Energie : faut-il vraiment craindre le risque de pénurie?

9 novembre 2023 - Posté par Marion Cohen, Alain Grandjean - ( 1 ) Commentaires

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Depuis le début des années 70, avec la crise du pétrole apparue un peu après le rapport Meadows, nous vivons dans la peur de manquer de pétrole et plus généralement d’énergie. Cette peur a été ravivée par la guerre de l’Ukraine. Il est vrai que nous devons à l’énergie notre confort, notre santé et les progrès incessants de notre vie matérielle. Il est vrai aussi que la croissance exponentielle de la consommation d’une ressource planétaire finit nécessairement par en épuiser le stock. C’est vrai pour les ressources épuisables[1] comme pour les ressources dites renouvelables (à partir du moment où le rythme de la croissance de la consommation est supérieur à celui de la régénération de la ressource : pêcher plus vite les poissons qu’ils ne mettent de temps à se reproduire)[2]. Nous allons montrer ici qu’à l’horizon de quelques décennies cette peur est infondée et nous fait faire d’énormes erreurs alors que nous souffrons en fait d’une surabondance énergétique.

1. L’humanité ne risque pas de manquer d’énergie fossile d’ici 2050

En 2022, l’humanité a consommé 14,4 Gtep d’énergie primaire, soit deux fois plus qu’il y a une quarantaine d’années[3] (période pendant laquelle la population mondiale a cru de 75% environ). Comme on peut le voir sur le graphique suivant, plus de 80% de l’énergie que nous consommons est de source fossile.

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Statistical Review of World Energy (BP – 2023).

 

Cela fait une consommation moyenne de 1,8 Tep par habitant, moyenne qui cache de fortes disparités.

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Source : Statistical Review of World Energy (BP – 2023)

Disposerons-nous toujours d’assez d’énergie pour en profiter dans les décennies à venir, surtout si ceux qui n’ont pas encore notre chance nous rattrapent ?

En ordre de grandeur, on peut fixer à 2 Tep par habitant en 2050 ce qu’il faudrait pour arriver à un niveau de vie « à l’occidentale » – compte-tenu de progrès restant à faire en matière d’efficacité énergétique partout et de sobriété dans les pays où la consommation est importante[4]. Il nous faudrait alors disposer de 20 GTep en 2050 en ordre de grandeur, soit 50% de plus qu’aujourd’hui.

Est-ce possible ?

Pour répondre à cette question nous ne disposons pas d’un « GIEC des énergies fossiles » qui nous aiderait à y voir clair dans les chiffres qui circulent et ce qu’ils signifient précisément. Pour autant il semble clairement acquis que nous disposons à cet horizon d’assez d’énergie fossile et de capacité d’extraction au niveau mondial. Les investissements considérables réalisés dans le secteur énergétique sont tels que les réserves prouvées de pétrole sont au plus haut. Celles de gaz et de charbon sont également très importantes. Les réserves prouvées désignent la quantité de ressource dont l’opérateur garantit l’extraction future aux conditions techniques et économiques du moment dans les gisements en exploitation[5]. Il s’agit donc d’une estimation minimale de l’énergie qu’on peut extraire et pas du tout d’une estimation de la quantité totale de la ressource restant sur la planète : les réserves prouvées peuvent rester stables d’une année sur l’autre voire augmenter. C’est ce qu’on constate pour les réserves prouvées de pétrole et de gaz depuis 1980.

Selon BP_Stat, les réserves prouvées d’énergies fossiles fin 2020, à environ 1000 Gtep au total (environ 240 Gtep pour le pétrole, 190 GTep pour le gaz et 570 Gtep pour le charbon). Ces sources d’énergie ne sont pas entièrement substituables mais le sont de plus en plus du fait des progrès en cours et à venir en matière d’électrification. En résumé, on voit qu’il y a là de quoi tenir au niveau mondial jusqu’en 2050 et ceci même en supposant une hausse de la consommation pour atteindre 20Gtep par an.

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Source : Statistical Review of World Energy (BP – 2023) (BP Stat)

Quant au volume extractible de pétrole annuellement, il se maintient depuis près d’une décennie autour de 90 millions de barils par jour, selon BPStat[6].

