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Tag : Monétisation de la dette
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Monétisation de la dette

Sortir de la crise de l’Euro par le haut, sans sortir de l’Euro
De : Alain Grandjean

9 Jan 2011

Suite aux attaques contre la dette irlandaise, l’Union européenne a annoncé la mise en place d’un dispositif permanent de soutien, se substituant au fonds de stabilisation financière créé pour la crise grecque. La nécessaire révision du traité de l’Union est envisagée1 et les gouvernements allemand et français ont annoncé qu’ils feraient des avancées dans l’ harmonisation des politiques sociales et économiques au sein de l’Europe. La BCE, de son côté, continue son programme non conventionnel d’achats de titres publics et a augmenté son capital.

Ces opérations sont accompagnées de plans de rigueur d’une rare sévérité, visant à rassurer les marchés sur la « qualité » de la gestion publique et la priorité donnée à la maîtrise de la dette.

De nombreux économistes et financiers prévoient une...

De nouveaux critères pour orienter les investissements publics
De : Alain Grandjean

30 Nov 2010

S’il était décidé de faire un grand programme d’investissements, financé par la Banque Centrale, comme je l’ai proposé ici, il faudrait disposer de critères pertinents pour les choisir. Les critères actuels ne le sont pas dans une optique de développement durable ou soutenable.

Les investissements publics (Etat ou collectivités territoriales) sont aujourd’hui décidés selon un double mécanisme : le dernier mot est au politique ce qui peut conduire à des « éléphants blancs 1», investissements mûs par le désir de prestige, le clientélisme ou la simple envie de « couper un ruban ». Du coup, les administrations ont tenté de mettre au point des méthodes de rationalisation des choix budgétaires...

La rigueur, politique de Gribouille
De : Alain Grandjean

26 Nov 2010

Gribouille se jette à l’eau pour ne pas être mouillé par la pluie…C’est ce que font aujourd’hui les gouvernements européens.

Face aux attaques des marchés financiers sur les dettes publiques, ils mènent, dans une belle unanimité, des politiques de rigueur censées rassurer les marchés.

La politique de rigueur c’est la réduction des dépenses pour réduire le déficit et par conséquent la croissance de la dette publique. Les conséquences sociales d’une telle politique dans une période de croissance faible et de concurrence forte, qui pousse les entreprises à faire des gains de productivité, sont évidentes : il y aura plus de chômage, moins d’aides sociales, moins d’allocations chômage, plus de précarité. Les conséquences environnementales sont...

9 octobre, le colloque des économistes atterrés
De : Alain Grandjean

29 Sep 2010

Comme annoncé sur par Twitter et sur Facebook (n'hésitez pas à me suivre dans ces expérimentations des médias sociaux et n'oubliez pas d'y relayer les contenus bien sûr :)), j'ai signé le manifeste des économistes atterrés.

Je partage néanmoins les réserves formulées par Jean Gadrey.

Devant son succès (Plus de 600 signatures d'universitaires), ce partage d'idées initié par Philippe Askenazy (CNRS, Ecole d’économie de Paris), Thomas Coutrot (Conseil scientifique d’Attac), André Orléan (CNRS, EHESS) et Henri Sterdyniak (OFCE) pourrait se transformer en processus : ses initiateurs annoncent la tenue d'un colloque sur le sujet. Pour voir l'

Dette publique, inflation et l’évolution du PIB : un échange avec François Carlier.
De : Alain Grandjean

10 Juin 2010

François Carlier :
Je te signale l’article 2010 de Kenneth Rogoff 1dans l'AER : approche historico-économique des agrégats dette/pib, évolution du PIB et de l'inflation sur une très longue période dans tous les pays mesurables. Ce papier est assez discuté en ce moment sur le web.

J’en tire deux enseignements pour  les pays développés (c'est différent pour les pays émergents) :

1- Le ratio Dette/PIB et l'évolution du PIB sont décorrélés SAUF quand le ratio dette/PIB dépasse 90 % et là ça plombe. C'est la vérification sérieuse que dans notre situation, la dette va réellement nous plomber.

