s’inscrivait dans un dialogue continu entre Paris et la Commission européenne.
http://www.lesechos.fr/monde/europe/0203885854449-budget-francois-hollande-et-matteo-renzi-refusent-damender-leurs-projets-1057139.php
Rappel :
La France et l’Italie sont en faillite.
Mais surtout, la France et l’Italie sont deux très gros contributeurs au budget européen. Ce sont elles qui financent le plus (avec l’Allemagne) l’énorme machin « Union Européenne ».
Si la France et l’Italie tombent, tout le château de cartes européen tombe avec elles.
ET DONC la Commission européenne ne peut rien faire contre la France et l’Italie, sinon la Commission européenne se suicide.
Dette publique de la France : 2023,668 milliards d’euros, soit 95,2 % du PIB.
Dette publique de l’Italie : 2168,855 milliards d’euros, soit 133,8 % du PIB.
Les vidéos sont disponibles ci dessous :
http://t.co/NowroI9vav
et :
http://t.co/QI0sJfdezL
Mais « globalement », toutes ces discussions restent dans une perspective : « l’économie se caractérise par l’étude des recettes de cuisine pour optimiser la croissance », perspective louable, certes, mais qui cependant évite soigneusement les approches plus orientées « évaluation de l’enveloppe des possibilités de croissances », du genre :
http://gailtheactuary.files.wordpress.com/2011/10/limits-to-growth-forecast.png
La base monétaire, ou « monnaie de banque centrale », désigne la monnaie qui a été créée directement par la banque centrale. Elle se compose :
des billets en circulation qui représentent environ 15 % de la masse monétaire M1 ;
des avoirs monétaires détenus par les titulaires de comptes auprès de la banque centrale, c’est-à-dire principalement les banques commerciales.
(source : Wikipedia)
Aux Etats-Unis, la base monétaire était de 800 milliards de dollars en 2008. Depuis, elle a explosé. Elle est de 4500 milliards de dollars en 2014.
Regardez le graphique 4 :
cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=79791
Aux Etats-Unis, cette création de monnaie n’a pas du tout profité à l’économie réelle.
En revanche, cette création de monnaie a profité à la Bourse des Etats-Unis !
Partout ailleurs, c’est pareil.
Aux Etats-Unis, au Japon, au Royaume-Uni, en zone euro, etc, la création de monnaie par les banques centrales ne profite pas à l’économie réelle. Elle ne profite qu’à la Bourse.
En clair : sans le vouloir, les banques centrales ont créé de gigantesques bulles boursières, partout dans le monde.
Le jour où ces gigantesques bulles boursières éclateront, nous vivrons une crise de type 1929, mais en plus violent.
Alan Greenspan a dirigé la banque centrale des Etats-Unis de 1987 à 2006. Alan Greenspan vient de déclarer :
« Les QE n’ont pas aidé l’économie, le dénouement sera douloureux, achetez de l’or. »
Jeudi 30 octobre 2014 :
Marchés : quand Alan Greenspan broie du noir…
L’ancien président de la Fed sort de son silence pour mettre en garde la banque centrale américaine !… Alan Greenspan pense ainsi qu’il ne sera pas possible pour la Fed de dénouer sa politique monétaire ultra-accommodante sans provoquer des turbulences sur les marchés financiers.
Lors d’un discours prononcé hier à New York, M. Greenspan a estimé que le programme d’achat d’actifs de la Fed (« QE ») a eu un « effet formidable » en gonflant la valeur des actifs, mais en revanche, il n’a pas soutenu la demande dans l’économie réelle. L’effet positif n’a ainsi été « majeur » que sur les multiples de capitalisation en Bourse et sur les prix immobiliers, via l’abaissement des taux d’intérêts à long terme, a-t-il ajouté.
« Les marchés réagissent souvent de façon imprévisible »
Interrogé sur la capacité de la Fed à normaliser sans remous sa politique monétaire, après 5 ans de taux à zéro et d’injections de liquidités, il a répondu « je ne le pense pas ».
« Nous n’avons jamais connu une telle situation, et je ne peux pas vous dire exactement ce qui va se passer » a-t-il ajouté, tout en soulignant que les marchés réagissent souvent aux changements de politique monétaire de façon « imprévisible et pas totalement rationnelle ».
Lorsqu’il dirigeait la Fed, de 1987 à 2006, M. Greenspan avait mis en garde contre l’ »exubérance irrationnelle » des marchés à la fin des années 1990, sans pouvoir empêcher la bulle des valeurs internet d’exploser en 2000, ce que lui ont reproché certains experts par la suite.
