Créer ou non un parc de nouveaux réacteurs nucléaires constituera, dans les prochaines années, un choix majeur pour l’avenir énergétique de la France. Le parc existant a produit sur 19 sites 380 térawattheures (TWh), soit 380 milliards de kilowattheures (kWh) par an ces dernières années. Il est prévu de ramener à 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité. Indépendamment de toute décision politique, les centrales existantes ne pourront pas être prolongées indéfiniment. Par ailleurs, l’exigence de réduction des émissions de CO2, et donc d’utilisation directe de combustibles et carburants fossiles dans les bâtiments, l’industrie et les transports conduira à une électrification accrue des consommations d’énergie dans ces trois secteurs, y compris une électrification de la production de l’hydrogène et une accentuation de son utilisation dans l’industrie et peut-être d’autres secteurs. La question du « 50 % de nucléaire » n’est donc pas « comment y aller », mais plutôt « faudra-t-il rester à ce niveau ? », ce qui impliquerait de construire de nouvelles centrales – décision à prendre en 2025 au vu des délais de construction. Dans un article de la lettre d’Enerpresse Le Quotidien de l’Energie (n°12491 – 16/01/20), nous comparons avec François Lempérière (Président d’Hydrocoop) et Cédric Philibert (ancien analyste à l’Agence Internationale de l’Energie) une option produisant vers 2050 environ 350 TWh/an d’énergie nucléaire avec une option les remplaçant par 350 TWh supplémentaires d’énergies renouvelables. Quels seraient les impacts éventuels de ces décisions sur les coûts et risques nucléaire, les émissions de CO2 et l’environnement, l’économie et l’emploi ?
Erratum du 22 janvier 2020
Grâce à nos lecteurs attentifs nous souhaitons corriger quelques erreurs qui se sont glissées dans le texte.
-P6 du PDF (ou 14 selon pagination enerpresse) : remplacer « Cette production nucléaire réduirait de moitié la production d’énergie éolienne ou solaire de l’option non nucléaire
» par « Cette production nucléaire réduirait de 59% la production d’énergie éolienne ou solaire de l’option non nucléaire «
-P 8 du PDF (ou 16 selon la pagination Enerpresse) : remplacer « La différence entre les deux options est principalement la différence d’impact entre 200 et 250 TWh d’énergie éolienne. » par « La différence entre les deux options est principalement la différence d’impact d’environ 330 TWh (520TWh-190TWh) d’énergie éolienne. »
Les réponses aux commentaires et questions suscitées par cet article et par le suivant sur les ENR électriques (que ce soit ici ou sur les réseaux sociaux) feront l’objet d’un nouveau billet de blog sous forme de questions réponses.
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