2- Le ratio dette/PIB et l'inflation sont assez décorrélés (sauf aux USA)

On a donc vérifié que l'heure est non...

Reconstruire l’Europe sur 3 piliers
De : Alain Grandjean

20 Mai 2010

Le fardeau de la dette publique engendre un risque de récession et de crise sociale, voire d’effondrement de l’Euro. La contraction budgétaire annoncée va en outre à l’encontre des impératifs de résolution de la crise écologique qui demande d’importants financements structurants qui ne sont pas apportés par les marchés financiers du fait d’une rentabilité financière à court terme insuffisante. La puissance publique doit encore investir dans le logement, le transport, l’énergie, l’agriculture alors que les marchés financiers nous imposent une contraction de la dépense publique, tout en sanctionnant le risque de récession qui peut en résulter !

Le seul moyen de résoudre cette équation est d’autoriser des dépenses d’investissement dans le développement durable en les faisant financer, dans...

Monétiser la dette : la BCE vient de faire un premier pas. Quel sera le second ?
De : Alain Grandjean

11 Mai 2010

Comme nous l’avions prévu (voir cet article) Jean-Claude Trichet a franchi le Rubicon le 9 mai en acceptant de déclarer que la Banque Centrale Européenne allait racheter les titres publics détenus par les banques. C’est cette déclaration qui a rassuré les marchés et les banquiers plus que les 750 milliards européens. Pourquoi ?

Parce que cela met un terme au risque que les banques, dont les comptes sont toujours discutables1 et qui ont des gros engagements sur les pays d’Europe du Sud soient obligées de provisionner les risques de défaut sur les dettes souveraines. Et c’est ce risque (le fameux risque systémique) qui a motivé la BCE à prendre cette décision, considérée il y a peu comme impensable, notamment parce que l’Allemagne était supposée ne...

Dette publique : quelques leçons des 30 glorieuses
De : Alain Grandjean

9 Mai 2010

Pour analyser les effets de la monétisation de la dette publique, il est intéressant de se pencher sur une période de l’histoire française où cette pratique était monnaie courante, (qu’on me pardonne ce jeu de mot trop facile).

Rappelons tout d’abord que l’économie française s’est plutôtbien portée pendant cette période. La croissance du PIB en volume par habitant est en moyenne de 4,1 % sur la période 1950-1973 ; le taux de chômage sur la même période est de 1,8 %.

Les inégalités sociales se sont réduites, des dispositifs sociaux efficaces ont été mis en place. Les crises[1] monétaires etfinancières étaient absentes du paysage. Il n’est pas question icide tenter de faire de cette période un modèle à copier, juste de remettre en cause une idée reçue den matière monétaire, avec quelques données...

Monétiser la dette publique, pour mettre fin à la spéculation et redresser l’Europe, tout en évitant la crise énergétique (joli programme !)
De : Alain Grandjean

8 Mai 2010

La crise actuelle a quelque chose d’hallucinant. Le système financier sauvé à grands renforts de mesures « non conventionnelles » (des aides publiques massives) vient attaquer les Etats affaiblis par ces mesures. Il faudrait maintenant que les Etats se disciplinent et fassent avaler aux citoyens qui n’en demandaient pas tant la pilule d’une rigueur incompréhensible, injuste et anti-économique.

La situation me fait penser à l’histoire de cette grenouille qui accepte de porter un scorpion sur son dos pour lui faire traverser une rivière. La grenouille refuse au début en disant au scorpion « tu vas me piquer ».Le scorpion répond : « ce serait contraire à mes intérêts ; si je te pique je me noie avec toi ». La grenouille, rassurée par ce raisonnement, accepte de porter le scorpion qui la pique aubeau milieu de la rivière. Alors qu’elle ouvre...

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