Alan Greenspan conseille d’acheter de l’or
Aujourd’hui, M. Greenspan est si inquiet pour l’avenir qu’il conseille aux investisseurs d’acheter en priorité de l’or comme valeur refuge…
Il s’est en outre montré pessimiste sur l’euro, estimant que la seule façon pour que la devise européenne survive est de réaliser une intégration politique complète des pays membres de la zone euro. A défaut de cette intégration, les déséquilibres augmenteront et conduiront en fin de compte à un effondrement de l’euro, a-t-il conclu…
http://www.boursier.com/actualites/macroeconomie/marches-quand-alan-greenspan-broie-du-noir-601385.html
Article en langue anglaise :
online.wsj.com/articles/former-fed-chief-greenspan-worried-about-future-of-monetary-policy-1414597627
La vidéo qui démasque Jean-Claude Juncker le menteur :
Jean-Claude Juncker a dirigé le Luxembourg de janvier 1995 à décembre 2013.
Aujourd’hui, le plus grand scandale de l’année 2014 a révélé que le Luxembourg a passé des accords fiscaux secrets.
Ces accords fiscaux secrets ont fait perdre des milliards d’euros de rentrées fiscales à la France, à l’Allemagne, etc.
Or, qu’avons-nous vu le mardi 21 octobre 2008 sur France 2 ?
Nous avons vu ce menteur de Jean-Claude Juncker jouer la comédie devant des millions de téléspectateurs.
Il faut voir et revoir cette vidéo durant laquelle Jean-Claude Juncker ment, joue la comédie, donne des leçons de morale, fait semblant d’être scandalisé par le reportage du journaliste et par les questions de David Pujadas :
« Je récuse la façon caricaturale dont vous présentez avec la condescendance bien franco-française la réalité luxembourgeoise. Votre reportage fut strictement ridicule. (…) Je ne me sens pas accusé par des reportages superficiels d’un journalisme primaire qui ne fait pas honneur à votre chaîne ».
Jean-Claude Juncker n’est qu’un menteur et un comédien.
Regardez bien cette vidéo à partir de 6 minutes 30 :
http://www.marianne.net/Juncker-pique-sa-crise-au-JT-de-France-2_a92501.html
Est-ce que quelqu’un a des nouvelles de Jean-Claude Juncker ?
Jean-Claude Juncker a disparu.
Il n’accorde plus aucune interview, il fuit les journalistes, il évite toutes les caméras de télévision, il annule au dernier moment sa participation aux Journées de Bruxelles, etc. Bref, il se cache.
Et, toujours aussi courageux, il laisse son porte-parole Margaritis Schinas affronter les questions des journalistes sur le scandale Luxleaks.
Résultat : son porte-parole ne sait pas quoi répondre.
Son porte-parole ne fait que répéter comme un robot : « M. Juncker est le président de la Commission européenne. Ceux qui doivent fournir les réponses, toutes les réponses, ce sont les autorités luxembourgeoises. »
Jusqu’à quand Jean-Claude Juncker refusera de s’expliquer sur le scandale Luxleaks ?
Jusqu’à quand Jean-Claude Juncker se cachera ?
Lisez cet article :
Luxleaks : le porte-parole de Juncker refuse d’évoquer son rôle en tant que Premier Ministre du Luxembourg.
La révélation par la presse de centaines de rulings fiscaux luxembourgeois controversés met dans l’embarras Jean-Claude Juncker, l’ancien Premier ministre du Grand-Duché, qui vient de prendre ses fonctions de président de la Commission européenne. Pressé de questions des journalistes européens jeudi midi, son porte-parole Margaritis Schinas a botté en touche.
Interrogé sur son rôle dans la mise en place du système fiscal qui a permis à de nombreuses multinationales et familles fortunées d’obtenir des taux d’imposition favorables, le porte-parole de Jean-Claude Juncker a renvoyé la balle aux autorités luxembourgeoises actuelles. « M. Juncker est le président de la Commission européenne », a-t-il répété inlassablement. Il a également refusé d’indiquer si le nouveau président de la Commission apporterait des éléments d’information dans le cadre de l’enquête que coordonnent ses services contre un certain nombre de rulings. « Ceux qui doivent fournir les réponses, toutes les réponses, ce sont les autorités luxembourgeoises », a-t-il dit.
Le nouveau président de la Commission a par ailleurs annulé sa participation aux Journées de Bruxelles.
http://www.lesoir.be/700706/article/actualite/fil-info/fil-info-economie/2014-11-06/luxleaks-porte-parole-juncker-refuse-d-evoquer-son-role-en-tant-q
De janvier 1995 à 2013, Jean-Claude Juncker a dirigé le Luxembourg.
Le 6 novembre 2014, le plus grand scandale de l’année révélait que le Luxembourg a passé des accords fiscaux secrets avec plus de 300 entreprises multinationales.
Ces accords fiscaux secrets ont privé la France, l’Allemagne, etc, de centaines de milliards d’euros de rentrées fiscales.
Pour ne pas répondre aux questions sur ces accords fiscaux secrets, Jean-Claude Juncker a fui les journalistes pendant une semaine, puis, du bout des lèvres, il a fini par reconnaître les faits : il a utilisé un euphémisme remarquable :
« Il est vrai que l’application de règles diverses, antinomiques très souvent, différentes et opposées peut conduire à des résultats d’imposition qui ne correspondent pas aux normes éthiques et morales généralement admises », a-t-il expliqué.
latribune.fr/depeches/reuters/2014-11-12/juncker-prone-la-transparence-sur-les-pratiques-fiscales-dans-l-ue.html
Mais ce sont tes actes depuis douze ans, Jean-Claude.
