Réforme du traité : renforcer la gouvernance pour les marchés (Billet invité)
Par Thomas Coutrot, membre du Conseil scientifique d'Attac - paru dans la revue Politis
A peine entré en vigueur depuis un an, le traité de Lisbonne va déjà devoir être réformé d'urgence. Il interdit en effet aux pays membres de la zone euro de venir en aide à un autre pays membre.
Cette absurde clause de « non-sauvetage » (no bail-out) reflétait l’obsession néolibérale d’imposer aux États la discipline des marchés financiers. Depuis l'interdiction faite (depuis le traité de Maastricht) aux États de financer leur déficit auprès de la banque centrale européenne, ils sont contraints d’emprunter sur les marchés financiers. Il leur faut donc satisfaire aux critères et exigences de l’industrie financière et des agences de notation. Interdire l’aide entre États, c’est obliger chacun à respecter rigoureusement la loi des...