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Source : Statistical Review of World Energy (BP – 2023)

S’il est appelé à se réduire dans les prochaines années, ce sera autant du fait de l’électrification en cours du transport, le secteur le plus consommateur de pétrole, que d’un éventuel plafonnement annuel de la production.

Il est probable que l’humanité dans son ensemble ne manquera donc pas d’énergie fossile dans les prochaines décennies sauf catastrophe majeure.

Ce constat mondial ne vaut cependant pas au niveau d’un pays ou d’un groupe de pays. Les ressources d’énergie fossile sont réparties de manière très inégale : certains pays sont très richement dotés (les États-Unis, la Russie, l’Arabie saoudite, le Canada, l’Iran, ainsi que la Chine, l’Inde, et l’Australie pour le charbon essentiellement…), quand d’autres n’en ont pas, peu ou plus.

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Source : Statistical Review of World Energy (BP – 2023)

La guerre de l’Ukraine a réveillé les Européens qui sont très dépendants en la matière. Mais nous verrons plus loin que la peur de manquer peut être très mauvaise conseillère.

2. Cinq problèmes majeurs liés à l’excès d’énergie fossile et non au risque de pénurie.

a/ Les réserves prouvées d’énergie fossiles sont telles que leur exploitation si nous les sortons de terre[7] nous fera dépasser les 2°C.

En effet, d’après le sixième rapport d’évaluation du GIEC, le budget carbone restant (à partir de début 2020) pour limiter le réchauffement à 2°C est estimé à 500 GtCO2 pour limiter le réchauffement à +1,5°C (avec une probabilité de 50%) et à 1150 GtCO2 pour le limiter à +2°C (avec une probabilité de 67%)[8]. A titre de comparaison, environ 2400 GtCO2 ont été émis sur la période 1850 à 2019, dont 42% depuis 1990[9]. En 2020 et 2021, les émissions de CO2 humaines se sont élevées à environ 40 GtCO2[10].

Les réserves prouvées d’énergies fossiles correspondent à plus de 3 000 GtCO2, soit près de 2 fois le budget autorisé pour limiter le réchauffement à 2°C par rapport à la période préindustrielle.

b/ La puissance que nous donne cette énergie nous permet de broyer le vivant sans vergogne

La crise de la biodiversité est largement liée à l’énergie que nous mobilisons contre le vivant : surexploitation des ressources vivantes permises par nos équipements surpuissants[11], destruction d’habitat et fragmentation des écosystèmes liés à nos constructions et infrastructures de transport, pesticides (fabriqués à partir d’énergie fossile et qui pour être produits, transportés et épandus nécessitent de l’énergie), invasions d’espèces dues aux transports, changement climatique, dû majoritairement au CO2 d’origine fossile et émis par la déforestation (permise par les machines…).

Ces deux premières conséquences dramatiques de la surabondance de l’énergie fossile ont été brillamment mises en lumière il y a une dizaine d’années par l’économiste Pierre-Noël Giraud[12].

c/ La surabondance énergétique dans les pays « développés » nuit à la santé des habitants

Ceux-ci ne font plus travailler leur corps, mangent beaucoup trop et mal (avec des aliments de plus en plus transformés, et aussi mauvais pour la santé que coûteux en énergie), avalent trop de médicaments ; leur cerveau est sur sollicité et perd ses capacités d’attention et de concentration, les pollutions dues à nos produits artificiels et nos machines engendrent des cancers, les relations sociales sont détruites aussi par cette surabondance qui a favorisé l’individualisme et briser la solidarité etc.

d/ L’injustice criante de notre monde où certains peuvent bénéficier de dizaines de fois plus d’énergie que d’autres est source de tensions et de guerres.

Et la dérive climatique ne fera qu’aggraver cette situation.

e/ Nous sommes drogués à cette énergie et la perspective d’en manquer nous faisant perdre tout discernement, nous sommes prêts à tout pour éviter ce manque.