Ce sont tes actes depuis douze ans qui ne correspondent pas aux normes éthiques et morales généralement admises.
Et aujourd’hui, Jean-Claude ?
Aujourd’hui, mercredi 12 novembre, tu es encore président de la Commission européenne.
Tu n’as toujours pas été viré de ton poste de président de la Commission européenne.
Le fait que tu sois encore président ne correspond pas aux normes éthiques et morales généralement admises.
Ton maintien à ce poste est un véritable scandale.
Le soutien que t’accordent la majorité des députés européens montre que toutes les institutions européennes ne sont qu’une grande mafia, qui protège son Parrain.
http://www.euractiv.fr/sections/elections-2014/les-eurodeputes-de-la-gauche-radicale-lancent-une-motion-de-censure-contre
Regardez le graphique 4 :
http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=79791
Aux Etats-Unis, cette création de monnaie par la banque centrale n’a pas du tout profité à l’économie réelle.
En revanche, cette création de monnaie a profité à la Bourse des Etats-Unis et aux dirigeants politiques des Etats-Unis !
Partout ailleurs, c’est pareil. Dernier exemple en date : la BCE vient d’annoncer qu’elle va injecter 1000 milliards d’euros supplémentaires dans le système !
Malheureusement, aux Etats-Unis, au Japon, au Royaume-Uni, en zone euro, etc, la création de monnaie par les banques centrales ne profite pas à l’économie réelle. Elle ne profite qu’à la Bourse et aux dirigeants politiques.
Les banques centrales injectent des centaines de milliards de liquidités, mais ces liquidités ne sont pas investies dans l’économie réelle. Elles sont investies dans :
1- les marchés actions. Conséquence : les Bourses montent, et les actionnaires sont contents.
2- les obligations d’Etat. Conséquence : les taux des obligations d’Etat baissent, et les dirigeants politiques sont contents, car ils vont pouvoir continuer à emprunter des centaines de milliards.
Conclusion numéro 1 : sans le vouloir, les banques centrales ont créé de gigantesques bulles boursières, partout dans le monde.
Vendredi 14 novembre 2014 :
Etats-Unis : Wall Street enchaîne sa quatrième semaine de hausse.
Depuis le début de l’année, la hausse est de 10,3%, après son bond de près de 30% en 2013.
Japon : le Nikkei à un nouveau sommet en 7 ans.
A l’issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a affiché un gain de 0,56% (+98,04 points) à 17’490,83 points. Il est même passé en début de journée au-dessus de la barre des 17’500 points qu’il n’avait pas franchie depuis 7 ans et trois mois.
Pendant ce temps, l’économie réelle continue à s’effondrer.
Lundi 17 novembre 2014 :
Japon : à nouveau en récession, revers cinglant pour les « abenomics »
Le Japon est retombé en récession au troisième trimestre, une débâcle surprise qui va probablement obliger le Premier ministre conservateur Shinzo Abe à reporter une nouvelle hausse de taxe et à convoquer les électeurs aux urnes deux ans plus tôt que prévu.
La troisième puissance économique mondiale était sortie du rouge dans les derniers mois de 2012, juste avant l’arrivée au pouvoir de M. Abe qui avait aussitôt lancé une ambitieuse politique de relance (« abenomics »), louée à l’étranger et populaire dans l’archipel. Mais la hausse, début avril, de la taxe sur la consommation a compromis la reprise bien amorcée et le combat de l’archipel contre des années de déflation.
Le Produit intérieur brut (PIB) a ainsi chuté de 0,4% entre juillet et septembre après une contraction de 1,9% au deuxième trimestre, selon des statistiques publiées lundi par le gouvernement. Aucun économiste n’avait prédit un tel scénario: la plupart tablaient sur une croissance de 0,5%.
Hélas, une bulle ne peut pas gonfler jusqu’au ciel.
Le jour où ces gigantesques bulles boursières éclateront, nous vivrons une crise de type 1929, mais en plus violent.
Conclusion numéro 2 : sans le vouloir, les banques centrales ont créé de gigantesques bulles de dette publique, partout dans le monde.
Hélas, une bulle ne peut pas gonfler jusqu’au ciel.
Le jour où ces gigantesques bulles de dette publique éclateront, nous vivrons une crise de type 1929, mais en plus violent.
Préparez-vous au grand « Plop ! »
A travers les différents courants de pensée économique qu’il analyse de manière claire et synthétique, Steve Keen met en exergue la faute majeure des économistes néo-classiques sur laquelle l’économie néo-libérale surfe encore aujourd’hui, celle d’un prétendu équilibre des marchés, érigé en dogme, que la crise de 2008 a pourtant sérieusement remis en cause.
Steve Keen propose ainsi de reconstruire sur des bases solides les fondements de la pensée économique, où les mathématiques redeviennent un outil pour comprendre l’économie et non pour la justifier.
Le livre se lit très agréablement et ne demande pas de connaissances spécifiques particulières.
Aux Etats-Unis, au Japon, au Royaume-Uni, en zone euro, la création de monnaie par les banques centrales n’a eu aucun effet positif sur l’économie réelle.
En revanche, cette énorme augmentation de la base monétaire a eu des effets positifs pour :
1- les Bourses : les liquidités injectées par les banques centrales ont été investies dans la Bourse, ce qui a créé de gigantesques bulles boursières.
2- les dirigeants politiques : les liquidités injectées par les banques centrales ont été investies dans les obligations d’Etat, ce qui a fait baisser le taux des obligations d’Etat. Conséquence : les dirigeants politiques ont pu continuer à emprunter des centaines de milliards supplémentaires, ce qui a créé de gigantesques bulles de dette publique.
Les trois questions qui se posent :
1- QUAND ces bulles boursières vont-elles éclater ?
2- QUAND ces bulles de dette publique vont-elles éclater ?
3- COMMENT se protéger lorsque ces bulles éclateront ?
Personne ne sait la réponse des questions 1 et 2. Mais nous avons deux indices concernant la question 3.
Ces derniers jours, nous avons appris que l’ancien président de la banque centrale des Etats-Unis, Alan Greenspan, avait déclaré : « Les QE n’ont pas aidé l’économie, le dénouement sera douloureux, achetez de l’or »
boursier.com/actualites/macroeconomie/marches-quand-alan-greenspan-broie-du-noir-601385.html
Et nous avons appris que la présidente de la banque centrale de Russie, Elvira Nabiullina, avait déclaré que la Russie achetait de plus en plus d’or. Elle a ajouté que la Russie allait continuer à acheter de plus en plus d’or.
Regardez le graphique :
http://www.zerohedge.com/news/2014-11-19/gold-rises-after-unusual-russian-central-bank-gold-buying-announcement
A la coupe du monde des pays en faillite, les pays européens sont très bien placés.
A la coupe du monde des pays en faillite, dans les 11 premières places, il y a 9 pays européens.
1- Médaille d’or : Japon. Dette publique de 243 % du PIB
2- Médaille d’argent : Grèce. Dette publique de 317,499 milliards d’euros, soit 174,1 % du PIB
3- Médaille de bronze : Italie. Dette publique de 2168,855 milliards d’euros, soit 133,8 % du PIB
4- Portugal. Dette publique de 224,129 milliards d’euros, soit 129,4 % du PIB
5- Irlande : dette publique de 209,702 milliards d’euros, soit 116,7 % du PIB
6- Chypre : dette publique de 19,365 milliards d’euros, soit 112,2 % du PIB
7- Belgique : dette publique de 433,274 milliards d’euros, soit 105,1 % du PIB
8- Etats-Unis : dette publique de 18004 milliards de dollars, soit 105 % du PIB
9- Espagne : dette publique de 1012,606 milliards d’euros, soit 96,8 % du PIB
10- France : dette publique de 2023,668 milliards d’euros, soit 95,2 % du PIB
11- Royaume-Uni : dette publique de 1552,344 milliards de livres sterling, soit 88,4 % du PIB
(Pour info : la dette publique de la Russie est de 13 % du PIB)
http://cimb.ch/ICMB/Publications_files/Geneva16_2.pdf
Mardi 9 décembre 2014 :
ALERTE – Grèce : la bourse d’Athènes perd plus de 10% après l’annonce de la présidentielle anticipée.
http://www.romandie.com/news/ALERTE–Grece-la-bourse-dAthenes-perd-plus-de-10-apres/544434.rom
La soi-disant « reprise » aux Etats-Unis, c’était du pipeau.
Que toutes les bourses du monde entier se préparent.
Les semaines qui viennent vont être très agitées.
Mercredi 10 décembre 2014 :
USA: hausse surprise des stocks de brut, à 380,8 millions de barils.
Les stocks de pétrole brut ont, contrairement aux attentes, augmenté la semaine dernière aux États-Unis, selon des chiffres publiés par le département américain de l’Énergie (DoE) mercredi.
Les réserves de brut ont progressé de 1,5 million de barils, à 380,8 millions, lors de la semaine achevée le 5 décembre, alors que les analystes interrogés par l’agence Dow Jones Newswires s’attendaient à une baisse de 2,7 millions de barils.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, elles, progressé de 5,6 millions de barils, à 121,80 millions de barils, soit bien plus que la hausse de 600.0000 barils attendue par les experts.
Les stocks d’essence ont de leur côté augmenté de 8,2 millions de barils, à 216,8 millions, dépassant là-aussi largement les prévisions des analystes (+2,2 millions de barils).
http://www.romandie.com/news/USA-hausse-surprise-des-stocks-de-brut-a-3808-MB-au-0512/544875.rom
Le sentiment d’appartenance.
Lundi 1er décembre 2014, l’institut de sondage IPSOS publie un sondage explosif sur le sentiment d’appartenance.