3. Les risques du discours alimentant la peur de manquer

La peur de manquer, qui repose sur un diagnostic erroné au niveau global et dans l’horizon des prochaines décennies, nous fait faire littéralement n’importe quoi : nous allons installer en Europe des terminaux de Gaz Naturel Liquéfié en large surcapacité[13] et qui créent un effet de verrouillage vis-à-vis de cette énergie fossile, appelée abusivement énergie de transition[14] ;  nous sommes prêts à financer des projets dévastateurs, comme Eacop, réalisé par Total en Ouganda et en Tanzanie et à accepter de fermer les yeux sur le soutien ainsi apporté au régime militaire en place[15]; nous continuons à financer massivement les projets de production d’énergie fossile ; les sociétés pétrogazières restent des stars en termes de capitalisation boursière[16] et attirent toujours les épargnants et les investisseurs ; nous sommes prêts à toutes les contorsions pour les considérer comme socialement responsables[17]. Pour se concilier les bonnes grâces du dirigeant de l’Arabie saoudite, un dangereux dictateur, le plus gros producteur mondial de pétrole, nous acceptons de participer à des projets pharaoniques (comme Néom et Alula) en outre présentés comme la pointe avancée du développement durable ; nous fermons les yeux sur sa « diplomatie «  du football  ! Nous sommes prêts à détruire le continent arctique, à continuer à forer en Alaska et dans le Golfe du Mexique. Nous sommes prêts – comme l’ont fait les Américains en Irak- à faire ou soutenir la guerre en inventant des motifs fallacieux pour cacher à nos propres yeux notre avidité….

En bref, si nous avons un problème de fond à résoudre c’est bien celui de la surabondance énergétique [18] dont nous pâtissons et faisons pâtir l’humanité entière.

4. Les solutions existent et sont connues

Si nous gardons raison, les solutions s’imposent d’elles-mêmes ; la priorité absolue est de nous désintoxiquer de notre boulimie énergétique : sobriété[19] énergétique, tempérance dans la consommation de biens et services, efficacité énergétique de nos procédés, de nos bâtiments et de nos équipements. C’est ainsi également que le partage de l’énergie dans le monde sera plus équitable. Nous allons devoir faire le deuil de nos désirs no limit, faire des choix collectifs adultes, conscients et non pas déterminés par une pénurie physique.

Dans cette optique de besoins énergétiques maîtrisés, nul doute que nous arriverons à les satisfaire avec des sources d’énergie renouvelables que nous développons à vitesse croissante[20].

Les multiples problèmes avancés à leur égard (surcoût, intermittence, besoins en matériaux critiques etc.) sont soit de l’histoire ancienne (comme les coûts des sources de production) soit essentiellement dus à notre voracité sans limite qui rend difficile leur satisfaction par des sources d’énergie qui butent effectivement sur un ensemble de contraintes[21].

En particulier, il est clair qu’une forte pénétration d’électricité intermittente suppose dans nos pays d’importants investissements dans les réseaux, bien identifiés et qui posent encore quelques défis technologiques, et des investissements en stockage coûteux. Mais elles seront beaucoup plus accessibles dans un monde qui maîtrise ses besoins énergétiques, isole ces logements, les gèrent au mieux et est capable de déplacer sa demande d’électricité : les gaz bas-carbone et les dispositifs de stockage en plein développement feront le reste.

Quant aux matériaux critiques[22] comme le cuivre, le nickel, le lithium, le cobalt, une croissance indéfinie de leur extraction est elle aussi physiquement impossible. Cependant, dans les prochaines décennies, les limites à leur exploitation et à leur usage ne seront pas purement physiques, mais liées à des enjeux géopolitiques et sociaux (du fait des impacts locaux des mines). En tout état de cause, les tensions sont issus de l’ensemble de leurs usages, au premier rang desquels le numérique, dont un monde raisonnable limitera la croissance. Elles seront également substantiellement réduites par une accélération massive de la transformation de nos modèles de développement en modèles d’économie circulaire.