Question posée par IPSOS :
« Avez-vous le sentiment d’être avant tout :
français : 49 % des personnes interrogées
citoyen du monde : 22 % des personnes interrogées
habitant de votre région : 15 % des personnes interrogées
européen : 14 % des personnes interrogées »
Vous avez bien lu : le sentiment d’être européen arrive en toute dernière position, avec seulement 14 % des personnes interrogées !
Ce sondage montre que, 57 ans après la signature du traité de Rome, la construction européenne a complètement dégoûté les citoyens français. Il montre que le XXIe siècle verra la mort de l’Union européenne, et le retour aux indépendances nationales dans chacune des 28 nations de l’UE.
En Europe, le XXIe siècle verra le retour des Etats-nations libres et souverains.
L’idée européenne est une idée morte.
http://www.ipsos.fr/decrypter-societe/2014-12-01-vivre-ensemble-entre-unite-et-diversites
Les bulles touchent à leur fin.
Les bulles immobilières, les bulles boursières, les bulles de l’extraction pétrolière, les bulles de dette privée, les bulles de dette publique, toutes ces bulles ne peuvent pas gonfler jusqu’au ciel.
Aujourd’hui, on dirait que toutes ces bulles n’arrivent plus à gonfler.
Elles tremblent.
On dirait que tout va finir par éclater, au même moment.
L’année 2015 va être passionnante.
Lundi 15 décembre 2014 :
De la chute du pétrole pourrait jaillir le prochain krach, selon certains opérateurs.
La baisse des taux et l’abondance des liquidités provoquées par les actions massives des banques centrales à travers le monde ont poussé les investisseurs, à la recherche de rendement, à prendre des risques. Ils ont notamment financé la frénésie de forage de pétrole de schiste aux Etats-Unis. La chute des cours de l’or noir oblige les hedge funds à vendre leurs actifs les plus liquides pour rembourser les sommes empruntées pour spéculer sur le boom énergétique américain.
La chute des cours du pétrole pourrait bien provoquer le prochain krach boursier, s’inquiètent des opérateurs de marché, abasourdis par la dégringolade de 45% du prix du baril de brut en six mois, passé sous 63 dollars pour le Brent (référence de la Mer du Nord) et sous 60 dollars pour le WTI (brut léger américain), au plus bas depuis cinq ans et demi. « Pour le moment, ce n’est qu’une simple correction emmenée par la chute des actions des compagnies pétrolières, mais ça pourrait bien vite se transformer en krach », craint un trader suisse. Un krach qui trouverait son origine dans la faiblesse des taux, l’abondance de liquidités et un ratio risque/récompense progressivement de moins en moins attractif sur les actions.
Les investisseurs, en recherche désespérée de rendement, se sont massivement tournés vers les obligations dites à haut rendement, rémunératrices mais aussi très risquées puisqu’émises par des entreprises dont le risque de faillite est jugé élevé par les agences de notation qui classent leurs émissions de titres de dette dans la catégorie spéculative. « Le rush sur le ‘high yield’ (HY), comparable à celui sur le S&P 500, a débuté en 2009 », rappelle Etienne de Marsac, gérant de performance absolue chez Ikano pour qui ce « choc pétrolier à l’envers » est « une catastrophe pour un pan entier de l’industrie américaine, celui du pétrole de schiste, dont les coûts de production sont élevés » tellement la chute des cours du brut a été forte et rapide. Il y a, selon lui, « une analogie évidente entre la bulle Internet qui a éclaté aux Etats-Unis en 2000 et la bulle de l’extraction pétrolière qui éclate aujourd’hui sous nos yeux. »
http://bourse.lesechos.fr/infos-conseils-boursiers/actus-des-marches/analyses-opinions/de-la-chute-du-petrole-pourrait-jaillir-le-prochain-krach-selon-certains-operateurs-1020118.php
Mercredi 17 décembre 2014 :
Le spectre d’un risque systémique éloigne Wall Street des 18.000 points.
Wall Street se voyait déjà début décembre conquérir le Graal des 18.000 points mais la chute de l’or noir fait planer l’ombre d’un risque systémique sur des marchés américains angoissés par la perspective d’avoir trop misé sur l’énergie.
http://www.romandie.com/news/Le-spectre-dun-risque-systemique-eloigne-Wall-Street-des-18000-points/546884.rom
« Pour encourager les États membres à abonder le nouveau fonds, la Commission européenne propose que les sommes versées ne soient pas comptabilisées dans le calcul de leur déficit, mais plusieurs pays, avant de s’engager, veulent que cette proposition fasse l’objet d’une garantie écrite
En savoir plus sur http://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/ue-juncker-demande-aux-dirigeants-de-mettre-la-main-au-portefeuille_1633397.html#IMQtH50z1HuposRi.99 »
N’est ce pas là une grande supercherie?
demander aux Etats d’investir l’argent des citoyens de leur pays tout en prétendant que celui-ci ne sera pas comptabilisé en dépense d’investissement sur le budget de leur Etat mais sur celui de l’Europe et ainsi laisser croire au miracle de l’investissement qui ne coute rien…
Connaissez-vous le çavapétisme ?