Conclusion

La peur de manquer d’énergies fossiles, puis de matériaux n’est pas infondée sur le long terme du fait des propriétés des courbes exponentielles, comme nous l’avons rappelé en introduction. Pour autant la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité nous imposent maintenant des transformations, dont certaines sont en cours, de nos modes de production et de consommation. Si la question des limites physiques aux énergies fossiles et aux minerais ne semblent pas se poser au niveau mondial à court terme, elles restent d’actualité au niveau régional. L’Europe et la France en particulier ne peuvent s’en désintéresser, sans pour autant adopter des réponses compulsives à la peur de manquer. Si nous gardons raison, comme dit plus haut, les solutions s’imposent d’elles-mêmes. La priorité absolue est de nous désintoxiquer de notre boulimie énergétique : sobriété énergétique, tempérance dans la consommation de biens et services, efficacité énergétique de nos procédés, de nos bâtiments et de nos équipements. C’est aussi une condition pour que le partage de l’énergie dans le monde soit plus équitable et que nous mettions de la cohérence entre les valeurs que nous prônons[23] et nos comportements.

Alain Grandjean et Marion Cohen

Notes

[1] Prenons l’exemple de l’acier, en suivant la démonstration de François Grosse. Nous produisons annuellement de l’ordre de 1 milliard de tonnes d’acier par an, soit trente fois plus qu’au début du XXe siècle. La croissance aura été, sur cette période, d’environ 3,5 % par an. A ce rythme, la production cumulée d’acier en un siècle est égale à 878 fois la production de la première année. Si on prolongeait cette tendance, la production annuelle serait multipliée par 100 tous les 135 ans. On produirait ainsi, dans 270 ans, 10 000 fois plus d’acier qu’aujourd’hui !… Inutile d’être très précis dans l’estimation des réserves de minerai de fer pour comprendre qu’un tel rythme est impossible à maintenir. Voir François Grosse, « Le découplage croissance/matières premières. De l’économie circulaire à l’économie de la fonctionnalité : vertus et limites du recyclage », Futuribles, Juillet-Août 2010, numéro 365.
[2] Pour en savoir plus sur ce point, consulter le chapitre Nos prélèvements croissants sur les ressources naturelles ne peuvent que conduire à leur épuisement sur la plateforme The Other Economy
[3] D’après le Statistical Review of World Energy (BP – 2023), la consommation mondiale d’énergie primaire s’élevait à 604 Exajoule en 2022 et à 280 Exajoules en 1980.
[4] L’atteinte de la neutralité carbone pour la France à horizon 2050 dans la Stratégie Nationale Bas Carbone repose sur une baisse de la consommation d’énergie de 40% ce qui conduit en ordre de grandeur à 2 Tep.
[5] Elles n’incluent donc ni les gisements non encore découverts, ni les gisements découverts mais pas encore exploités, ni les évolutions techniques (nouveaux procédés) et économiques (hausse du prix de la ressources sur les marchés) qui permettraient de mieux exploiter les gisements existants. Sur la plateforme The Other Economy vous trouverez des explications concernant les différences entre réserves prouvées, réserves ultimes et ressources.
[6] Ce volume a dépassé les 100 millions de barils/jour en 2023 selon l’AIE.
[7] Sans Captage Stockage de CO2 (CCS) ce qui est le cas pour la quasi-totalité de la production actuelle. Le CCS n’est pas à négliger à horizon 2050 mais son développement est à ce jour lent et coûteux et ne remet pas en cause notre conclusion.
[8] Source : Résumé pour décideurs du Rapport de synthèse du 6ème rapport d’évaluation du GIEC, 2023 (p. 19). Les chiffres du budget carbone ont été révisés récemment par une équipe de l’IIASA selon laquelle « le budget carbone restant pour maintenir le réchauffement à 1,5 °C (avec une probabilité de 50 %) est d’environ 250 Gt CO2 (à date de janvier 2023) ce qui équivaut à « environ six années d’émissions actuelles de CO2« . Et, pour une même probabilité de 50 % d’atteindre 2 °C, le budget carbone restant « est d’environ 1 200 Gt CO2« .
[9] Source : Résumé pour décideurs du Rapport de synthèse du 6ème rapport d’évaluation du GIEC, 2023 (p. 4).
[10] Source : Data supplement to the Global Carbon Budget 2022. A noter que les données sont exprimées en GtC pour convertir en GtCO2 il faut multiplier par 3,664.