Et vous-même, êtes-vous çavapétiste ?
Vendredi 19 décembre 2014 :
Le déclinisme débouche sur le « çavapétisme ».
C’est l’hiver des espoirs. Les milieux économiques et financiers parisiens ne trouvent « plus aucun motif » de croire que la situation du pays va aller mieux. Et d’égrener les déceptions : les réformes vont s’arrêter sitôt votée la loi Macron. Regardez Valls qui se range à gauche et Hollande qui prépare « le rassemblement » de son camp avant la bataille de 2017.
Le pétrole qui chute, le dollar qui monte sont des bonnes nouvelles venues d’ailleurs pour Noël. On s’y accroche, mais pour en mesurer immédiatement l’insuffisance. Idem, on évoque le succès confirmé des grands groupes, mais pour souligner que 2014 aura été l’année de beaucoup de départs, pas de sièges sociaux, mais de dirigeants et de services entiers. On se réjouit des « successfull start-up » françaises, comme Lending Club la semaine passée, mais pour en déplorer l’exceptionnalité.
L’Europe s’enfonce. La croissance allemande s’est étouffée, elle végète à 1 % et Berlin n’a pas la moindre intention d’engager une politique de relance. Le plan Junker montre l’impuissance des Etats membres à trouver « du vrai argent », comme dit le même Macron, pour faire redémarrer le PIB. La cause profonde du mal européen est cernée : « la distanciation qui s’est installée » entre Paris et Berlin, comme l’avoue l’ancien Premier ministre germanophile Jean-Marc Ayrault lui-même. Partout l’extrême-droite grimpe, l’extrême-gauche aussi, dans les pays méditerranéens. En Europe, mais surtout en France, grossissent les peurs, les replis sur soi, les ressentiments et les exaspérations.
Encore deux ans et demi à tenir, comme çà, avant 2017 ? Est-ce possible ? Voilà plusieurs années que les déclinistes ont décrit cette France qui glisse doucement vers le bas, irrémédiablement. Ses corps constitués sont arthrosés, paralysés, incapables du sursaut que dicte la situation. La classe politique est prisonnière du déclin, voire incompétente et couarde. Le lent déclin est finalement accepté comme moins douloureux que la remise en cause des avantages acquis, des rentes, des habitudes. Après tout, les deux tiers des Français, les « in », ceux qui ont un CDI dans une grande entreprise ou qui sont fonctionnaires, vivent bien, leurs salaires augmentent… La France a une préférence pour le déclin.
Dans les rangs des déprimés, aux déclinistes s’ajoute aujourd’hui une nouvelle catégorie : les « çavapétistes », selon le bon mot que m’a soufflé le dirigeant d’un grand organisme public. Les « çavapétistes » pensent que « ça ne peut pas durer », « ça va péter ». La France n’est pas le pays des réformes, mais le pays des révolutions, expliquent-ils. Nous en vivons la confirmation, attention donc à celle qui vient, elle est pour très bientôt, la colère monte, elle est à nos portes.
Où ? D’où viendra-t-elle ? C’est le mystère des révolutions. On ne sait jamais avant ce qui met le feu aux poudres. Mais les « çavapétistes » ont tout de même cinq scénarios.
1- D’abord la rue. Chaque usine qui ferme, chaque réforme provoque son défilé. Ouvriers, taxis, médecins, notaires… Les « anti » ne font pas masse, chacun reste de son côté. Mais les Français ont les nerfs à fleur de peau, leurs exaspérations sont telles qu’une coagulation opportuniste est possible. Un jour, tous unis contre… L’année 2015 sans sortie du tunnel va encore échauffer les esprits aigris. Sait-on où cela mènera ?
2- Ensuite les jeunes. François Hollande voulait en faire la priorité de son quinquennat, mais la jeunesse ne lui en fait aucun gré. L’habite un mélange de profond désintérêt pour la politique et un haut degré inflammatoire. Les crédits qui manquent ici, les suppressions d’enseignement là… et le feu prend. A Nanterre, en 1968, tout est parti de l’accès au dortoir des filles… et l’immense de Gaulle, à la fin, tomba.
3- La surprise. Les bonnets rouges qui mobilisent toute la Bretagne ? Les « zadistes » écolos qui font école pour bloquer toute atteinte aux grenouilles des marais ? Ailleurs ? N’importe où ? Veillez aux étincelles…
4- Les marchés financiers. C’est bien entendu la thèse de beaucoup. La France sans réforme, la France des déficits qui glissent, des promesses toujours démenties, la France bloquée joue avec un autre feu : celui de ses taux d’intérêt. Quand la Fed américaine va relever les siens, la planète financière sera entièrement secouée et nul ne peut en prédire les conséquences. Même si la BCE se met à racheter des dettes des Etats, comme prévu au printemps 2015, elle ne pourra pas empêcher le « spread » entre France et Allemagne de s’écarter et le coût des emprunts de s’alourdir de plusieurs milliards. Il faudra immédiatement couper dans les dépenses d’autant, mais le risque sera gros de s’engager dans la spirale qui a mené l’Italie ou l’Espagne vers le gouffre, en 2010. Ce serait le début de « la crise française » et, regardez en Russie, tout se passe alors très vite, la crédibilité de la France peut aller au tapis en quelques jours et le gouvernement avec.