[11] Les bateaux de l’industrie de la pêche sont de véritables navires de guerre, comme ne cesse de le montrer l’association BLOOM.
[12] Voir la conférence Rareté des ressources ou épuisement des poubelles, cycle sur « Le défi du développement durable » qui s’est déroulé à l’ENS de Lyon en 2015-16.
[13] La demande européenne de GNL pourrait atteindre entre 150 et 190 milliards de m3 en 2030 alors que les capacités cumulées des terminaux de GNL pourraient s’élever à près de 400 milliards de m3. Voir Gaz naturel liquéfié : après l’improvisation dans l’urgence, reprenons nos esprits, Carbone 4 – Juin 2023
[14] Comme l’explique par exemple Jean-Baptiste Fressoz, nous n’avons jamais connu de transition énergétique : nous ne cessons de faire croître notre consommation d’énergie en additionnant les diverses sources. Voir la vidéo Transition Energétique : un mythe dangereux
[15] Le projet Eacop  vise à extraire du pétrole du lac Albert et à le transporter chauffé sur 1445km jusqu’à l’Océan Indien en Tanzanie. Nous consolidons ainsi un régime dictatorial, où un des fils du dictateur, en charge des services spéciaux, supervise les tortures appliquées aux opposants, et où des tribunaux condamnent à mort pour «déviance sexuelle».
[16] La valorisation de Saudi Aramco dépasse les 2000 Mds de dollars, Totalenergies est la quatrième capitalisation du CAC 40.
[17] Voir la récente lettre ouverte à Elisabeth Borne demandant un label ISR sans greenwashing (octobre 2023)
[18] C’est aussi ce qu’affirme l’économiste Christian de Perthuis dans son dernier livre : Carbone fossile, carbone vivant. Vers une nouvelle économie du climat (Gallimard, 2023).
[19] Qui est en outre « gagnante » au plan économique, comme le démontre clairement Benjamin Brice dans son livre « L’impasse de la compétitivité » et comme je l’ai suggéré dans cette tribune publiée par le journal La Tribune.
[20] Les capacités des énergies renouvelables ont augmenté de 9,6% en 2022, d’après le rapport Renewable Capacity Statistics 2023 de l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena). En 2022, 83% des nouvelles capacités de production d’électricité ont ainsi relevé de sources renouvelables. Et la grande majorité des constructions nouvelles (90%), relevaient du solaire (+22% de capacité de production) et de l’éolien (+9%). Certes, cette croissance n’est pas suffisante encore, mais elle est réellement significative.
[21] Le rayonnement solaire sur notre planète apporte une énergie considérable bien supérieure à nos besoins. Les limites ne sont donc pas dues à ce rayonnement mais à la fabrication et l’installation des « convertisseurs nécessaires pour transformer cette énergie, des dispositifs de stockage et de gestion des réseaux et de la demande. Voir pour le cas de la France, le post Leçons tirées des travaux récents de prospective énergétique – Janvier 2022
[22] Voir les rapports Critical Minerals Market Review 2023 de l’AIE et Métaux et climat : on touche le fond, mais on creuse encore, de Carbon4 finance 2023.
[23] Cette attitude permettrait de renforcer le poids de la déclaration universelle des droits de l’homme, attaquée par des gouvernements comme celui de la Chine au motif qu’elle serait l’expression d’un point de vue occidental, relatif donc. Il n’y a pas de doute que les régimes autoritaires et les pays en développement peuvent s’appuyer sur nos propres contradictions pour affaiblir la portée de cette déclaration.

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1 Responses to “Energie : faut-il vraiment craindre le risque de pénurie?”

  1.   Alfred Mac Leod   24 avril 2024 à 21 h 43 min

    Merci pour cet apport au débat.

    Nous sommes devant une finitude des énergies fossiles et des ressources naturelles non renouvelables : c’est un fait incontestable.
    Le PIB est une fonction directe des énergies et des ressources naturelles extraites : c’est un fait incontestable.

    Nous devons décarboner notre façon de vivre : c’est un fait incontestable.
    Nous devons cesser de massacrer la biodiversité : c’est un fait incontestable.

    Pour atteindre ces deux objectifs nous devons « mécaniquement » faire baisser le PIB.

    Comment réussir ces 2 objectifs, sans parvenir à une situation économique où maintenir la paix sociale sera impossible, faute de moyens financiers suffisants ?

    Il doit y avoir un chemin, mais il y a du travail pour le créer !

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