5- Dernier scénario, qui commence à prendre corps, curieusement, dans les milieux économiques: une victoire de Marine Le Pen. Ce serait le moyen de « lever l’hypothèque ». Comme elle mettrait la France à genoux, par dévaluations massives et nationalisations de force, elle ne tiendrait pas six mois. Le paysage politique pourrait enfin se reconstruire autour des réformistes de gauche et de droite.
Le « çavapétisme » est une forme de dernier espoir. Du chaos renaîtra une France redevenue normale, ayant enfin décidé d’épouser son époque et de se remettre en avant. Mais il est bien triste d’en arriver à souhaiter la crise. Le pays n’a-t-il plus assez de forces, d’atouts, de responsables courageux, pour s’éviter une catharsis ?
http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0204026278458-le-declinisme-debouche-sur-le-cavapetisme-1076628.php
L’évènement le plus important de l’année 2014 : la montée aux extrêmes.
Samedi 27 décembre 2014 :
Quels sont les événements et les personnalités politiques qui ont marqué les Français en 2014 ?
Réponses dans notre sondage exclusif Odoxa pour «le Parisien»-«Aujourd’hui en France» et iTélé à paraître ce samedi.
L’événement politique de l’année 2014 : le Front national en tête lors des élections européennes.
C’est d’abord, sans conteste, «le score canon de 25% réalisé par le parti de Marine Le Pen aux élections européennes qui a marqué les esprits», relève Céline Bracq, directrice d’Odoxa. C’est l’événement marquant de l’année pour 51% des Français.
«Le FN premier parti de France est ainsi cité en priorité par les sympathisants de gauche (45%) et encore plus par ceux de droite (57%)». Loin devant la réforme territoriale avec une France qui passe à 13 régions (31% des personnes interrogées).
http://www.leparisien.fr/politique/sondage-le-pen-thevenoud-macron-et-sarkozy-ont-marque-2014-26-12-2014-4401961.php
Elections européennes du 25 mai 2014 :
Les pays où les extrêmes arrivent en tête :
1- La France : Front National = 24,86 %
2- Le Royaume-Uni : UKIP = 26,60 %
3- Le Danemark : Parti Populaire Danois = 26,60 %
4- La Grèce : l’extrême-gauche Syriza = 26,58 % (pour info : les néonazis d’Aube Dorée = 9,40 %)
Les pays où les extrêmes font une percée :
1- L’Italie : Mouvement 5 Etoiles = 21,15 %
2- L’Autriche : FPO = 19,70 %
3- La Belgique : NVA = 16,35 %
4- La Hongrie : Jobbik = 14,68 %
5- La Finlande : « Les Vrais Finlandais » = 12,90 %
6- La Suède : Sverige Demokraterna = 9,70 %
7- L’Espagne : l’extrême-gauche Podemos = 7,97 %
8- La Pologne : KNP = 7,06 %
9- L’Allemagne : le nouveau parti anti-euro AFD = 7 %
Les pays où les extrêmes sont en baisse :
1- Les Pays-Bas : PVV = 13,20 % (aux élections européennes de 2009, le PVV avait eu 16,9 %)
2- La Roumanie : PRM = 2,70 % (aux élections européennes de 2009, le PRM avait eu 8,6 %)
Le FN obtient ses meilleurs scores chez les jeunes et les ouvriers.
lemonde.fr/politique/article/2014/05/25/le-fn-obtient-ses-meilleurs-scores-chez-les-jeunes-et-les-ouvriers_4425625_823448.html
Le bateau « Union européenne » est en train de couler.
Deux pays européens se préparent à quitter le bateau.
La Grèce et le Royaume-Uni se préparent à quitter le bateau.
Dimanche 4 janvier 2015 :
Le Premier ministre britannique conservateur David Cameron a déclaré dimanche souhaiter organiser plus tôt que prévu le référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne, promis en 2017.
Sous la pression des eurosceptiques au sein de son propre parti et face à la popularité croissante du Parti de l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP), qui prône une sortie de l’UE et un durcissement de la politique d’immigration, David Cameron a promis de rénégocier le traité qui lie le Royaume-Uni à l’UE et d’essayer de récupérer certains pouvoirs auprès de Bruxelles.
Il a promis pour cela d’organiser un référendum en 2017, en cas de victoire des conservateurs aux élections législatives de mai prochain.
« Le référendum doit avoir lieu avant la fin de 2017. Si nous pouvions faire cela plus tôt, j’en serais ravi. Plus tôt je pourrai tenir ma promesse d’une renégociation et d’un référendum (…), mieux ce sera », a déclaré le chef du gouvernement lors d’une émission de la BBC.
http://www.lesechos.fr/monde/europe/0204053007651-cameron-dit-vouloir-avancer-son-referendum-sur-lue-1079919.php
Merkel serait prête à laisser la Grèce sortir de la zone euro.
La chancelière allemande Angela Merkel est prête à laisser la Grèce sortir de la zone euro, au cas où la Gauche radicale remettrait en cause la politique de rigueur budgétaire dans ce pays, affirme l’édition en ligne du magazine Spiegel.
« Le gouvernement allemand juge quasiment inévitable une sortie de la Grèce de la zone euro, si le chef de l’opposition Alexis Tsipras (Gauche radicale Syriza) dirige le gouvernement après les élections législatives, abandonne la ligne de rigueur budgétaire et ne rembourse plus les dettes du pays », affirme le site web de l’hebdomadaire, en s’appuyant sur « des sources proches du gouvernement allemand ».
Angela Merkel et son ministre des Finances Wolfgang Schäuble (tous deux conservateurs) ont changé d’avis et désormais « ils jugent supportable une sortie de la Grèce de la monnaie unique en raison des progrès accomplis par la zone euro depuis le sommet de la crise en 2012 », assure le Spiegel Online, toujours sur la base de ces sources.
« Le risque de contagion pour d’autres pays est limité car le Portugal et l’Irlande sont considérés comme assainis. Par ailleurs, le MES (mécanisme européen de stabilité) fournit un mécanisme de sauvetage puissant et l’Union bancaire assure la sécurité des instituts de crédit », auraient encore confié ces sources.
Que nous apprend l’Histoire à propos des constructions supranationales ?
Réponse :
1- Au début du cycle, il y a des nations, des nations indépendantes et souveraines.
2- Ensuite, à l’intérieur de ces nations, certaines élites décident de commencer à bâtir une construction supranationale.
3- Ensuite, grâce à la propagande, ces élites parviennent à convaincre les peuples que cette construction supranationale va leur apporter la croissance économique, le progrès social, la baisse du chômage, la solidarité entre tous les hommes, et patati, et patata.
4- Ensuite, les peuples votent pour cette construction supranationale, en pensant qu’elle va réaliser toutes ces belles promesses. Pendant des décennies, il y a de plus en plus d’intégration. C’est la PHASE ASCENDANTE.
5- Ensuite, il arrive toujours un moment où les peuples finissent par comprendre que cette construction supranationale NE profite PAS aux peuples, mais qu’elle profite aux élites. Les peuples finissent par comprendre que cette construction supranationale ne profite qu’à la nomenklatura dans les pays communistes, aux élites politiques et aux élites financières dans les pays occidentaux.
6- Ensuite, les peuples commencent par se révolter, parfois dans la rue, parfois dans les urnes. La construction supranationale entre dans une phase d’implosion, d’effondrement. C’est la PHASE DESCENDANTE.
7- Dernière étape, la construction supranationale se désintègre, se disloque. Les nations qui la composaient reprennent leur indépendance. Fin du cycle.
Aujourd’hui, l’Union européenne est à l’étape 5.
Lundi 5 janvier 2015 :
Europe : l’implosion qui vient.
http://www.michelsanti.fr/europe-implosion/
Charles Nordman a écrit « Seuls importent l’accord des formules finales avec les faits et le moule analytique où la théorie enferme les phénomènes ». Un minimum de logique interdit de penser que le corpus économique actuel se plie à ces exigences. Personne ne peut penser qu’il contient un semblant d’accord avec ces critères. Même Steve Keen écrit que « l’économie est plus un ensemble de croyances qu’une science ».
Quatre siècles après Galilée, ce qui manque encore le plus est bien l’esprit critique et d’analyse. Daniel Boorstin a très bien compris pourquoi en écrivant « le principal obstacle à la découverte de la forme de la Terre, des continents et des océans n’aura pas été l’ignorance, mais l’illusion de savoir ».
Mais cette chimère, ce fantasme, n’est dû qu’à ce que nous ne voyons pas plus loin que le bout de notre nez car comme le dit Roberto Unger « Le paradoxe vital de notre vie et de notre pensée est que nous n’agissons et ne voyons qu’à l’intérieur d’un contexte ; et nous arrêtons de voir et de comprendre dès l’instant où nous cessons de lutter contre les limitations que ce contexte nous impose ». A l’intérieur du contexte Terre nous voyons tous le Soleil tourner autour de nous, mais si nous nous déplaçons dans un autre contexte, par exemple le système Alpha du Centaure, alors nous verrons que c’est la Terre qui se déplace autour du Soleil. La première hypothèse ressortit au « bon sens » et la seconde à la « raison ». C’est éminemment facile, simple, commode, de s’adonner au bon sens mais c’est difficile, ardu, laborieux, de quérir la raison : voila pourquoi nous sommes moutonniers.
Suivons la devise des Lumières allemandes (die Aufklärung) « Ose te servir de ton propre entendement », alors osons !
Mes respects.